"Petite flore de France" de Régis Thomas chez Belin

[Daniel]

Dans sa liste des flores de France en annonce http://www.lenaturaliste.net/forum/view ... 174#p89002, André n'a cité que les 4 grandes flores de France les plus récentes.
Il n'a pas cité les ouvrages de Gaston Bonnier plus anciens https://fr.wikipedia.org/wiki/Gaston_Bonnier

Il faut dire que sa " flore complète portative" qui date de 1909, même si elle a été rééditée à de nombreuses reprises depuis, est largement obsolète pour sa nomenclature.
Elle est accessible en version numérique
http://bibdigital.rjb.csic.es/spa/Libro.php?Libro=2890 .

Sa flore complète illustrée en couleur a été publiée en fascicules de 1912 à 1935. C'est une somme encore intéressante par son texte et ses gravures, mais qui n'est plus accessible qu'à prix d'or chez les bouquinistes.
Même sa réédition mise à jour de 1999 en 5 tomes chez Belin est coûteuse (dans les 450 euros !) Elle comporte en 2 tomes la totalité des planches, en 2 autres tomes, la totalité du texte et dans un 5e tome, un index actualisé.
http://www.editions-belin.com/ewb_pages ... ur=Bonnier

Dans ce contexte, il faut signaler la sortie en 2016 d'un ouvrage chez Belin qui redonne accès à une grande partie des planches de la grande flore de Bonnier et qui est plus accessible financièrement à 39 €.
voir cette présentation vente en ligne http://livre.fnac.com/a9317925/Regis-Th ... -de-France

Régis Thomas, professeur agrégé de SVTU, honoraire de l'ENS de Lyon, est le coordonnateur et l'auteur principal.
David Busti et Margarethe Maillard sont ses principaux collaborateurs.

Ce livre est intitulé "Petite flore de France (Belgique, Luxembourg, Suisse)"

C'est un ouvrage un peu hybride, à la fois flore, mais aussi guide illustré et même manuel d'initiation à la botanique.
On sent que c'est la transmission d'un savoir-faire correspondant à une carrière d'enseignant face à de nombreuses cohortes de naturalistes en formation.

Le format à l'italienne est encore transportable sur le terrain. On retrouve comme dans toutes les flores, des clefs dichotomiques, mais ce n'est pas l'essentiel. Elles sont illustrées ainsi qu'une bonne sélection d'espèces à partir des planches de la grande Bonnier (1300 espèces sur les 5300 actuellement recencées dans la flore de France). Malheureusement pour rester dans un format compact, éventuellement transportable sur le terrain, ces images ont été réduites et sont un peu petites. Mais d'un autre côté pour chaque famille, il y a une présentation avec des photographies d'excellente facture réalisées en labo sur fond noir.
Originalité de cet ouvrage, chaque famille est présentée de façon détaillée et des particularités sont développées.
Certaines caractéristiques microscopiques sont même illustrées avec de belles images de coupes anatomiques.
Cela peut permettre, au delà des déterminations, l'acquisition structurée d'une culture botanique.

On ne peut que souhaiter à ce livre autant de succès que n'en a eu la "petite Bonnier" et qu'il passe dans le langage des étudiants et des amateurs de botanique sous le nom de, la (flore de ) Thomas !

[6le20]

Merci Daniel de parler ici de l’œuvre gigantesque de Gaston Bonnier à l'occasion de l'édition de ce nouveau livre.

Bonnier a commencé à réunir les éléments de sa gigantesque flore à 16 ans et la parution s'est poursuivie après sa mort... dans le même esprit, sous la direction de son élève et ami De Layens.

Ses diagnoses ne sont pas que des descriptions, mais aussi un formidable compendum d'éthnobotanique sur les usages anciens des plantes décrites.

[Maraussan]

Bonjour à tous,

Sylvain:
Bonnier a commencé à réunir les éléments de sa gigantesque flore à 16 ans et la parution s'est poursuivie après sa mort... dans le même esprit, sous la direction de son élève et ami De Layens.

Georges de Layens était en fait le cousin de Gaston Bonnier, et ne fût pas son élève, ce fût même le contraire : âgé de presque 20 ans de plus que lui, de Layens lui enseigna à l'Huez (devenu l'Alpe d'Huez) dès 1871, puis à Luzinay et enfin à Louye les bases de la botanique.

Bonnier participa avec de Layens à la rédaction des monuments historiques de la science apicole : L'élevage des abeilles par les procédés modernes en 1874, et Cours complets d'apiculture publié en 1897, ouvrages toujours utiles à consulter. Déjà en son temps, il osa dénoncer les importations commerciales d'abeilles de races exotiques, censées être plus productives, mais qui représentaient un risque sanitaire avéré.

[6le20]

Oups... je me suis emmêlé les palmes... comme on dit au Canard !

Tu as parfaitement raison ALain.
En fait c'est Robert Douin (fils d'Isidore, l'hépaticologue) qui fut à la fois son élève et son disciple, achevant l’œuvre de Bonnier mort en 1922, en veillant à la publication des 7 derniers fascicules de la grande flore achevé en 1934.

Dire que je connaissais la biographie de Bonnier sur le bout des doigts à une lointaine époque..., trop lointaine, visiblement !