Bonjour Françoise,
hé oui, le monde des diatomées est aussi touffu que celui des Desmides, avec ses caractéristiques et son vocabulaire propre. Pour s’y retrouver, un minimum de documentation et d’apprentissage - la pratique y a que ça de vrai
- est nécessaire. Heureusement on trouve sur le net pas mal de choses faciles d’accès et aussi bien sûr sur notre site :
http://www.lenaturaliste.net/forum/view ... f=90&t=243
Je te recommande, pour débuter, le
Guide des diatomées de Maurice Loir, ed. Delachaux et nieslé, 2004. Hélas, cette publication semble épuisée et les occasions sont à présent rares et fort chères (alors qu'en 2013, neuf, le bouquin coûtait 33 €). Espérons que l’éditeur aura la bonne idée de le republier !
Pour faire très simple, une diatomée se présente comme un boîte de camembert ronde ou en losange très allongé à angles arrondis. Pour l’identification c’est surtout la vue de dessus (dite vue valvaire) qui est intéressante, car porteuse de nombreuses caractéristiques indispensables à l’identification : la forme générale, la longueur, la largeur, mais aussi l'allure et le nombre des stries transversales qui s’y trouvent (le nombre est compté sur une longueur de 10μm), ainsi que d’autres caractères annexes. La vue latérale, ou de profil (dite vue cingulaire ou connective) est le plus souvent totalement insuffisante pour une identification du genre ou de l’espèce…
Dans ta première photo la vue est connective, donc pas très parlante. mais c'est peut-être une
Synedra ? Le second cliché est une vue valvaire, sur laquelle on remarque à la marge l’amorce des stries (ou ici "cotes" car elles sont très épaisses). J’en compte à peu près 7/10 μm. Il s'agit peut-être d'une
Pinnularia ? Hélas, la partie centrale de la cellule étant encombrée par les chloroplastes, on ne distingue ni le dessin précis des stries ni l’aire longitudinale qui permettraient de préciser l’espèce !
Peut-être les experts du site pourront en dire plus?
En tout cas, je trouve les Diatomées aussi passionnantes que les Desmidiées… Il faut donc, chère Françoise, persévérer, tu ne le regretteras pas
