Weissia controversa Hedw.

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Weissia controversa est une petite mousse acrocarpe, de la famille des Pottiaceae, de l’ordre des Pottiales.

1/ Elle forme de petits coussins au bord des chemins, dans les zones nues des pâtures (talus dégradés, terres pelées, caillouteuses)… Ici, parmi les pierres d’un éboulis. L’échelle est donnée par les feuilles grasses, rougeâtres, d’un orpin blanc et par « l’aile » nervurée qui change en drone les fruits du tilleul.

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2/ Au cœur de l’hiver se forment, à l’extrémité des tiges, les sporophytes : capsules ovoïdes, portées chacune par une soie dressée. Les coiffes qui les surmontent sont munies d’une longue pointe souvent inclinée. Jeunes, les capsules sont d’un vert jaune.

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3/ En mûrissant, les capsules prennent une couleur brun rouge. Les coiffes membraneuses, cucullées (en cône fendu d’un côté, formant capuchon) vont bientôt tomber. On remarque que la marge des feuilles est involutée (recourbée vers le haut).

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4-5/ Par temps humide, les petites feuilles sont étalées en étoiles autour de la tige ; par temps sec elles sont recroquevillées. Les soies restent toujours dressées.

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6/ Une feuille isolée. Sa longueur est d’environ 2 mm. Les marges sont involutées (ici dans la moitié supérieure mais elles peuvent l’être davantage). La forte nervure se prolonge au sommet de la feuille en une courte pointe. Les cellules sont opaques, sauf vers la base où elles sont hyalines.

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7/ L’opacité des cellules, vers le haut de la feuille, laisse seulement deviner leur forme : elles sont petites, arrondies, à membrane épaisse. Dans le bas elles sont plus grandes, irrégulières, rectangulaires à trapézoïdales.

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8/ Des coupes transversales de feuilles (vers le centre et le haut) montrent un limbe à une seule couche de cellules, parfois papilleuses. La nervure est formée de nombreuses stéréides : petites cellules à membrane très épaisse.

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9/ La capsule est fermée à son sommet par un opercule qui tombe à maturité pour libérer les spores. Cette sorte de couvercle est, chez les mousses, souvent muni d’une petite pointe. Elle est, chez cette espèce, relativement grande.

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10/ L’opercule, en tombant, dévoile le péristome : le rebord de l’ouverture de la capsule. Ce péristome est souvent utile à la détermination des mousses. Chez cette espèce, il comporte 16 petites dents dont 5 sont visibles sur le fragment ci-dessous (découpé dans le haut d’une capsule). On voit quelques spores.

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Cette mousse est commune. Sa petite taille peut facilement la faire passer inaperçue. C’est en ce moment, tout hérissée de ses sporophytes, que vous aurez le plus de chance de la remarquer.

Il existe sur le forum un sujet, datant de 2009, du regretté Bernard. Avec talent, il y traitait d’une mousse qui pourrait bien être Weissia controversa. Voir :
http://www.lenaturaliste.net/forum/view ... 640#p14640

Bonnes observations.
Bien amicalement.