Bonsoir,
Chris77 a écrit :Si je ne voie pas de spores dans les micros que j'ai mis en ligne, c'est que l'époque n'était pas à la fertilité, ou bien que je ne suis pas en mesure d'apprécier leurs images ?
Les spores des basidiomycètes sont portées par des appendices qui prolongent la baside, les
stérigmates. Il subsiste une trace du point d'attache sur les spores, souvent bien visible, l'
apicule. Chez les ascomycètes, en l'absence de ce point d'attache, il n'y a pas d'apicule. De plus, les spores des ascomycètes sont généralement (il y a des contre-exemples !) plus grandes que celles des basidiomycètes. Si tu trouves des asques vides, deux possibilités :
- Le sommet de l'asque (opercule) est ouvert : les spores ont été expulsées, l'échantillon est trop vieux pour faire une observation microscopique complète. Mais bon, pour qu'il n'y ait vraiment plus aucune spore, il faut que le champignon soit vraiment vieux et ça se remarque assez facilement chez la plupart des espèces.
- Le sommet de l'asque est fermé : les spores ne sont pas encore formées dans l'asque, ou alors de très petite taille, l'échantillon est alors immature et ne permet pas non plus de faire une description microscopique complète.
Il est généralement assez facile de trouver des spécimens qui ont un degré de maturation convenable. Quelques exceptions du côté des espèces nivicoles comme les
Discina perlata,
accumbens, etc. dont les spores mettent très longtemps à parvenir à maturité.
Pour cette raison, on recommande de travailler si possible sur
sporées. C'est la garantie d'observer des spores matures. Cette situation est donc idéale pour faire des mesures, mais elle pose souvent problème pour les photos (les spores bougent beaucoup). On peut donc utiliser des scalps ou des échantillons dilacérés par percussion pour les photos, avec le risque de tomber sur des spores moins matures.
En conclusion : pour faire une bonne micro, il faut choisir les bons spécimens (quand on a le choix...) !
Cordialement,
Eddy