Bonjour Christian et tous,
Tiens ? J'ai pourtant lu et relu (peut-être mal

) qu'on pouvait justement dépasser les limites max si on utilise le PWM, sans pour autant perdre en sécurité sur la température du point de jonction ... (bien sûr dans une certaine limite).
Peux-tu m'en dire plus ?
Oui lorsqu'on fonctionne en impulsions isolées (flash) ou suffisamment espacées (stroboscope). Dans ce cas, la chaleur produite par la surintensité s'accumule instantanément dans la matière entourant la jonction de la LED, puis s'évacue ensuite progressivement par conduction thermique. Si les impulsions sont trop rapprochées pour que cette évacuation puisse se faire complètement, la jonction s'échauffe beaucoup plus car l'énergie apportée par chaque impulsion s'ajoute à l'énergie encore accumulée des impulsions précédentes. On tend alors vers un régime permanent.
Il faut donc bien distinguer le régime impulsionnel du régime permanent. On peut imaginer un processus comparable en versant des sceaux d'eau dans un récipient percé (je sais, c'est stupide

). L'eau versée dans le récipient correspond à l'énergie dissipée dans la LED, le niveau de l'eau dans le récipient correspond à la température de la jonction et le débordement du récipient correspond à la destruction ou à l'endommagement de la LED. Trois cas de figure :
1. Si les sceaux d'eau sont espacés, l'eau a le temps de s'écouler entre deux sceaux et le niveau de l'eau (équivalent à la température de la LED) montera peu dans le récipient. C'est le régime en impulsion.
2. Si les sceaux sont rapprochés, chaque sceau apportera de l'eau dans le récipient alors que ce dernier n'a pas eu le temps de se vider. C'est le régime permanent en courant haché. Si on utilise un tuyau d'arrosage au lieu du sceau, on est également en régime permanent, mais en courant continu. Si dans les deux cas on amène l'eau plus vite qu'elle ne peut s'évacuer, le récipient débordera...
3. Enfin, si la capacité du sceau est supérieure à celle du récipient (donc si on envoie une impulsion trop forte dans la LED), le récipient va déborder également (et la LED sera détruite)...
En conclusion, on peut envoyer dans la LED des impulsions avec un courant électrique supérieur au courant continu admissible, mais à condition que ces impulsions ne soient pas trop fortes, qu'elles soient suffisamment courtes et suffisamment espacées. Le facteur temps devient donc important. On définit en physique la "constante de temps". Elle est de l'ordre de la milliseconde pour un transistor. Grosso-modo, les phénomènes plus courts que cette constante de temps relèvent du régime impulsionnel, et les phénomènes plus long du régime permanent.