Staurastrum margaritaceum est une Desmidiée bien représentée dans le monde et en France.
Elle affectionne particulièrement les milieux acides oligotrophes, principalement les tourbières à sphaignes.
Ce spécimen provient d'une tourbière des Vosges du sud, Rupt-sur-Moselle, 88.
Les cellules plus longues que larges sont composées de 2 demi-cellules trapues, présentant de 3 à 5 processus relativement courts.
Les sinus sont ouverts en sablier.
Les cellules sont ornées de petites granules.
Taille des cellules :25.7 x 22.1 µm (selon Coesel & Meesters (18)-25-35-(38) x (17)-20-25-(32) µm)
Vue apicale :
St. margaritaceum est proche de St. borgeanum Schmidle, partage les même milieux, mais en diffère par sa taille :
St. margaritaceum est plus long que large, St. borgeanum aussi long que large.
Staurastrum margaritaceum Ralfs
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- André
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Staurastrum margaritaceum Ralfs
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Re: Staurastrum margaritaceum Ralfs
Staurastrum margaritaceum Meneghini ex Ralfs, 1848
Basionyme : Pentasterias margaritacea Erh. 1836
Synonymies : Phycastrum margaritaceum (Ehr.) Kützing, 1845 … et d’autres inutiles ici.
Remarque : J. MENEGHINI, dans son « Synopsis desmidiearum » de 1840, place simplement l’espèce dans le genre Staurastrum sans guère de justification. Pour le taxon, on pourrait donc retenir uniquement RALFS en tant que descripteur.
Etymologie : on retrouve ce taxon spécifique pour d’autres espèces de desmidiées comme Cosmarium margaritatum ou C. margaritiferum. Il était donc utile d’en rechercher l’origine : du grec μαργαριτης soit « margarites » en graphies latines et qui signifie « perle, pierre précieuse » sans doute une allusion de l’auteur à l’esthétisme de l’algue ! Peut-être une évocation d’un diadème de perles ornant la paroi de l’algue… On peut ainsi être algologue mais aussi helléniste et poète.
Dans le texte, John RALFS écrit en 1848 : « frond rough with minute pearly granules » Très explicite !
Si l’on remonte dans le temps vers le basionyme, EHRENBERG, en 1838, nous surprend agréablement avec un texte trilingue, diagnose latine et traduction en Français, le corpus en allemand.
Sa figure nous évoque bien une joaillerie sertie de perles !
Cependant, comme pour de nombreux auteurs anciens (ou plus modernes), le choix de « margaritacea » n’est pas expliqué par l’étymologie. On peut penser que les auteurs considéraient que leurs lecteurs avaient une bonne culture des langues anciennes, ce qui était généralement le cas à l’époque pour les naturalistes du XIXème siècle.
GUIRY & GUIRY recensent 23 variétés et 3 formes en plus du type !
L’espèce étant très polymorphe, les algologues ont nommés de nombreux taxons infraspécifiques. Pour la France, on retiendra var. robustum W. & W. et var. trigonum Manguin en plus de la variété nominale.
Cette algue est cosmopolite citée même de territoires subarctiques, des îles du Pacifique. Elle est largement documentée dans la majeure partie de l'Europe.
France :
Sources :
EHRENBERG, 1838 : Die Infusionthierchen als Vollkommene Organismen. Liepzig verlag von L. Voss
RALFS, 1848 : The British Desmidiaeae. Reeve, Benham & Reeve, London
KOUWETS, 1999 : A check-list of desmids of France. Patrimoines Naturels 41 MNHN-SPN
COESEL & MEESTERS, 2007 : Desmids of the Lowlands. KNNV Publishing
JOHN, WHITTON & BROOK, 2011 : The Freshwater Algal Flora of the British Isles. Cambridge University Press
COESEL & MEESTERS, 2013 : European flora of the desmid genera Staurastrum and Staurodesmus . KNNV Publishing – avec un ensemble de figures montrant le polymorphisme de l’algue :
GUIRY & GUIRY, 2025. AlgaeBase. World-wide electronic publication. National University of Ireland, Galway – avec de nombreux clichés de l’espèce ici : https://www.algaebase.org/search/images ... g_id=19672
Données antérieures à 2000 :
Près de 50 publications signalent cette espèce en France. Elles ne sont pas détaillées ici. Les observations sont simplement reportées sur la carte.
Données à partir de 2000 :
INPN : ATBI PN Mercantour, données COUTE & PERRETTE, 2009 : Lac vert ; tourbière en aval du Lac Long à Tende (Alpes-Maritimes)
Y. LE MONNIER, 2012 : tourbière des Cents-Vergées à Michel-des-Loups (Manche)
P. NEVEU, 2014 : tourbière Saint-Goussaud (Creuse)
A. ADVOCAT, 2020 : tourbière à Rupt-en-Moselle (Vosges)
F. PEYRISSAT, 2023 : tourbière du Jouvion à Bagnols (Puy-de-Dôme)
A. ADVOCAT, 2024 : tourbière du Forlet à Soultzeren (Haut-Rhin)
C. KROCZEK ‘Dutilleul’, 2025 : tourbière à sphaignes des Cessières à Cessières-Suzy (Aisne) – voir ici :
viewtopic.php?p=152494#p152494
Selon les bons auteurs, Stauarstrum margaritaceum est une desmidiée du benthos et du tychoplancton des pièces d’eau oligotrophes. Elle est acidophile et souvent sphagnicole.
