En fait on est un peu tous d'accord non ?
Bien entendu, je pense que tous les scientifiques sont, par formation, en faveur d'une déontologie et d'une rigueur visant à ne pas tordre la réalité.
En l'occurence, le problème que je soulève est lié à un processus, la zedification, qui devrait, je suis d'accord, "rendre plus lisible le signal".
Il est paradoxal que ce processus "efface" certains éléments de ce signal et nécessite l'ajout de vignettes rétablissant ces informations ou le passage par un schéma interprèté par son auteur.
Bien sur, plusieurs photos se complètent, et un schéma anoté bien fait sera encore plus lisible.
Mais au passage, je vais réorienter le débat, toujours avec les images de Klaus comme point de départ, je voudrais défendre la photographie, malgré ses défauts, comme moyen de conserver, de mettre en valeur et de communiquer aisément ses observations .
Klaus peut ainsi mettre à disposition du monde entier des images de ces types du professeur Gerecke. Elles sont déja accessibles!
Il suffit de taper les noms de genre dans un moteur de recherche pour que les photos publiées sur "le naturaliste" viennent en début de requète. Il n'y en a pas encore d'autres...
Coté dessins, un seul en recherche image:

- Balcanohydracarus Schwoerbel1986.jpg (51.54 Kio) Vu 4096 fois
Il faut chercher des pdf spécialisés pour en trouver d'autres sur d'autres espèces d'hydracariens. Et ce sont des travaux anciens...

- Dessin hydracarien Soar&Wiliamson1927.jpg (77.86 Kio) Vu 4093 fois
Ces dessins montrent les griffes: l'observateur subjectif est plus efficace de ce point de vue dans le compte rendu de la réalité que le processus de zedification actuel! Mais les photographies me semblent plus riches d'informations de façon générale.
Et une vue in vivo en couleur serait encore plus attractive.
Ces types d'hydracariens entre lame et lamelle me semblent comme certaines plantes (dont les orchidées qui ont perdu leurs couleurs et leurs formes ) en herbier: moins informatifs par certains cotés, qu'une bonne photographie. La procédure officielle se contente d'échantillons en collection pour décrire une espèce. Mais des images bien réalisées me semblent des compléments quasi indispensables de nos jours.
Pour illustrer cela, je pense à une espèce disparue de nos jours: le loup marsupial ou thylacine
Je n'en ai pas vu de spécimen naturalisé, mais j'ai une idée de son aspect par les photographies d'exemplaires en zoo publiées dans des encyclopédies sur les mammifères.

- Thylacine_naturalisé_photo.jpg (68.13 Kio) Vu 4101 fois
Dans cet exemple, la photographie, même en noir et blanc des années 1900, ne complète t elle pas le type conservé quelque part dans un musée?