Nature chimique de l'habitat des lichens
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- patrice
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Nature chimique de l'habitat des lichens
Bonjour,
Dans les descriptions sur l'habitat d'un lichen, il est dit par exemple que celui-ci pousse sur une écorce acide, ou riche en éléments minéraux...
Savez vous où je pourrais trouver ce genre de renseignements très spécifiques et me faire une liste des arbres courants ?
Dans les descriptions sur l'habitat d'un lichen, il est dit par exemple que celui-ci pousse sur une écorce acide, ou riche en éléments minéraux...
Savez vous où je pourrais trouver ce genre de renseignements très spécifiques et me faire une liste des arbres courants ?
Bien amicalement
Patrice
Patrice
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Re: Nature chimique de l'habitat des lichens
Bonjour Patrice
Par chez moi, région à roche siliceuse ,granitique, les bryophytes calcicoles sont plutôt rares .Pourtant , si l'on veut trouver quelques calcicoles, il suffit de prospecter des érables (planes et sycomores)pour y trouver des espèces calcicoles (quelques frênes en supportent aussi ): Apometzgeria pubescens, Neckera crispa, Metaneckera menziesii(rare) , etc....Les lichens , profitent sans doute des mêmes éléments sécrétés.Les poussières amassées au fil des ans doivent aussi jouer un rôle au niveau du substrat.
Les résineux sont connus pour être des substrats acides, les souches pourrissantes en général aussi.
Ozenda et Clauzade divisent la végétation lichénique corticole en 4 groupements, mais non directement liés au pH des troncs:
_ Lichens peu ou pas nitrophiles et plus ou moins photophiles
-Lichens ni nitrophiles ni photophiles
-Lichens nitrophiles et plus ou moins photophiles
-Autres groupements ...suivent des associations végétales lichéniques liées à des milieux spécifiques comme le Lecanactidetum abietinae des forêts de montagne par exemple.
Ce sont surtout les lichens crustacés qui répondent à la nature chimique du substrat.
Wirth indique que les écorces d'arbres non eutrophisées se trouve à l'intérieur des forêts alors que les arbres des bords de route ou isolés dans ds champs sont imprégnés de poussières et donc nettement plus eutrophiques.
La teneur en minéraux des écorces (mesurée dans les cendres) , est étroitement liée à la flore épiphyte lichénique.
Les écorces à teneur faible en électrolytes sont pauvres en espèces et inversement.
Les écorces riches en minéraux sont: tremble, sureau, noyer, érable plane, à teneur moyenne: frêne, hêtre, chêne , à teneur faible, bouleau, épicea, sapin.
En ce qui concerne les pH, pour des arbres non eutrophisés et non acidifiés par des poussières ou de l'air pollué, sont très acid- les résineux et les bouleaux très acide (pH 3.4 à 4),
-chêne assez acide pH de 4.1 à 4.8
-poirier assez à moyennement acide pH 4.9à 5.6
-hêtre, frêne, pommier, tilleul moyennement acide vers pH 5.6
-peuplier ,érable plane, sycomore,orme , moyennement acide à sub neutre pH 5.6 à 7
-sureau noir sub neutre
Wirth indique ensuite la notion de "Pufferkapazität" que je ne saisis pas vraiment (capacité d'effet tampon?) :plus le pH est haut , plus cette capacité est grande et vice versa ...(p 38 Tome 1 Die Flechten Baden-Würtemberges)
Suite prochainement ....
Par chez moi, région à roche siliceuse ,granitique, les bryophytes calcicoles sont plutôt rares .Pourtant , si l'on veut trouver quelques calcicoles, il suffit de prospecter des érables (planes et sycomores)pour y trouver des espèces calcicoles (quelques frênes en supportent aussi ): Apometzgeria pubescens, Neckera crispa, Metaneckera menziesii(rare) , etc....Les lichens , profitent sans doute des mêmes éléments sécrétés.Les poussières amassées au fil des ans doivent aussi jouer un rôle au niveau du substrat.
Les résineux sont connus pour être des substrats acides, les souches pourrissantes en général aussi.
