Bonjour,
je reviens sur le principal sujet
Jean Marc a écrit:
Je pense qu'il est dommage quand on est débutant de vouloir un des monstres qui existent car on ne découvre pas tout les problèmes des petits microscopes qu'il faut améliorer perso pour avoir l'image la plus belle possible, en fait, obtenir 100% de la capacité de son instrument.
Il a raison. Je pense qu'il vaut mieux apprendre à conduire avec une deux chevaux, résoudre le problème du dépassement des camions... avant d'avoir une Porsche; Et une Peugeot est bien suffisante sur nos routes!
(D'un autre coté, on abandonne vite la 2cv lorsque l'on en a les moyens!)
En microscopie, j'ai débuté avec un petit Optico; j'ai acheté un Nachet au design noir étant étudiant et j'ai investi dans mon BH2 comme enseignant débutant; je souhaitais un modèle avec de bonnes possibilités en photo et je visais le contraste interférenciel. J'ai fractionné la dépense en achetant d'abord le statif (un collègue m'a dit que j'achetais une voiture sans pneus!) et en utilisant les optiques Nachet. Puis j'ai acheté le CI avec un 10x et un 40x splan. C'est le changement de gamme chez Olympus et le développement de l'occasion sur internet qui m'ont fait petit à petit complèter cet ensemble en déboursant moins que pour le neuf.
J'ai plusieurs collègues qui sont très satisfait d'un modèle type TP comme le CH2 d'Olympus répandu parmi les mycologues.
Mes amis bryologues ou entomologues investissent d'abord dans une bino (stéréomicroscope) de bon rang et ne cherchent pas à changer leur microscope basique, mais suffisant pour leurs travaux.
Je conseillerais donc de débuter avec un modèle de TP indien ou chinois qu'il sera possible de revendre après l'acquisition d'un modèle plus évolutif.
Mais pour moi, à la différence de Jean Marc, la modularité des gammes BH2 ou équivalents les rendent incontournables à un certain niveau pour la bonne photo au microscope ou pour les techniques de contrastes spéciales.
Pour satisfaire ma curiosité, j'aurai peut être besoin un jour d'adapter à mon appareil des condenseurs spéciaux d'autres marques comme un Polychrommar de Reichert, un Heine de Leitz ou un fond noir variable de Hund/will. Ce ne serait pas possible sur un modèle de TP.
(Sans aller jusqu'a l'adaptation d'une platine multiaxes de pétrographie sur mon BH2; cet accessoire rare a été évoqué dans un autre post, j'ai été amusé de voir en cherchant de la documentation en ligne pour l'article, une adaptation sur un BX moderne décrite par J.Delly
http://www.modernmicroscopy.com/main.as ... =75&page=3
voir surtout l'image! Cela montre que ces anciens outils plus guère fabriqués sont encore utilisés par quelques spécialistes)
Au dela, si une occasion se présentait j'achèterais peut être un Vanox AH2. Mais je pense que pour le prix, l'usage en est moins important que celui de la gamme en dessous BH2. Ces appareils nécessitent beaucoup de place et surtout avec leurs automates photos complexes, ils vieillissent plus mal et risquent d'être couteux en entretien. On rejoint la problèmatique du MEB dont je n'ai pas acheté des modèles d'occasion moins chers que ces monstres de microscopie optique.
J'ai eu une expérience avec un photomicroscope II Zeiss acheté à une foire photo à Strasbourg. C'est une merveille de mécanique de qualité, mais pas vraiment nécessaire. Un universal Zeiss plus rustique ferait aussi bien à mon avis en moins encombrant. En tout cas, je l'ai revendu après avoir remplacé sa fluo par un modèle Olympus fonctionnant sur statif BH.
En résumé pour le débutant, le conseil est de commencer avec du matériel simple, puis de viser ensuite dans la moyenne/haute gamme un appareil adapté à ses besoins. Quelques achats très spécialisés peuvent se justifier, mais comme en automobile pour les formules 1, le très haut de gamme est réservé à quelques professionnels!