Le Naturaliste

Bonjour,
@Didier,
est ce a Candida albicans que tu fais référence?

@ Paul (Wakwak),
ces documents apportent peu d'informations permettant une identification pour un néophyte.
Le commmentaire du powerpoint en particulier des diapos 34 et 35 serait nécessaire. Les images MEB qui suivent sont intéressantes, mais ne sont pas accessibles au dentiste en examen clinique.

La thèse en pdf est un gros travail bibliographique qui décrit uniquement par le texte de nombreuses formes.
elle indique en II.3 page 58 néanmoins la méthode d'examen direct que vous souhaitez utiliser.
Contrairement à l'avis d'Alain (Maraussan) l'usage de l'objectif 100x à immersion est conseillé avec celui du 40x en contraste de phase ou en fond noir. (mais il est vrai que l'usage de l'immersion fera perdre un peu de temps, tout en permettant des images plus spectaculaires et de meilleure qualité)
L'avis exprimé rejoint vos préoccupations:
"Cette méthode d'examen a peu d'intérêt clinique. Le bénéfice principal est la motivation du patient qui prend alors conscience de l'existence de la flore pathogène, surtout face à une image de nombreuses bactéries mobiles (Wolf HF, Rateitschak EM, 2005)."

Les indications pour aller au dela de cet usage simple du microscope sont l'épifluorescence à l'orange d'acridine et l'examen après cultures et colorations. Ce n'est plus du domaine du dentiste.

Un prélèvement sous gingival comme vous le préconisez serait peut être plus instructif, mais il me semble invasif et donc à réserver au dentiste et seulement en cas de besoin de soins.

Pour revenir à la flore que j'ai photographiée dans la plaque supra gingivale aérobique
peut il s'agir d' Actynomyces israelii qui semble le plus proche dans une recherche WEB rapide?
http://www.microbeworld.org/index.php?o ... oad&id=838

En ce qui concerne l'achat, je pense que pour une différence de prix peu importante, un modèle Motic 310 trino sera plus évolutif qu'un 210 (au niveau du condenseur mieux adapté phase surtout)
Avec une caméra raccordée, on peut arriver vers 2500€ à la moitié du devis en Nikon eclipse...

Daniel :
Contrairement à l'avis d'Alain (Maraussan) l'usage de l'objectif 100x à immersion est conseillé avec celui du 40x en contraste de phase ou en fond noir.

La préparation sous lamelle est constituée de liquide physiologique ultra-fluide.
L'huile d'immersion utilisée avec un objectif 100x est extrèmement visqueuse. Tout déplacement de l'objectif en vue de balayer la préparation entraine un déplacement de la lamelle. Raz de marée à l'intérieur de la préparation. Deuxio, les forces de capilarité engendrées par l'huile d'immersion entre la lamelle et la face frontale de l'objectif entrainent fréquemment une aspiration de la lamelle. Il suffit d'essayer.
C'est pour cette raison que sur les préparations en milieu humide (comme celle-ci), on préfère utiliser des optiques spéciales en immersion aqueuse. Nikon en produit, mais pas en gamme CP économique ...

MAraussan a écrit :La préparation sous lamelle est constituée de liquide physiologique ultra-fluide.

Alain,
as tu essayé de tester la viscosité d'un prélèvement mème très minime de plaque dentaire bien écrasé entre lame et lamelle dans un film d'eau?
les mycologues pratiquent sans se plaindre l'immersion à l'huile sur des montages aqueux en film mince depuis toujours. Ils ne se sont pas contentés d'essayer, mais certains persévèrent avec du soin et produisent des photos!
(Mais j'en ai vu aussi se contenter d'observer à sec avec un 100x à immersion pour éviter les difficultés de l'immersion!)
Linda vient de s'exprimer sur ce sujet
http://www.lenaturaliste.net/forum/view ... res#p55884
avec à sa suite une opposition entre Nico et jean-marc, le premier estimant que l'optique à immersion eau est plus pratique pour les protozoaires vivant, mais le second rappelant (et prouvant) qu'une optique à huile bien utilisée donne également de bons résultats.

le débat est ouvert aussi chez les dentistes puisque une recherche web avec méthode "Charon" nous mène sur ce forum spécialisé:
http://www.eugenol.com/sujets/287573-me ... ble?page=3
Le dentiste "niti" rapelle que la méthode ne nécessite qu'un 40x à 600x à sec en observation.
"Phil", équipé d'un ensemble à 4500 euros: Olympus CX41+ caméra , trouve ce grossissement insuffisant et défend l'usage de l'immersion (par contre il ne pratique pas ce que les enseignants de SVT essaient d'inculquer à leurs élèves: le passage par des grossissements faibles avant le 100x pour avoir une idée d'ensemble de la préparation et pouvoir choisir les zones les plus intéressantes!)
L'échange montre que certes, la pratique de l'immersion semble difficile à un dentiste qui n'est pas un micrographe expérimenté. Mais d'un autre coté tout dentiste est capable de l'apprendre et de la pratiquer pour de meilleures images des bactéries de plus petite taille.

Concernant les optiques à eau, il y a certes les modernes très couteuses pour la fluorescence ou le dipping, mais il ne faut pas oublier les vieux objectifs lomo très bon marché en occasion et qui donnent des images de qualité au centre.

L'important est d'adapter ses outils à ses besoins (et à ses moyens). Il faut rappeler que le plus cher n'est pas toujours indispensable, que ce n'est pas toujours le meilleur!
Paul peut à mon avis s'acheter du matériel neuf qui lui convienne sans dépenser autant que le devis intitial . Il peut acheter un objectif à immersion qui lui servira de temps en temps mème s'il ne le sert pas en routine. Il peut aussi voir du coté de l'occasion qui permet d'acheter à bon compte certains équipements performants.

Bonjour,
après un message pakistanais curieux! et qui n'a pas été repèré par les gestionnaires, je reviens sur le sujet de la plaque dentaire et de l'observation en immersion, avec une image de bactéries de la plaque dentaire au 60x. Une cellule buccale donne l'échelle. Il faudrait pouvoir zedifier pour avoir plus de profondeur, mais d'une part, les bactéries sont mobiles, d'autre part, mème les cellules buccales bougent au déplacement de l'objectif et de la lamelle...
Par contre, les déplacements sont malgré tout limités et s'ils gènent les prises de vue, ils ne dérangent pas l'observation.
Avec l'adhérence d'un prélèvement relativement épais bien écrasé dans une petite goutte d'eau, avec une tourelle d'optiques à immersion, il est mème possible de changer d'objectif et de revenir sur le mème sujet.

Daniel a écrit :après un message pakistanais curieux! et qui n'a pas été repèré par les gestionnaires

Merci pour le repérage et désolé de ne pas amener du grain au sujet, c'est typiquement le genre de message à nous signaler par MP
(effacé et banni)