Conditions d'usage et de conservation des microscopes
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Présentations, questions et débats sur les microscopes.
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Conditions d'usage et de conservation des microscopes
Bonjour,
avant que d'investir dans un microscope de qualité, je souhaiterais savoir si ces derniers exigent des conditions d'environnement spéciales, autant du point de vue de leur usage, que de leur conservation.
Parmi celles-là j'entends :
- conditions de lumière de la pièce (usage),
- moindre exposition au soleil (usage et conservation),
- moindre exposition à la poussière (usage et conservation),
- conditions de température (valeurs, et différentiels) homogènes et ni trop hautes ni trop basses (usage et conservation),
- conditions d'hygrométrie homogènes restreintes à certaines amplitudes (usage et conservation),
- nettoyage des pièces optiques (usage et conservation)
, ... etc.
En résumé quels facteurs et quel entretien sont importants pour permettre l'usage d'un microscope dans les meilleures conditions et pour en préserver au mieux la longévité ?
Avez-vous eu à résoudre des problématiques de ce type ou bénéficiiez-vous d'un local déjà parfaitement adapté ?
Merci pour vos retours.
Alain
avant que d'investir dans un microscope de qualité, je souhaiterais savoir si ces derniers exigent des conditions d'environnement spéciales, autant du point de vue de leur usage, que de leur conservation.
Parmi celles-là j'entends :
- conditions de lumière de la pièce (usage),
- moindre exposition au soleil (usage et conservation),
- moindre exposition à la poussière (usage et conservation),
- conditions de température (valeurs, et différentiels) homogènes et ni trop hautes ni trop basses (usage et conservation),
- conditions d'hygrométrie homogènes restreintes à certaines amplitudes (usage et conservation),
- nettoyage des pièces optiques (usage et conservation)
, ... etc.
En résumé quels facteurs et quel entretien sont importants pour permettre l'usage d'un microscope dans les meilleures conditions et pour en préserver au mieux la longévité ?
Avez-vous eu à résoudre des problématiques de ce type ou bénéficiiez-vous d'un local déjà parfaitement adapté ?
Merci pour vos retours.
Alain
Re: Conditions d'usage et de conservation des microscopes
Bonsoir Alain,
Tes questions sont judicieuses !
Des rappels peuvent être utiles, bien que le sujet ait été déjà évoqué dans nos pages.
A mon sens, le principal ennemi du microscope est la poussière. Dès que j'ai terminé une séance de travail, l'appareil est recouvert de sa housse (préférer une housse antistatique, celle que j'ai a été fournie à l’achat par la marque). Avant chaque utilisation, j'utilise un pinceau-soufflette de photographe pour compléter : sur la sortie lumière, la lentille haute du condenseur et même sur la platine pour éviter tous les µ-granules qui auraient pu s'y déposer malgré la housse. Sinon, les mouvements du chariot pourraient rayer la surface de la dite platine.
Autres précautions que je prends :
- jamais au soleil direct, j'ai un store dans le bureau
- pour la T°du local, la notice de mon micro (Axiolab Zeiss) ne donne pas d'indication mais mon bureau varie de 17 à 26°suivant les aisons et cela ne semble pas gênant depuis 15 ans !
- pour l'hygrométrie du local, je ne sais pas. D'autres intervenants pourront mieux répondre.Cependant, il me semble raisonnable que dépasser les 70% d'HR doit être préjudiciable pour les lentilles frontales des objectifs
- en ce qui concerne le nettoyage des lentilles externes (oculaires + objectifs + frontale du condenseur), cela n'a pas beaucoup lieu d'être (sauf accident à l'immersion pour l'objectif) et pour les sorties des oculaires qui peuvent un peu graisser avec la proximité des yeux et de la peau. Bon, sans faire de pub, j'utilise des lingettes "pre-moisted" de chez Zeiss appelées Lens Wipes. C'est très bien et pas côuteux. Bon, faut pas fumer* à côté, il y a de l'isopropanol qui ne détériore pas les surfaçages des optiques mais les dégraisse bien.
* le fait de fumer dans le local génère des µ-particules de cendres qui peuvent se déposer partout. Je précise car j'ai vu d'anciens documents où des chercheurs et microscopistes "clopaient dare-dare" en microscopant ! c'est pô beau ! Si l'on est accro, il faut faire une pose et sortir du labo
Tes questions sont judicieuses !