On retrouve ces informations dans les observations des algologues pour la France .Elle est largement documentée en France, en contexte tourbeux ou siliceux, depuis les plaines jusqu’à l’étage alpin.
Basionyme : Pentasterias margaritacea Erh. 1836
Synonymies : Phycastrum margaritaceum (Ehr.) Kützing, 1845 … et d’autres inutiles ici.
Remarque : J. MENEGHINI, dans son « Synopsis desmidiearum » de 1840, place simplement l’espèce dans le genre Staurastrum sans guère de justification. Pour le taxon, on pourrait donc retenir uniquement RALFS en tant que descripteur.
Etymologie : on retrouve ce taxon spécifique pour d’autres espèces de desmidiées comme Cosmarium margaritatum ou C. margaritiferum. Il était donc utile d’en rechercher l’origine : du grec μαργαριτης soit « margarites » en graphies latines et qui signifie « perle, pierre précieuse » sans doute une allusion de l’auteur à l’esthétisme de l’algue ! Peut-être une évocation d’un diadème de perles ornant la paroi de l’algue… On peut ainsi être algologue mais aussi helléniste et poète.
Dans le texte, John RALFS écrit en 1848 : « frond rough with minute pearly granules » Très explicite !
Si l’on remonte dans le temps vers le basionyme, EHRENBERG, en 1838, nous surprend agréablement avec un texte trilingue, diagnose latine et traduction en Français, le corpus en allemand.
Cependant, comme pour de nombreux auteurs anciens (ou plus modernes), le choix de « margaritacea » n’est pas expliqué par l’étymologie. On peut penser que les auteurs considéraient que leurs lecteurs avaient une bonne culture des langues anciennes, ce qui était généralement le cas à l’époque pour les naturalistes du XIXème siècle.
GUIRY & GUIRY recensent 23 variétés et 3 formes en plus du type !
Cette algue est cosmopolite citée même de territoires subarctiques, des îles du Pacifique. Elle est largement documentée dans la majeure partie de l'Europe.
France :
Sources :
EHRENBERG, 1838 : Die Infusionthierchen als Vollkommene Organismen. Liepzig verlag von L. Voss
RALFS, 1848 : The British Desmidiaeae. Reeve, Benham & Reeve, London
KOUWETS, 1999 : A check-list of desmids of France. Patrimoines Naturels 41 MNHN-SPN
COESEL & MEESTERS, 2007 : Desmids of the Lowlands. KNNV Publishing
JOHN, WHITTON & BROOK, 2011 : The Freshwater Algal Flora of the British Isles. Cambridge University Press
COESEL & MEESTERS, 2013 : European flora of the desmid genera Staurastrum and Staurodesmus . KNNV Publishing – avec un ensemble de figures montrant le polymorphisme de l’algue :
GUIRY & GUIRY, 2025. AlgaeBase. World-wide electronic publication. National University of Ireland, Galway – avec de nombreux clichés de l’espèce ici : https://www.algaebase.org/search/images ... g_id=19672
Données antérieures à 2000 :
Près de 50 publications signalent cette espèce en France. Elles ne sont pas détaillées ici. Les observations sont simplement reportées sur la carte.
Données à partir de 2000 :
INPN : ATBI PN Mercantour, données COUTE & PERRETTE, 2009 : Lac vert ; tourbière en aval du Lac Long à Tende (Alpes-Maritimes)
Y. LE MONNIER, 2012 : tourbière des Cents-Vergées à Michel-des-Loups (Manche)
P. NEVEU, 2014 : tourbière Saint-Goussaud (Creuse)
A. ADVOCAT, 2020 : tourbière à Rupt-en-Moselle (Vosges)
F. PEYRISSAT, 2023 : tourbière du Jouvion à Bagnols (Puy-de-Dôme)
A. ADVOCAT, 2024 : tourbière du Forlet à Soultzeren (Haut-Rhin)
C. KROCZEK ‘Dutilleul’, 2025 : tourbière à sphaignes des Cessières à Cessières-Suzy (Aisne) – voir ici :
viewtopic.php?p=152494#p152494
Selon les bons auteurs, Stauarstrum margaritaceum est une desmidiée du benthos et du tychoplancton des pièces d’eau oligotrophes. Elle est acidophile et souvent sphagnicole.
On retrouve ces informations dans les observations des algologues pour la France .Elle est largement documentée en France, en contexte tourbeux ou siliceux, depuis les plaines jusqu’à l’étage alpin.
Cordialement,
Yves de la Manche
Yves de la Manche