Ozenda et Clauzade divisent la végétation lichénique corticole en 4 groupements, mais non directement liés au pH des troncs:
_ Lichens peu ou pas nitrophiles et plus ou moins photophiles
-Lichens ni nitrophiles ni photophiles
-Lichens nitrophiles et plus ou moins photophiles
-Autres groupements ...suivent des associations végétales lichéniques liées à des milieux spécifiques comme le Lecanactidetum abietinae des forêts de montagne par exemple.
Ce sont surtout les lichens crustacés qui répondent à la nature chimique du substrat.
Wirth indique que les écorces d'arbres non eutrophisées se trouve à l'intérieur des forêts alors que les arbres des bords de route ou isolés dans ds champs sont imprégnés de poussières et donc nettement plus eutrophiques.
La teneur en minéraux des écorces (mesurée dans les cendres) , est étroitement liée à la flore épiphyte lichénique.
Les écorces à teneur faible en électrolytes sont pauvres en espèces et inversement.
Les écorces riches en minéraux sont: tremble, sureau, noyer, érable plane, à teneur moyenne: frêne, hêtre, chêne , à teneur faible, bouleau, épicea, sapin.
En ce qui concerne les pH, pour des arbres non eutrophisés et non acidifiés par des poussières ou de l'air pollué, sont très acid- les résineux et les bouleaux très acide (pH 3.4 à 4),
-chêne assez acide pH de 4.1 à 4.8
-poirier assez à moyennement acide pH 4.9à 5.6
-hêtre, frêne, pommier, tilleul moyennement acide vers pH 5.6
-peuplier ,érable plane, sycomore,orme , moyennement acide à sub neutre pH 5.6 à 7
-sureau noir sub neutre
Wirth indique ensuite la notion de "Pufferkapazität" que je ne saisis pas vraiment (capacité d'effet tampon?) :plus le pH est haut , plus cette capacité est grande et vice versa ...(p 38 Tome 1 Die Flechten Baden-Würtemberges)
Suite prochainement ....
Amicalement
André Advocat
Logiciels:Microcartouche outil indispensable développé par Christian Aubert,Photoshop,Neatimage,Helicon
Le Naturaliste...le forum le plus regardé dans les terriers!
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- patrice
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Re: Nature chimique de l'habitat des lichens
merci beaucoup André pour ce concentré d'informations.
Je vais me l'imprimer pour bien tout assimiler...
Merci
Je vais me l'imprimer pour bien tout assimiler...
Merci
Bien amicalement
Patrice
Patrice
- Christian
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Re: Nature chimique de l'habitat des lichens
Bonsoir Patrice et André,
Merci à vous pour ce sujet !
Pour le retrouver plus facilement je l'ai déplacé dans Lichénologie (observations) et placé en "post-it".
Merci à vous pour ce sujet !
Pour le retrouver plus facilement je l'ai déplacé dans Lichénologie (observations) et placé en "post-it".
Bien amicalement, Christian
Microscope : Leitz Ortholux I - Stéréomicroscope : Novex AP5 - Divers bancs macro
Photos: Nikon (D70) D90, Canon A75, MicCam Tucsen 3 mpx
Soft: Photoshop - MicroCartouche - Helicon focus -Stepduino (stacking automatisé)
Site perso (ancien) ici
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Re: Nature chimique de l'habitat des lichens
Bonjour à tous,
Merci, André pour ces éléments. Il est en effet intéressant de connaître le PH des écorces afin de retrouver des espèces dont on connaît les affinités chimiques ou pour avoir une indication sur d'éventuelles pollutions atmosphériques.
Par contre il y a beaucoup de réserves à apporter sur l'intérêt des études phytosociologiques des lichens, j'y reviendrai après avoir répondu à ta question sur le "Pufferkapazität".
L'effet tampon dissimulé par ce terme mentionné par Wirth est attribué à la pollution atmosphérique ammoniacale (NH3) dont la concentration semble avoir crû ces dernières années. Sa forme dissoute par les brumes et les pluies forme l'ammoniaque (NH4OH) à caractère basique qui imprègne les écorces. Les pollutions de pluies acides (SO2) sont ainsi quelque peu neutralisées par ces charges de NH4OH.
