Voici un genre de cilié qui n'a pas encore été présenté sur le forum.. Je m'y colle donc quoique que mes clichés ne soient pas fameux du tout
Il faut dire que les bestiaux sont assez agiles et avec une architecture "3D" qui ne permettent guère d'obtenir sur un seul cliché une image bien nette partout, surtout en profondeur (et faire du stacking avec des bébêtes qui bougent, personnellement je ne sais pas faire
C'est pourquoi j'ai inséré également une vidéo et un petit schéma "de principe" qui permettent de se faire une meilleur idée de ce cilié assez bien connu, mais finalement peu vu....
Dans mon cas les spécimens observés avaient une taille de 90 x 30 μm environ.
Vidéo :
https://www.youtube.com/watch?v=BvPVXWjP7L8
Photos :
Schéma :
- Le Schéma est tiré de Ciliés libres de l’Afrique intertropicale (ed. Orstom, 1986) du regretté Jean Dragesco.
Légende : Azm = zone de membranelles adorales ; Cc = cils caudaux ; Fce = frange cilière épistomienne ; Fcp = fibres du cytopharynx ; Ma = macronoyau ; Mi = micronoyau ; Pa = parorale ; Vc = Vacuole contractile.
Descriptif du genre :
Comme les 11 autres genres de la famille des Metopidae, Metopus Claparede & Lachmann, 1858 se caractérise essentiellement par la torsion antérieure de la cellule, provoquée par l’allongement des rangées de cils (cinéties) situées à la droite du corps, bordant ainsi la gouttière buccale. Celle-ci se trouve donc déjetée vers la gauche et devient plus ou moins spiralée. Cette étroite gouttière est surplombée par une lèvre supportant une ciliature dense, spécialisée : la frange ciliaire épistomienne. Le reste de la ciliature somatique est uniforme. Certaines espèces sont porteuses de longs cils caudaux.
La ciliature buccale est constituée d’une part, par de puissantes membranelles adorales, d’autre part, par une discrète cinétie parorale.
En général, le macronoyau, situé centralement, est assez gros et globulaire. La vacuole pulsatile terminale est systématique, elle est également assez volumineuse.
Lors de la nage, les cils somatiques de la frange épistomienne sont animés de mouvements synchrones provoquant des mouvements d’ensemble ondulants nettement visibles et caractéristiques. Les autres cils somatiques ont des battements plus erratiques.
En eau libre les déplacements (avant ou arrière) sont plus ou moins rectilignes et rapides. La cellule semble alors présenter une certaine rigidité trompeuse car en réalité le cilié est capable de se glisser aisément dans les interstices de débris organiques, mettant ainsi en évidence le caractère très métabole de son enveloppe cellulaire.
Les Metopus se rencontrent surtout dans les eaux saprobes, plus ou moins anoxiques.


