J'ai des champignons violet, qui me semble être des Laccaire améthyste, qui est comestible. Qu'en pensez-vous ?
Merci pour vos lumières!
Bon dimanche.


Mais ici en Médoc, on ne se pose pas la question............................on bouffe déjà tout ce qui est comestible!Marc a écrit :Se pose-t-on la question pour les fleurs, les oiseaux, les insectes, les limaces, les araignées... pourtant certainement « comestibles » aussi ?
Au fait, j’ai vu ce matin une mésange charbonnière. Comestible/pas comestible ?

Je ne suis vraiment pas du tout d'accord avec toi. Je trouve au contraire que le Laccaire améthyste est un un bon champignon (bon Ok, c'est quand même loin de valoir des girolles ! ).Marc a écrit :Oui, il s’agit bien du laccaire améthyste.
Sur sa comestibilité, je dirai qu’il ne vaut pas la peine de se donner du mal à le cuisiner (sauf si l’on n’a rien d’autre à manger).
La Mésange charbonnière est parfaitement comestible (j'en ai mangé étant enfant), mais elle est bien entendu protégée...Marc a écrit : Au fait, j’ai vu ce matin une mésange charbonnière. Comestible/pas comestible ?


Avant d’essayer L. amethistina avec diverses préparations et autres mets d’accompagnement, je l’avais bien entendu d’abord goûté seul, juste avec peu de beurre et de sel dans la poêle (et surtout sans persil, ni ail, etc.). Je procède d’ailleurs toujours comme ça pour tout nouveau champignon que je goûte.Marc a écrit : … Bon comestible le laccaire améthyste ? Mélangé à l’huile d’olive, l’ail, le persil, les tomates, la chapelure, je me demande si on peut encore reconnaitre le « goût » du laccaire…
Apparemment oui, mais rassures-toi tu es très loin d’être le seul ! Les gens dont les goûts « mycogastronomiques » sont « un peu frustes » (j’aime bien ta formule) sont très répandus, et j’ai même l’impression qu’ils sont probablement les plus nombreux. Mon ancien formateur en mycologie, et accessoirement en mycogastronomie, (un maître de conférences à la Fac) appartenait ainsi lui-même à cette dernière catégorie. De même que par exemple ma femme, dont j’essaye pourtant d’éduquer le goût pour les champignons depuis des décennies en la soumettant aux mêmes essais « mycophagiques » que moi… Heureusement, j’ai quand même quelques copains qui partagent tout ou partie de mes goûts en la matière.Marc a écrit : … OK, je veux bien l’admettre : il y a, en matière de « mycogastronomie », ceux qui ont une sensibilité très subtile et d’autres, qui l’ont un peu frustes. J’appartiens sans doute à la deuxième catégorie.
Ta liste est vraiment très courte, bien trop courte en fait. Tu devrais vraiment goûter attentivement quelques autres espèces, cuites comme il sied. Je ne vais pas me lancer dans une longue énumération (qui, pour ce qui me concerne, serait vraiment longue) mais j’ai du mal à croire que, par exemple, tu puisses vraiment rester insensible au petit goût subtil de noisette, presque sucrée, de Russula cyanoxanta (la Russule charbonnière), au doux parfum, un poil fariné, de Clitopilus prunulus (le Meunier), à celui, presque légèrement enivrant, de Marasmius oreades (le Faux mousseron), à la saveur raffinée de Lepista nuda (le Pied bleu), à celles de Tricholoma columbetta, des tout jeunes individus de Coprinus comatus (le Coprin chevelu) ou, tout simplement, de la banale Lepiota procera (la Coulemelle), mon champignon préféré entre tous lorsqu’il s’agit de très jeunes individus très bien cuisinés (réussir parfaitement la cuisson des lépiotes est toutefois un petit chalenge pour qui n’en a pas l’habitude)…Marc a écrit : J’ai néanmoins nommé quelques espèces « méritantes » (très peu, ai-je précisé).
J’avais bien sûr très bien compris et, si j’ai réagi en sens inverse, ce n’est en fait pas pour contester le fond de ta pensée, et de ta réaction, mais plutôt le nuancer, le tempérer.Marc a écrit : Dans mon intervention, ce que je voulais mettre en évidence c'est ce que tu n’as pas cité :
« En tant que naturaliste, je m’étonne (pour ne pas dire plus) que les champignons provoquent automatiquement la question « comestible/pas comestible ». L’immense majorité des champignons n’a aucun intérêt gastronomique. Ils devraient davantage être admirés pour leur formes, leurs couleurs, souvent remarquables (comme ce laccaire, quand il est encore vivant). »
Tous les livres sur les champignons (ou des sites très sérieux) se croient « obligés » d’ajouter des fourchettes ou des étoiles, pire : des « à rejeter », ou « sans intérêt » au bas de chaque fiche d’espèce. Ils entretiennent ainsi cette obsession que je dénonce.
Bien évidemment que oui ! Quant à ma contestation, elle est en fait des plus relatives (Cf. ci-dessus).Marc a écrit : Mon propos a-t-il sa place sur un site naturaliste ? Je pense que oui. Mais la contestation aussi, bien entendu ! …