Christian
Merci, André pour ces éléments. Il est en effet intéressant de connaître le PH des écorces afin de retrouver des espèces dont on connaît les affinités chimiques ou pour avoir une indication sur d'éventuelles pollutions atmosphériques.
Par contre il y a beaucoup de réserves à apporter sur l'intérêt des études phytosociologiques des lichens, j'y reviendrai après avoir répondu à ta question sur le "Pufferkapazität".
L'effet tampon dissimulé par ce terme mentionné par Wirth est attribué à la pollution atmosphérique ammoniacale (NH3) dont la concentration semble avoir crû ces dernières années. Sa forme dissoute par les brumes et les pluies forme l'ammoniaque (NH4OH) à caractère basique qui imprègne les écorces. Les pollutions de pluies acides (SO2) sont ainsi quelque peu neutralisées par ces charges de NH4OH.
Christian
Re: Nature chimique de l'habitat des lichens
...Je reviens donc sur cette division très artificielle de la végétation lichénique proposée ar Ozenda et Clauzade.
Personnellement je ne vois aucun intérêt à concevoir 4 groupements sur base de critères aussi peu consistants.
Même si la nitrification constitue un facteur discriminant pour de nombreuses espèces, il n'en va pas de même pour l'éclairement.
J'en tiens pour preuve le fait que les espèces héliophiles et photophiles se développent fort bien à l'ombre en milieu humide et les espèces scyaphiles tolèrent sans difficultés une exposition soutenue dans ces mêmes conditions d'humidité.
L'hydratation sous toutes ses formes est donc structurante et prévaut incontestablement sur les autres conditions abiotiques existantes...
Il est surprenant que les auteurs aient omis de le sélectionner alors qu'il constitue le principal facteur de croissance et de survie des populations lichéniques. Il n'est pas moins étonnant qu'ils ne fassent pas état des caractères ombrophile (favorisé par l'écoulement direct) ou ombrophobe de certaines espèces, ... ni de la porosité du substrat pourtant essentielle du point de vue hydrique, de la rugosité des écorces, ni des paramètres chorologiques !
Comment un système aussi peu élaboré pourrait-il prétendre à une quelconque pertinence ? Cela semble plus saugrenu que réellement utile.
Je poursuis ma réflexion dans le message suivant.
Christian
Personnellement je ne vois aucun intérêt à concevoir 4 groupements sur base de critères aussi peu consistants.
Même si la nitrification constitue un facteur discriminant pour de nombreuses espèces, il n'en va pas de même pour l'éclairement.
J'en tiens pour preuve le fait que les espèces héliophiles et photophiles se développent fort bien à l'ombre en milieu humide et les espèces scyaphiles tolèrent sans difficultés une exposition soutenue dans ces mêmes conditions d'humidité.
L'hydratation sous toutes ses formes est donc structurante et prévaut incontestablement sur les autres conditions abiotiques existantes...
Il est surprenant que les auteurs aient omis de le sélectionner alors qu'il constitue le principal facteur de croissance et de survie des populations lichéniques. Il n'est pas moins étonnant qu'ils ne fassent pas état des caractères ombrophile (favorisé par l'écoulement direct) ou ombrophobe de certaines espèces, ... ni de la porosité du substrat pourtant essentielle du point de vue hydrique, de la rugosité des écorces, ni des paramètres chorologiques !
Comment un système aussi peu élaboré pourrait-il prétendre à une quelconque pertinence ? Cela semble plus saugrenu que réellement utile.
Je poursuis ma réflexion dans le message suivant.
Christian
Re: Nature chimique de l'habitat des lichens
... Que dire des autres tentatives de classification phytosociologiques, en particulier celle de l'école franco-suisse de Braun-Blanquet qui pourtant fait intervenir l'ensemble des critères décrits ci-dessus ?
Selon plusieurs auteurs de notoriété internationale, notamment Van Haluwijn (France) et Nimis (Italie) avec qui j'ai pu m'entretenir, l'expérience révèle que les affinités sociologiques liées à ces paramètres s'avèrent très peu constantes et bien trop irrégulières pour faire l'objet d'une clé efficace. Bref, on ne confirme pas une théorie avec une majorité d'exceptions.
