Staurastrum tohopekaligense Wolle

[André]

Observé en 2024 dans un étang de Corrèze, commune de Marcillac-La-Croisille, Staurastrum tohopekaligense présente une multitude de processus longs et dentés aux extrémités :

Reconstitution avec Heliconfocus :

staurastrum_tohopekaligense_wolle.jpg (108.43 Kio) Vu 98 fois

Quelques images de détail des processus qui sont au nombre de 9 par demi-cellules :

staurastrum_tohopekaligense_wolle2.jpg (78.94 Kio) Vu 98 fois

staurastrum_tohopekaligense_wolle4.jpg (75.46 Kio) Vu 98 fois

staurastrum_tohopekaligense_wolle3.jpg (73.99 Kio) Vu 98 fois

[YVES50]

Staurastrum tohopekaligense Wolle, 1885


Synonyme : Staurastrum tohopekaligense var. trifurcatum West & West, 1895

GUIRY & GUIRY déclinent 11 variétés et 6 formes dont var. trifurcatum citée de France et synonyme du type. Cette profusion de taxons infraspécifiques s’explique par le considérable polymorphisme de l' espèce (ou bien par une certaine inclination des auteurs à laisser une trace de leur activité...)

Cette desmidiée est cosmopolite mais non documentée en domaine arctique. L’algue est plutôt rare en Europe, avec une distribution à prédominance atlantique selon COESEL & MEESTERS (avec quand même de rares données en Europe de l’Est).

France :

carte Staurastrum tohopekaligense - Copie.jpg (167.8 Kio) Vu 65 fois

Sources :
WOLLE, 1885 : Fresh-water algae. X. Bulletin of the Torrey Botanical Club 12(12) – avec une description et des figures ainsi que l’origine du nom de l’espèce :

Staurastrum tokopekaligense d'après WOLLE, 1885.jpg (97.02 Kio) Vu 65 fois

A noter : la lettre ‘k’ de l’espèce originale s’est transformée en ‘h’ par la suite, faute de l’auteur ou bien erreur à l’édition de l’ouvrage. En effet l’orthographe de ce lac est bien ‘Tohopekaliga’ actuellement .
KOUWETS, 1999 : A check-list of desmids of France. Patrimoines Naturels 41 MNHN-SPN
COESEL & MEESTERS, 2007 : Desmids of the Lowlands. KNNV Publishing – très rare aux Pays-Bas
JOHN, WHITTON & BROOK, 2011 : The Freshwater Algal Flora of the British Isles. Cambridge University Press – l’espèce est citée des Iles Britanniques mais n’est pas décrite
COESEL & MEESTERS, 2013 : European flora of the desmid genera Staurastrum and Staurodesmus. KNNV Publishing – avec des figures :

Staurastrum tohopekaligense in COESEL & MEESTERS, 2013.JPG (104.56 Kio) Vu 65 fois

GUIRY, M.D. & GUIRY, G.M. 2025 : AlgaeBase. World-wide electronic publication. National University of Ireland, Galway – avec des clichés de l’espèce : https://www.algaebase.org/search/images ... g_id=21051

Données antérieures à 2000 :

ALLORGE, 1926 : Sur le benthos à Desmidiées des lacs et étangs siliceux des plaines dans l’ouest et le centre de la France. CR hebdo. séances Ac. Sc. Paris 183 ; lacs des Landes ( et Sologne (Landes … et sans doute Loir-et-Cher, infra)
ALLORGE & LEFEVRE, 1931 : Algues de Sologne. BSBF 73 ; étang de Fontenille près La Ferté-Imbault (Loir-et-Cher)
BAÏER & al., 1984 : Typologie éco. lacs haute altitude Vanoise. Travaux Sc. Vanoise 14 ; Lac supérieur de Lanserlia, alt. 2760 m (Savoie) ; lac-tourbière de Pormenaz (Haute-Savoie) ; lac-tourbière de Punay, Massif du Taillefer (Isère) ; ces deux derniers avec eaux pH de 5,2 à 6,8
DENIS, 1926 : Contrib. flore algo. Auvergne. BSBF 72 ; lacs de l’Esclauze, de Bourdouze et d’Estivadoux (Puy-de-Dôme)
LEMEE, 1940 : Monographie … lac d’Estivadoux. BSBF 87 ; milieu dystrophe riche en acides humiques, ancienne tourbière, pH 5,2 à 5,8 (Puy-de-Dôme)
VERGER-LAGADEC, 1963 : … étangs de La Double. Publication inaccessible (Dordogne)
VILLERET & al., 1972 : … étangs de La Double (Dordogne)
WURTZ, 1945 : … lacs, tourbières étangs Auvergne. Publication inaccessible (sans doute Puy-de-Dôme)

Données à partir de 2000 :

INPN : site indisponible mais il n’y a aucune occurrence pour la France dans les listes de GBIF
A. ADVOCAT, 2024 : étang des Ramandes (selon IGN, étang forestier) à Marcillac-le-Croisille (Corrèze)


Selon les bons auteurs, Staurastrum tohopekaligense est une algue planctonique ou tychoplanctonique des plans d’eaux acides et oligotrophes.
L’espèce est peu documentée en France, le plus souvent en altitude, depuis les plaines jusqu’à l’étage alpin.