Bonsoir à tous,
Daniel :
Le 3e avec une led puissante luxéon ne m'a pas convaincu.
Je ne suis pas non plus un inconditionnel des LEDs de puissance et je conserve la possibilité d'utiliser soit une LED soit une lampe halogène selon le cas.
Je trouve qu'une lampe halogène donne des images mieux définies aux forts grossissements et plus belles. J'ai en particulier une préparation de diatomées dans laquelle la forme des trous dans les fustules apparait nettement avec un éclairage allogène alors qu'elle est "brouillée" avec un éclairage par LED.
Par contre, les LEDs permettent un réglage de la luminosité dans des rapports très importants, 1 à 100 facilement, et ceci sans modification de la température de couleur. La mauvaise qualité de la lumière des LEDs me parait provenir de son spectre très particulier.

- 100929_Spectre LED blanc froid.jpg (38.46 Kio) Vu 3882 fois
Voici le spectre d'une Luxeon K2 de tonalité "blanc froid" selon une documentation Philips. Le trou entre 450 et 500 nm fait disparaitre en partie la couleur cyan (bleu-vert), mais il présente surtout l'inconvénient de rendre la LED équivalente à deux sources lumineuses combinées sans se chevaucher, soit :
1. Une source S1 à bande étroite dans les tonalités bleu-violet ;
2. et une source S2 à large bande et de tonalité blanc-jaunâtre.
Ces deux sources lumineuses S1 et S2 ne sont pas réfractées de la même façon (loi de Cauchy), car l'indice de réfraction d'un corps transparent augmente lorsque la longueur d'onde de la lumière diminue. Cette différence de réfraction a pour effet de séparer partiellement les faisceaux lumineux issus de S1 et S2. Ainsi, on peut retrouver ces deux couleurs sous la forme de deux franges chromatiques lorsque la préparation réfracte suffisamment la lumière. C'est justement le cas des fustules aux forts grossissements.
On peut aussi retrouver ces mêmes franges chromatiques avec un éclairage à LED bricolé lorsque cette source lumineuse n'est pas suffisamment grossie par le collecteur et qu'elle ne peut donc pas éclairer toute la surface du diaphragme d'ouverture dans le condensateur. Le collecteur n'étant généralement pas corrigé de l'aberration chromatique, le cône lumineux éclairant la préparation devient alors polychrome avec un cône central bleu-violet, un cône intermédiaire blanc et un cône externe jaunâtre. (Dans ce cas, il faut mettre un dépoli au niveau du collecteur pour bien mélanger S1 et S2, mais on perd alors beaucoup de lumière !)
On trouve maintenant des LEDs de tonalité "blanc chaud". Au vu du datasheet des nouvelles LEDs Ostar "blanc chaud", les pics d'intensité des deux sources S1 et S2 sont peu différents et le trou dans les teintes cyan est réduit. On devrait donc se rapprocher du comportement des lumières halogènes. A essayer...