J'ai moi-même expérimenté le sujet lors d'une étude phytosociologique des lichens épiphytes et saxicoles dans la vallée de la Lasne en Brabant wallon belge, publiée début 2009. Elle était volontairement calquée sur les critères de Braun-Blanquet afin d'en évaluer la pertinence dans un contexte environnementa précis. Les résultats sont édifiants.
Les 60 espèces reconnues sur un territoire de 1km2 se répartissent en 25 associations ! (Il faut savoir que le système introduit certaines espèces dans plusieurs associations différentes). Seules 3 d'entre elles ont une représentativité moyenne à bonne tant par leur composition spécifique que par la quantité d'individus présents. Les autres ne comportent que de 1 à 4 espèces.
Mais l'élément le plus interpellant se situe dans le fait que de nombreux taxons apparaissent dans des groupements qui ne sont pas les leurs ! Les distorsion de résultats constatées en conditions normale sont ici amplifiées. Pourquoi et comment ?
(suite dans l'article suivant)
Christian
Selon plusieurs auteurs de notoriété internationale, notamment Van Haluwijn (France) et Nimis (Italie) avec qui j'ai pu m'entretenir, l'expérience révèle que les affinités sociologiques liées à ces paramètres s'avèrent très peu constantes et bien trop irrégulières pour faire l'objet d'une clé efficace. Bref, on ne confirme pas une théorie avec une majorité d'exceptions.
J'ai moi-même expérimenté le sujet lors d'une étude phytosociologique des lichens épiphytes et saxicoles dans la vallée de la Lasne en Brabant wallon belge, publiée début 2009. Elle était volontairement calquée sur les critères de Braun-Blanquet afin d'en évaluer la pertinence dans un contexte environnementa précis. Les résultats sont édifiants.
Les 60 espèces reconnues sur un territoire de 1km2 se répartissent en 25 associations ! (Il faut savoir que le système introduit certaines espèces dans plusieurs associations différentes). Seules 3 d'entre elles ont une représentativité moyenne à bonne tant par leur composition spécifique que par la quantité d'individus présents. Les autres ne comportent que de 1 à 4 espèces.
Mais l'élément le plus interpellant se situe dans le fait que de nombreux taxons apparaissent dans des groupements qui ne sont pas les leurs ! Les distorsion de résultats constatées en conditions normale sont ici amplifiées. Pourquoi et comment ?
(suite dans l'article suivant)
Christian
Re: Nature chimique de l'habitat des lichens
... Je reviens sur les anomalies de résultats de mon étude.
L'inadéquation du système officiel de classification phytosociologique pourrait s'expliquer par la conjugaison de multiples facteurs abiotiques spécifiques à cette région :
- Discontinuité évolutive des phorophytes liée à un temps de révolution court, confirmée par l'absence de chacune des 20 espèces corticoles indicatrices de continuité écologique établie par Rose (GB) en 1976 et revue par Diederich (L) en 1991 !
- extension de l'anthropisation
- pollution atmosphérique locale liée à un La boratoire de recherches médicales implanté au coeur de cette magnifique vallée, spécialisé dans la production de vaccins y compris celui de la grippe mexicaine.
- Pressions immobilière, agricole et sylvicole, etc.
Dans ces conditions il est vain de vouloir établir des associatipns là où il n'y a en réalité que des hypothèses peu concluantes de phénomènes associatifs. Ces derniers sont beaucoup plus représentatifs chez les phanérogames où l'expérience a démontré la pertinence et la fiabilité des théories.
Je termine par une dernière réflexion concernant la minéralisation des écorces.
L'histoire de Wirth que tu nous relates André, est celle de l'oeuf et la poule. Je traduis l'idée : d'un côté les lichens (crustacés plus que les autres, mais ici peu importe) répondraient à la minéralisation du substrat, et de l'autre la minéralisation du substrat serait liée à la flore lichénique ... :-) ... Il faudrait savoir ...