A mon sens, le principal ennemi du microscope est la poussière. Dès que j'ai terminé une séance de travail, l'appareil est recouvert de sa housse (préférer une housse antistatique, celle que j'ai a été fournie à l’achat par la marque). Avant chaque utilisation, j'utilise un pinceau-soufflette de photographe pour compléter : sur la sortie lumière, la lentille haute du condenseur et même sur la platine pour éviter tous les µ-granules qui auraient pu s'y déposer malgré la housse. Sinon, les mouvements du chariot pourraient rayer la surface de la dite platine.
Autres précautions que je prends :
- jamais au soleil direct, j'ai un store dans le bureau
- pour la T°du local, la notice de mon micro (Axiolab Zeiss) ne donne pas d'indication mais mon bureau varie de 17 à 26°suivant les aisons et cela ne semble pas gênant depuis 15 ans !
- pour l'hygrométrie du local, je ne sais pas. D'autres intervenants pourront mieux répondre.Cependant, il me semble raisonnable que dépasser les 70% d'HR doit être préjudiciable pour les lentilles frontales des objectifs
- en ce qui concerne le nettoyage des lentilles externes (oculaires + objectifs + frontale du condenseur), cela n'a pas beaucoup lieu d'être (sauf accident à l'immersion pour l'objectif) et pour les sorties des oculaires qui peuvent un peu graisser avec la proximité des yeux et de la peau. Bon, sans faire de pub, j'utilise des lingettes "pre-moisted" de chez Zeiss appelées Lens Wipes. C'est très bien et pas côuteux. Bon, faut pas fumer* à côté, il y a de l'isopropanol qui ne détériore pas les surfaçages des optiques mais les dégraisse bien.
* le fait de fumer dans le local génère des µ-particules de cendres qui peuvent se déposer partout. Je précise car j'ai vu d'anciens documents où des chercheurs et microscopistes "clopaient dare-dare" en microscopant ! c'est pô beau ! Si l'on est accro, il faut faire une pose et sortir du labo
Cordialement,
Yves de la Manche
Yves de la Manche
Re: Conditions d'usage et de conservation des microscopes
La poussière ... mouais ... vaste sujet.
Je crois que si j'investis ce sera pour une utilisation "extra mes murs" dans un lieu un peu plus adapté.
Merci pour ces renseignements Yves
Je crois que si j'investis ce sera pour une utilisation "extra mes murs" dans un lieu un peu plus adapté.
Merci pour ces renseignements Yves
Re: Conditions d'usage et de conservation des microscopes
Aaahh ???
Il suffira de changer de maison alors
Il suffira de changer de maison alors
Cordialement,
Yves de la Manche
Yves de la Manche
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Re: Conditions d'usage et de conservation des microscopes
Bonjour,
prendre le maximum de précautions mais ne pas non plus tomber dans un excès tel qui viendrait s'empêcher d'avoir un microscope de qualité.
La housse c'est obligatoire, fermer la porte de son "labo" lors de travaux, la soufflette devraient être les bases.
J'utilise un BH2 qui, venant d'un labo, était destiné à la casse et avait été sauvé par une petite main. Les marques physiques sont les preuves d'un laisser aller à certains moments mais ça n'empêche pas son usage. Ce qui prime c'est : pas de poussière sur le trajet optique.
Le taux hygrométrique joue (optiques principalement) mais ça n'empêche pas certains microscopistes avérés du Bas Cotentin et de basse vallée de la Rance de nous proposer de belles observations

prendre le maximum de précautions mais ne pas non plus tomber dans un excès tel qui viendrait s'empêcher d'avoir un microscope de qualité.
La housse c'est obligatoire, fermer la porte de son "labo" lors de travaux, la soufflette devraient être les bases.
J'utilise un BH2 qui, venant d'un labo, était destiné à la casse et avait été sauvé par une petite main. Les marques physiques sont les preuves d'un laisser aller à certains moments mais ça n'empêche pas son usage. Ce qui prime c'est : pas de poussière sur le trajet optique.
Le taux hygrométrique joue (optiques principalement) mais ça n'empêche pas certains microscopistes avérés du Bas Cotentin et de basse vallée de la Rance de nous proposer de belles observations
Re: Conditions d'usage et de conservation des microscopes
AAArrrggghh ! (comme comme une BD) !
Hygrométrie normande : depuis plusieurs semaines c'est + de 70 % HR
Mais bon, les microscopistes suintants s'en accommodent
Alain, cela n'empêche point d'investir dans du bon matériel (si l'on a des sous, à moins qu'on en soit près... des sous)
Hygrométrie normande : depuis plusieurs semaines c'est + de 70 % HR
Mais bon, les microscopistes suintants s'en accommodent
Alain, cela n'empêche point d'investir dans du bon matériel (si l'on a des sous, à moins qu'on en soit près... des sous)
Cordialement,
Yves de la Manche
Yves de la Manche
Re: Conditions d'usage et de conservation des microscopes
Il existe(ait) des caissons étanches équipés de dispositifs de deshydratation, conçus pour un usage tropical par temps de mousson. Le microscope restait fixé boulonné à demeure sur une base, que l'on coiffait du reste du coffret pour le protéger et le transporter. Je suppose que cela existe toujours, en Indes et aux environs asiatiques.
