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Re: MEB : comment faire un cliché de la peau d'une main ?

Posté : 07 sept. 2011 23:06
par Gerard78
Bonsoir tout le monde,
Intéressante cette discussion sur la nature d'une image...
Bidouille ou réalité, voilà un beau sujet!
Petit calcul: un pore ferait, selon les données trouvées sur le web (http://answers.google.com/answers/threadview?id=548539), en moyenne 50 µm de diamètre...
La hauteur de la photographie proposée par Pierre, grossièrement mesurée sous pshop, est de 1000 µm, la largeur de la grosse moitié gauche (la photo présentée est visiblement une panoramique de deux photos) est de 800 µm (environ).
La surface est donc largement supérieure aux 500 µm² comme indiqués par Daniel et le site de l'INRA Nancy, cité par le même Daniel.
Donc:
- impossible de voir là de la peau "vivante", je ne proposerais pas l'une de mes mains pour jouer à ce jeu là, je me suis très bien habitué, depuis longtemps déjà, à mes mimines, et j'y tiens... ;)
- si peau "de conserve", quid effectivement de la sueur qui perle...
- personnellement, je n'aime pas du tout les bidouilles infographiques sur les images prises au MEB, c'est du tape à l'oeil, donc sans réel intérêt, sauf évidemment nécessité pédagogique impérative (mais alors, on explique dans la légende!).
Sauf précisions de l'éditeur donc, je tiens pour ma part et en l'attente, ce cliché pour... suspect. :roll:
Mais on a le droit de rêver quand même...
Bonne soirée!

Re: MEB : comment faire un cliché de la peau d'une main ?

Posté : 08 sept. 2011 10:57
par patrice
Bonjour,
Depuis 1990, il existe une nouvelle gamme de microscope électronique à balayage à pression contrôlée qui permet de maintenir l'échantillon sous une pression pouvant atteindre plusieurs milliers de Pa (610 Pa pour voir de l'eau liquide) tout en maintenant une pression de 10-3 Pa dans la colonne. Ce sont d'ailleurs maintenant les seuls vendus car ils permettent de fonctionner aussi en conventionnel. Il devient alors possible d'observer des échantillons biologiques (ex d'observation les acariens du fromage), des échantillons humides (ex : coupe de pomme de terre) et même de réaliser des expériences in situ.(ex la cristallisation du sucre avec des cycles d'hydratation, déshydratation...). Il est possible d'introduire différents gaz : de l'air, de l'azote, de l'hélium ou de la vapeur d'eau au voisinage de l'échantillon.
L'électron dans le milieu va subir statistiquement un certain nombre de collisions mais le cœur du faisceau possèdera toujours un certain nombre d'électrons non déviés. Il y aura aussi un processus de création d'ions positifs. Par rapport à un microscope conventionnel, l'image sera formée différemment avec d'autres détecteurs (interaction électrons-gaz, courant d'échantillon) techniques propres à chaque constructeur.

L'observation de la peau n'a pu être fait que sur un prélèvement et l'image modifiée avec des pseudo couleurs.