Je reformule ma version. En réalité, les crustacés sont les pionniers des écorces lisses (souvent les jeunes arbres), ils s'établissent sur une écorce dont le pH leur convient, càd. celui qui dispose des minéraux nécessaires à sa croissance (il se nourrit très peu des minéraux de l'écorce mais il ya quand même une légère osmose entre les rhyzines et le substrat).
Dans un second temps, lors de la nécrose, le lichen eutrophise l'écorce à son tour en favorisant l'installation des lichens foliacés, fruticuleux, puis les bryophytes et parfois les plantes supérieures selon un même principe.
Bien cordialement.
Christian
L'inadéquation du système officiel de classification phytosociologique pourrait s'expliquer par la conjugaison de multiples facteurs abiotiques spécifiques à cette région :
- Discontinuité évolutive des phorophytes liée à un temps de révolution court, confirmée par l'absence de chacune des 20 espèces corticoles indicatrices de continuité écologique établie par Rose (GB) en 1976 et revue par Diederich (L) en 1991 !
- extension de l'anthropisation
- pollution atmosphérique locale liée à un La boratoire de recherches médicales implanté au coeur de cette magnifique vallée, spécialisé dans la production de vaccins y compris celui de la grippe mexicaine.
- Pressions immobilière, agricole et sylvicole, etc.
Dans ces conditions il est vain de vouloir établir des associatipns là où il n'y a en réalité que des hypothèses peu concluantes de phénomènes associatifs. Ces derniers sont beaucoup plus représentatifs chez les phanérogames où l'expérience a démontré la pertinence et la fiabilité des théories.
Je termine par une dernière réflexion concernant la minéralisation des écorces.
L'histoire de Wirth que tu nous relates André, est celle de l'oeuf et la poule. Je traduis l'idée : d'un côté les lichens (crustacés plus que les autres, mais ici peu importe) répondraient à la minéralisation du substrat, et de l'autre la minéralisation du substrat serait liée à la flore lichénique ... :-) ... Il faudrait savoir ...
Je reformule ma version. En réalité, les crustacés sont les pionniers des écorces lisses (souvent les jeunes arbres), ils s'établissent sur une écorce dont le pH leur convient, càd. celui qui dispose des minéraux nécessaires à sa croissance (il se nourrit très peu des minéraux de l'écorce mais il ya quand même une légère osmose entre les rhyzines et le substrat).
Dans un second temps, lors de la nécrose, le lichen eutrophise l'écorce à son tour en favorisant l'installation des lichens foliacés, fruticuleux, puis les bryophytes et parfois les plantes supérieures selon un même principe.
Bien cordialement.
Christian
- BelialL
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- Prénom : Kévin
- Localisation : Dauphiné
Re: Nature chimique de l'habitat des lichens
Dis-donc t'es en forme Christian !
Merci pour toute cette analyse.
Merci pour toute cette analyse.
- patrice
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- Prénom : Patrice
- Localisation : Pontoise
Re: Nature chimique de l'habitat des lichens
Bonjour à tous, et à Christian en particulier,
Merci pour ton intervention qui est passionnante.
Je suis étonné par ta compétence dans le domaine qui dépasse largement l'amateur que je suis. Pourquoi je dis "étonné" parce que depuis six mois que je lis des articles sur les lichens, je ne trouve pas grand chose au delà d'une certaine vulgarisation basique.
Donc je réponds ici pour que tu nous indiques les bonnes lectures pour compléter notre formation de lichénologue débutant dans le sens de ce que tu viens d'écrire car je redis que pour moi, c'est vraiment passionnant.
merci et à plus tard
Merci pour ton intervention qui est passionnante.
Je suis étonné par ta compétence dans le domaine qui dépasse largement l'amateur que je suis. Pourquoi je dis "étonné" parce que depuis six mois que je lis des articles sur les lichens, je ne trouve pas grand chose au delà d'une certaine vulgarisation basique.
Donc je réponds ici pour que tu nous indiques les bonnes lectures pour compléter notre formation de lichénologue débutant dans le sens de ce que tu viens d'écrire car je redis que pour moi, c'est vraiment passionnant.
merci et à plus tard
Bien amicalement
Patrice
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