Bonjour Jean-Claude, Fred,
Le galet était certes colonisé il n'y a guère, mais les bestioles qui ont construit ces tubes vivaient dans l'infra-tidal, et le galet a été ramené à la côte par une tempête ou par la houle. Ils étaient donc déjà vides quand tu les as ramassés (heureusement, sinon bonjour les fragrances exquises qui auraient parfumé ton bureau !). Je te conseille d'ailleurs si tu ne veux pas avoir de surprises au cours des mois qui viennent de rincer longuement le galet et ses tubes en l'immergeant dans l'eau douce quelques heures.
Bon, mais qui a fait ça ? Bien qu'i soit un peu hasardeux d'identifier une serpule d'après le tube seul, les paléontologues n'ayant pas le choix et peur de rien, je me lance en proposant une clé simple des tubes de Serpulidae (tubes calcaires de Sabellidae exclus) que l'on peut trouver ainsi sur les plages (Manche, Atlantique) :
@ tube très petit, enroulé en spirale, souvent en grande abondance --> Spirorbes
@ non ainsi --> voir #
# section ronde, ni crête ni arête à la face supérieure du tube -->
Protula tubularia ou
Serpula vermicularis.
# section avec des crêtes ou des arêtes à la face supérieure --> voir ¤
¤ une crête médiane, souvent prolongée par une épine à l'ouverture -->
Spirobranchus triqueter (jadis
Pomatoceros triqueter)
¤ deux crêtes ou arêtes -->
Hydroides spp.
¤ trois crêtes ou arêtes, épine à l'ouverture absente ou discrète -->
Spirobranchus lamarcki (jadis
Pomatoceros lamarcki )
Tu en as déduit que tes tubes ont été construits par des
Spirobranchus lamarcki .
Je joins le pdf d'un papier que j'ai commis il y a quelque temps sur un
Hydroides japonais apparu dans notre port après être resté en villégiature dans les ports anglais pendant plusieurs années.
Bien cordialement,
Gérard Breton, le normand.