…On ne peut pas imaginer ce qu'un chercheur pourrait avoir envie de mettre dans le faisceau infini, et qui pourrait éventuellement faire plusieurs décimètres de chemin optique! Un simple tiroir serait bien trop limitatif...
Je connais peu les micros dit infinis, néanmoins les 2-3 que j'ai pu voir possédaient ce(ces) tiroir(s).
(je pense que c'est assez pratique tout de même car il n'y a pas de grosses pièces à déposer)
Si l'on peut s'en passer tant mieux, c'est effectivement moins limitant et ouvre beaucoup de portes, mais j'imagine qu'il y a quand même des limites ergonomiques/optiques à cette longueur ?
Donc selon toi, Daniel devrait pouvoir utiliser des accessoire sans problèmes, ou disons quitte à bricoler, dans la partie infinie de son microscope ?
Je m'empresse de dire que, comme vous tous, je ne conseille pas un système à l'infini à un amateur débutant, qui trouvera beaucoup plus d'offres en 160 mm sur le marché de l'occasion.
Pas seulement les amateurs débutants, les amateurs fauchés aussi !
Par exemple mon Ortholux m'a coûté 600 euros, ce qui pour moi est déjà conséquent, mais je peux continuer de chercher par moments de très bonnes optiques d'occasions, sans exploser le budget ... je peux surtout bricoler sur ce micro.
Évidemment, je rêve comme beaucoup d'un Olympus hi-tech, ou mieux, d'une cafetière environnementale
Donc selon toi, Daniel devrait pouvoir utiliser des accessoire sans problèmes, ou disons quitte à bricoler, dans la partie infinie de son microscope ?
Oui, bien sûr, c'est fait pour. Il faut mobiliser un tour pour faire les queues d'aronde circulaires mâle et femelle, et les faces d'entrée et de sortie du système optique rajouté doivent être parallèles, c'est tout. Il n'y a pas de limitation théorique à la longueur du chemin optique supplémentaire. Ca peut aller des 2 ou 3 mm d'une lame polarisante, jusqu'à quelques décimètres, sans aucune différence.
Quand j'ai acheté mon Leica, il comportait un appareil d'analyse d'image qui extrayait du faisceau deux canaux vidéo, grâce à des cubes séparateurs montés en cascade. Le chemin optique était rallongé de plus de 10 cm par cet accessoire. Pourtant, il n'était même pas nécessaire de refaire la focalisation, que l'accessoire soit présent ou non! Je notais juste une diminution de luminosité, logique...
Comme je disais précédemment, j'émettais un avis personnel, et je suis heureux que ta réponse me permette d'apprendre encore sur ce sujet.
Au sujet des lentilles de Telan/lentille de tube, nous disons plus ou moins la même chose et nous ne nous contredisons pas à mon avis.
Dans un système infini, les rayons sont parallèles dès la sortie de l'objectif (début du secteur infini) puis convergent grâce à la lentille de tube qui clot le secteur infini.
Dans ce secteur infini, on peut insérer des éléments optiques sans besoin de lentilles de "Telan".
Je veux bien croire que ce n'est pas pour des raisons économiques que les fabricants sont passés aux tube infinis mais pour des raisons de progrès.
Effectivement il devient très simple de fabriquer soi-même un élément qui s'insère dans le secteur infini (je l'ai fait ainsi pour une Wild M3 et un Wild M8 qui présentent un secteur infini), avec moins de perte lumineuse car moins de lentilles à traverser.
Cependant, je colportais (j'utilise à dessein ce mot-là, par autocritique, car je me trompais) l'idée fréquente des laboratoires de routine (laboratoires d'analyses médicales) :
En effet, les amateurs, pour des raisons économiques et de taille du marché d'occasion ont tout intérêt à en rester au tube 160mm, les chercheurs doivent adopter le tube infini car ils ont besoin de développer des techniques spéciales et donc de fabriquer des éléments optiques à insérer. Mais qu'en est-il des laboratoires de routine ? Aucun intérêt car ils n'insèrent rien dans le secteur infini, et souvent, sur de tel microscope à tube infini, n'utilisent que des oculaires de 18 à 20mm de champ !