Re: Conditions d'usage et de conservation des microscopes
Aaahhh ! Alain !
Un peu d'exotisme n'est pas pour nous déplaire.
Un peu d'exotisme n'est pas pour nous déplaire.
Cordialement,
Yves de la Manche
Yves de la Manche
Re: Conditions d'usage et de conservation des microscopes
Ah ben nickel !
Je suppose qu'on trouve facilement dans le commerce ce type de caissons.
En plus ça devrait rentrer dans mon budget
... mais pas dans ma maison
Vive la microscopie !
Je suppose qu'on trouve facilement dans le commerce ce type de caissons.
En plus ça devrait rentrer dans mon budget
Vive la microscopie !
Re: Conditions d'usage et de conservation des microscopes
Du coup est-il envisageable de casser la tirelire pour un MOTIC BA310 Elite (pourquoi celui-ci ? pourquoi pas ? j'y connais rien) ou bien est-il plus intéressant de s'orienter sur de l'occasion provenant d'une source fiable, ou bien est-ce que je suis en train de mettre la charrue avant les bœufs ?
J'avoue que j'aimerais mieux trouver une association ou quelqu'un dans le coin pour me faire un peu la main.
Ou bien est-ce que je me mens à moi-même ?
Pourtant l'histologie ça me botte un peu quand même.
Ces embryons, ces gènes Hox, ces méristèmes, ces expressions phénotypiques tellement différentes sur des potentialités génétiques pas forcément si éloignées.
Pourquoi chez les Muntjacs (genre Muntiacus) observe-t-on une telle disparité concernant le nombre de chromosomes (de 46 chromosomes pour le Muntjac de Reeves à 7 pour le Muntjac indien) ?
Quand on voit se qui peut se retrouver dans une goutte d'eau c'est quand même fascinant.
Et de la diatomée, au brin d'herbe, jusqu'à nous, toutes ces formes de vie contemporaines bénéficient donc du même degré d'évolution. C'est juste le hasard des chemins qui m'a destiné moi en tant qu'humain plutôt que lombric, rien de plus.
Ma multiplicité se noie dans ce "vivant" et quand je constate comment l'on transforme cette eau qui est à la base de tout ... mais bon ce sont les prémices d'autres formes de vie à venir qui s'adapteront à ce nouveau contexte le temps que nous succombions nous-mêmes à notre propre folie.
Bon je crois que je digresse mais est-ce que je n'ai jamais cessé de le faire ... puisque le sens des choses n'est qu'un des nombreux concepts dont nous nous sommes faits les maître d'armes.
Bonne journée à tous.
Alain
J'avoue que j'aimerais mieux trouver une association ou quelqu'un dans le coin pour me faire un peu la main.
Ou bien est-ce que je me mens à moi-même ?
Pourtant l'histologie ça me botte un peu quand même.
Ces embryons, ces gènes Hox, ces méristèmes, ces expressions phénotypiques tellement différentes sur des potentialités génétiques pas forcément si éloignées.
Pourquoi chez les Muntjacs (genre Muntiacus) observe-t-on une telle disparité concernant le nombre de chromosomes (de 46 chromosomes pour le Muntjac de Reeves à 7 pour le Muntjac indien) ?
Quand on voit se qui peut se retrouver dans une goutte d'eau c'est quand même fascinant.
Et de la diatomée, au brin d'herbe, jusqu'à nous, toutes ces formes de vie contemporaines bénéficient donc du même degré d'évolution. C'est juste le hasard des chemins qui m'a destiné moi en tant qu'humain plutôt que lombric, rien de plus.
Ma multiplicité se noie dans ce "vivant" et quand je constate comment l'on transforme cette eau qui est à la base de tout ... mais bon ce sont les prémices d'autres formes de vie à venir qui s'adapteront à ce nouveau contexte le temps que nous succombions nous-mêmes à notre propre folie.
Bon je crois que je digresse mais est-ce que je n'ai jamais cessé de le faire ... puisque le sens des choses n'est qu'un des nombreux concepts dont nous nous sommes faits les maître d'armes.
Bonne journée à tous.
Alain

