Hello
BINO-BONI a écrit :...
Je ne saisis pas bien: on parle de biochineurs qui sont des récupérateurs ou des transporteurs, pour récupérer, ou transporter le matériel récupéré mais OU et pour faire QUOI? des labos publics? associatifs?
Apparemment le matériel est destiné au(x) laboratoire(s) de l'association "la Paillasse".
Je découvre à l'occasion le mouvement Bio-hacking, DIY-bio, BioPunk ou biologie de garage
La Paillasse est un biohackerspace, un laboratoire communautaire pour les biotechnologies citoyennes, qui est juxtaposé au hackerpsace /tmp/lab à Vitry sur Seine. La communauté de La Paillasse est composée d’amateurs d’origines très diverses ayant pour point commun une curiosité pour la biologie et les biotechnologies et une envie d’apprendre et de créer ensemble leur propres projets autour des sciences du vivant en y injectant leur compétences personnelles. Vous y rencontrerez, venant de toutes disciplines, des geeks, des doctorants, des étudiants, des hackers, des designers, des artistes, des ingénieurs, des chercheurs, des sociologues, des philosophes… Le biohackerspace La Paillasse est le premier laboratoire moderne de biologie en France ouvert à tous.
Source : site de La Paillasse
Au début de son histoire, La Paillasse ne disposait que d’une toute petite surface : quelques mètres carrés à peine d’une paillasse (rappelons qu’on appelle paillasse le plan de travail dans un laboratoire) dans le hackerspace Electrolab, situé dans la zone industrielle de Nanterre, au Nord-ouest de Paris. Mais, en novembre cette année, La Paillasse occupera un laboratoire, cette fois-ci de 15 mètres carrés.
C’est ici que l’histoire devient particulièrement intéressante, puisque ce labo s’est crée sans argent. Alors, comment a-t-on fait ?
Réponse : grâce à des donations. En fait, les laboratoires de recherche disposent souvent d’équipement dont ils veulent se débarrasser – soit parce qu’il est trop vieux, soit parce qu’il y a des machines plus sophistiquées… Mais, du moins en France, un laboratoire de recherche ne peut pas simplement offrir cet équipement au premier venu. C’est pour cette raison que Thomas Landrain a créé l’association La Paillasse afin de pouvoir, de façon officielle et légale, profiter de donations, comme un bain-marie, des agitateurs, une centrifugeuse, des frigos, une machine PCR. C’est surtout grâce aux dons d’un ancien laboratoire de la mairie de Paris et du Génopole de Paris que la Paillasse a pu se transformer en vrai laboratoire.
Source :
Biopunk : Comment construire un labo avec zéro euros ?
C'est une démarche extrêmement politique et soutenue par le Conseil général de Paris (
subvention récente de 100000 €).
La vidéo présentée dans la page
Paradigm Shift : Rémi Sussan “Le hacker, modèle de l’être humain du futur ?” est passionnante et très instructive. C'est certainement déjà en route, Monsanto et consorts sont certainement de super-hackers!! On peut cependant avoir de fortes réticences devant ce nouveau paradigme annoncé.
Article 2 : But
Lʼassociation La Paillasse a pour but :
Dʼoffrir à ses adhérents un espace de travail et des ressources communes, destinés à la réalisation de projets coopératifs ayant une composante culturelle, humanitaire, scientifique, artistique ou technique.
De favoriser la transmission non marchande des savoir-faire et connaissances scientifiques ou techniques, notamment en publiant le travail des adhérents sur les projets effectués dans le cadre de lʼassociation.
Dʼengager des actions susceptibles dʼaccroitre la liberté dʼutiliser, de créer, dʼanalyser, de modifier tout objets ou biens
Dʼagir pour la promotion des sciences et techniques auprès du grand public en organisant et participant à des évènements.
Source : site de La Paillasse
Le paragraphe que j'ai mis en gras m'interpelle, d'autant que la vidéo visible sur la page
"Chlorothérapie les biotechnologies au service de la survie citoyenne" ressemble plutôt à un manifeste scientiste en faveur d'un monde dominé par les OGMs (OGMs citoyens bien sur).
Showtime baby !... et si Dada était toujours parmi nous ?
Dubitatif je suis...
Amicalement
Pierre M.