Je faisais un lien plutôt chronologique, peut être à tord, en liant passage au tube infini et abandon du diamètre RMS des objectifs. Il est clair que ce diamètre pose la limite du champ maximal accessible et n'est pas lié techniquement au tube infini.
Je suis surpris de voir que tu as pu panacher les marques d'objectifs sur ton microscope "infini" : je faisais donc erreur !
Mais ne constates-tu pas quelques aberrations chromatiques ? En effet, la lentille de tube réalise les corrections des aberrations résiduelles des objectifs (chose qui était faite par l'oculaire pour les tubes finis).
Je ne peux qu'abonder comme toi sur le rapport qualité/prix du Lomo Biolam (une fois la graisse d'origjne changée), fortement inspiré des Zeiss statif L. Mais je conseille plutôt la génération ancienne, celle qui n'a pas la molette de mise au point fine dans le pied en position horizontale.
Microscopes Zeiss WL, CP, DIC, épifluo, épiscopie HD, obj. Neofluar Phase, Plan-Neofluar 63, Optovar, écl. LED Seoul P4 3W Stéréomic. Leica MZ12.5 Combi 3 Planapo 1x 2x, OPD Planapo 10x, écl. Schott KL1500LCD. Leica M3Z Plan Type S Terrain Open University McArthur LED, Nikon Naturescope Mini, Emoscop SME LED, Belomo x10 Photomacroscope agrand. Kaiser modifié, Luminar 16mm, Apo-Rodagon N 50mm 2.8, Nikon CF 10 & 20x Plan EPI APN Canon 450D téléc. USB, Fuji X10 Raynox DCR-250
Bonjour,
y a t il un déterminisme fort dans l'histoire, que ce soit la grande, l'économique, celle des inventions?
Je me demande. Il me semble que, comme dans l'évolution biologique et dans tout ce qui a trait au déroulement du temps, il y a une grande part de contingence.
Le passage des optiques de microscope finies à celles à l'infini tient à mon avis aussi un peu à des raisons pratiques et un peu à des raisons commerciales.
D'un point de vue pratique, le positionnement des illuminateurs épiscopiques a très tot conduit les fabriquant a utiliser les optiques à l'infini dans les microscopes métallographiques. En microscopie biologique, le développement de l'épifluorescence a eu le mème effet plus tard. (A noter une conséquence dans la construction des tètes qui ont du devenir règlables ou plus basses pour que le microscope reste ergonomique avec son tube plus long!)
Mais commercialement, cela a permis aussi de renouveller des gammes et de faire marcher le commerce pour des instrument qui, bien conçus et correctement utilisés, ont une très grande durée de vie.
Il y a aussi possibilité de mixer les systèmes, d'assurer une certaine continuité dans le matériel comme la marque Nikon en photo le fait en conservant un standart: la baionette F née dans les années 60 et encore en usage au XXIe siècle dans des appareils numériques malgré des évolutions entrainant de fortes incompatibilités partielles.
De mème en microscopie, chez Olympus, le passage des BH en 160 aux BX à l'infini ne provoque pas un cloisonnement complet.
LA lentille de tube présente dans les illuminateurs de métallographie permet d'utiliser les nouveaux objectifs sur des statifs BH.
Pour un utilisateur expérimenté et bricoleur, les grands statifs anciens en 160 ( restons malgré tout dans la 2e moitié du XXe!) me semblent préférables parce que moins chers et plus ouverts.
Pour un débutant dont l'appareil va peu évoluer, si le prix est égal, il me semble que les 2 options construction classique ou à l'infini sont indifférentes puisque l'on trouve les 2 à des prix de départ raisonnable. Mais s'il y a une ambition d'évolution, je préconiserais plutot la quète de bonnes occasions...
Pour Pierre, je peux témoigner de la possibilité de panacher des objectifs infinis Nachet et Olympus avec toutefois un lèger défaut de parfocalité (comme l'écrit MArc, cela correspond à des standarts d'objectifs des années 80).