Euastrum gayanum De Toni

[André]

Euastrum gayanum se caractérise par des lobes inférieurs quasi simples se terminant par une granule.
Entre ce lobe inférieur et le lobe apical un peu élargi/oblique se terminant également par une granule se trouve une anse assez profonde et arrondie. L'apex présente une incision assez profonde et ouverte.

Taille des cellules :
13 x 12 µm (selon Lenzenweger : 10-15 µm x 10-13 µm).

euastrum_gayanum__de_toni.jpg (98.02 Kio) Vu 1199 fois

Euastrum gayanum a été observé dans une tourbière vosgienne, Servance, Haute-Saône, 70.

[André]

Un exemplaire provenant d'une tourbière vosgienne détruite, Haut-Rhin, commune de Soultzeren voir http://www.lenaturaliste.net/forum/view ... en#p109646

euastrum_gayanum__de_toni.jpg (101.68 Kio) Vu 806 fois

[YVES50]

Euastrum gayanum De Toni, 1889


Synonyme : Euastrum formosum F. Gay, 1884

L’espèce est minuscule et peut ainsi passer inaperçue dans les prélèvements, surtout lorsque l’on cherche au 10 x dans la lamelle : longueur 10 – 15 µm et largeur 9,5 – 13,5 µm.
Un cliché supplémentaire pour la Manche :

Euastrum gayanum Millières Manche 2015 cliché Y. LE MONNIER .jpg (211.11 Kio) Vu 668 fois

Cette algue est subcosmopolite mais peu citée. En Europe, elle est sporadiquement documentée.

France :

carte Euastrum gayanum - Copie.jpg (223.61 Kio) Vu 630 fois

Sources :

DE TONI G.B., 1889. Sylloge algarum omnium hucusque cognitarum. Vol. I. Chlorophyceae. Patavii (Padua) – Pas de diagnose ni de figure dans la publication numérisée proposée sur le site AlgaeBase. C’est bien dommage.
KOUWETS, 1999 : A check-list of desmids of France. Patrimoines Naturels 41 MNHN-SPN
COESEL & MEESTERS, 2007 : Desmids of the Lowlands. KNNV Publishing
JOHN, WHITTON & BROOK, 2011 : The Freshwater Algal Flora of the British Isles. Cambridge University Press
GUIRY, M.D. & GUIRY, G.M. 2025 : AlgaeBase. World-wide electronic publication. National University of Ireland, Galway - https://www.algaebase.org

Observations antérieures à 2000 :

AUCLAIR, 1910 : Contrib. étude Desm. Massif Mont Dore. Annales Stat. Limno. Besse 2 ; l’auteur cite seulement la mention de GAY pour les Cévennes
BOURRELLY, 1947 : Qqs. algues eau douce tourbières à sphaignes région de Laigle. BSBF 93 ; La Trappe, rare (Orne)
CAPDEVIELLE, 1979 : ... lacs Cazaux-Sanguinet-Biscarosse (limite Gironde & Landes)
COZETTE, 1904 : Catalogue des algues terrestres et d’eau douce du Nord de la France. CR Congrès Soc. Sav. Paris Bordeaux, 1903 (publication obtenue grâce à l’amabilité de Frans KOUWETS) ; marais et fossés, assez rare, Thiescourt, Evricourt et Ville près Compiègne, as Euastrum formosum (Oise)
GAY, 1884 : Essai monographie locale Conjuguées. Revue Sc. Nat. Sér III,3 ; ruisseau sur l’Aigoual (limite Gard & Lozère) as Euastrum formosum, avec une diagnose latine et un dessin :

Capture Diagnose Gay, 1884.JPG (88.52 Kio) Vu 667 fois

GAY, 1884 : Note Conjuguées Midi Fr. BSBF 31 ; l’auteur reprend l’observation précédente en citant seulement les Cévennes, ce qui enlève en précision.
KOUWETS, 1987 : Desmids from the Auvergne. Hydrobiologia 146 ; tourbière avec carex et utriculaires, expression rhizomes potamots près Lac de Bourdouze, prairie fleurie détrempée, petite dépression à sphaignes, St-Genès-Champespe, bordure Lac de l’Esclauze, parmi macrophytes, zone tourbeuse près Les Chastelets, parmi sphaignes submergées. Alt. entre 1000 et 1200 m (Puy-de-Dôme)

Données à partir de 2000 :

INPN / MNHN : ATBI PN Mercantour, 13 données COUTE & PERRETTE, 2009 et 2012, tourbière à Tende, petit ruisseau au Belvédère, Baisse des 5 Lacs à St-Martin-Vésubie, petit marécage à Valdebore (Alpes Maritimes)
Y. LE MONNIER, 2015 : mare à sphaignes et potamots en contexte de lande tourbeuse, Millières (Manche)
A. ADVOCAT, 2020 : tourbière vosgienne, Servance, (Haute-Saône)
A. ADVOCAT, 2023 : tourbière détruite à Soultzeren (Haut-Rhin)
P. NEVEU, 2024 : tourbière du Forlet à Soultzeren (Haut-Rhin) – voir ici : viewtopic.php?p=148765&hilit=Euastrum+gayanum#p148765[/size]


Selon les auteurs, Euastrum gayanum est une algue acidophile des eaux mésotrophes.
Pour la France, elle est essentiellement observée en milieux tourbeux depuis les plaines jusqu’à l’étage montagnard, souvent parmi les sphaignes.

[YVES50]

Sujet actualisé (3)