Le Naturaliste

Bonjour à tous,
en attendant le train, je me creuse la tête.

Bon, j’abats mon joker, je propose Timarcha maritima Perris, 1855.
Alors qu'en pensez-vous ??

Re,
Alain,

Maraussan a écrit :je propose Timarcha maritima Perris, 1855.
Alors qu'en pensez-vous ??

Rien de bien beau, voir plus haut et ici ce que tu aurais pu lire :

YVES50 a écrit :l y aurait bien une autre espèce littorale T. maritima mais elle crèche sur le littoral ouest Fr. et les élytres sont densément et finement rugueux (là c’est plutôt fortement !) et ils sont mats. Tout faux

C'est suivant A. Warchalowski, 2003 in "Chrysomelidae. The leaf-beetles of Europe and the mediterranean area."

Sylvain, j'avais bien pensé te demander des spécimens (au moins un mâle qui se reconnait parce qu'il est plus petit que madame et que ses tarses sont encore plus élargis en palette...pour agripper le dos la dame lors de la copula) avec ça j'aurais pu faire une extraction de l'édéage.
Malheureusement, j'ai vérifié que Warcha ne donne pas les figures des édeages pour le genre Timarcha (uniquement ! )
Il écrivait que le genre Timarcha (240 sp & ssp) méritait une profonde révision. Cela n'a pas été encore réalisé à ma connaissance.

Pour les "Faune de France", j'ai le 80 (Chrysomelidae Alticinae) et le 85 (Chrysomelidae Cassidinae) mais pas les Chrysomelinae I et IV qui étaient en préparation dès 1994 par deux entomo du MNHN mais ne sont toujours pas parus !!! Dommage, dans ces volumes, il est de coutume de donner les figures des génitalias mâle et femelle. Ça aide.

Pour tes spécimens, il est prudent d'en rester à Timarcha (Timarchostoma) goettingensis L. 1758. C'est déjà pas si mal. Tu peux poster tes images sur LMDI mais ils te répondront certainement la même chose.

Remarque : d'après De Châtenet, 2002 in "Coléoptères phytophages d'Europe T2" : au bord des chemins, dans les friches et les clairières sur Galium, Ribia, Sherdaria, Crucialella, Vaillantia et Asperula. Commun, toute la France. Imago mars-octobre

Et si je propose Timarcha punctella Latreille ?
C'est archi méditerranéen...

Oui je sais,
mais ce secteur des cotes du Roussillon et de la Narbonnaise voient hommes et marchandises débarquées depuis 2500 ans depuis l'Afrique du Nord, et il n'est pas rare d'observer sur le secteur de l'étroite bande littorale des spots de présences d'insectes qui en sont natifs, et ne se retrouvent pas ailleurs. C'est un fait connu, fréquemment mentionné, et qui n'est pas le fruit de mon imagination.

Tu me diras que les cotes d'Afrique du Nord sont éloignées de l'Atlas. On est d'accord.
Ce n'est peut-être pas notre spécimen...

On est parti pour Timarcha Leucatis Silva 2021, ce qui j'en suis sûr lui procurerait un plaisir extrême...

Merci à vous de vos recherches et de leur exposé !

Yves, j'ai bien conscience maintenant de la difficulté qu'il y a à trouver ses petits dans un genre aussi complexe. Je resterai donc à un prudent sp.
Je compte tout de même continuer à surveiller cette population et son évolution. J'y retourne demain...

Une précision, la brillance est surtout due à l'éclairage, car la bestiole me semble assez mat.
Une autre précision, en plus des exemplaires adultes dodus, j'ai vu plusieurs individus plus petit et plus fins qui seraient donc d’éventuels mâles.

Bonjour,

6le20 a écrit :j'ai vu plusieurs individus plus petit et plus fins qui seraient donc d’éventuels mâles.

C'est possiblement vrai surtout si les tarses antérieurs montrent des articles plus élargis en palette que les grosses dodues.

6le20 a écrit :Je resterai donc à un prudent sp

Soyons fous : T. cf. goettingensis me conviendrait mieux.

Bonjour à tous !

Hier, comme tous les jeudi, je suis retourné sur le site où une mauvaise surprise m'attendait.
Le coup de froid glacial a grillé toute les Crucianella maritima. Chaque creux de sable était rempli des cadavres des larves.

Vue du désastre :

En y regardant de plus près, il s'avère que si les plantes du haut de la dune sont toutes intégralement grillées, celles qui sont en bas ont été un peu préservées, avec quelques rares branches qui sont reparties en croissance. Au pied de ces rares survivants, j'ai croisé 2 individus vivants correspondant au profil de la femelle de l'insecte (la mienne est toujours au congèl en attendant que j'ai le temps de m'en occuper).

Ainsi va la vie dans la nature, où chaque forme tente de survivre au mieux en jetant les dés de la destiné, et, en cas de catastrophe touchant le plus grand nombre, les individus vivants aux marges, assurent la continuité de l'espèce...