Le Naturaliste

André a écrit :Bonsoir à tous
C'est sûr que le maïsculteur qui balance 200 Unités d'Azote dans ses champs, aura du mal avec ce produit.
Par contre, le viticulteur qui utilise entre o et 50 Unités d'Azote selon les parcelles voit cela sous un autre jour !

On parle d'un engrais ou d'un amendement???
En viticulture:
Si on attend de ce produit miracle l'apport de fertilisants, alors l'unité fertilisante est hors de prix et le support organique n'a d'intérêt que pour l'azote libérée progressivement, ce qui peut aussi présenter un gros inconvénient les été secs avec une croissance favorisée après la véraison .
Si on parle d'amendement, pour un sol bien pourvu, il n'apporte rien d'intéressant pour un prix élevé, pour un sol déjà en situation d'insuffisance, il ne sera d'aucune utilité.
Un viticulteur qui peut trouver du fumier a tout intérêt à apporter 50 t/ha à la plantation et faire l'impasse sur ce genre de produit.
De toute manière, en fertilisation raisonnée on commence par faire l'analyse des besoins par des analyses de sol et un diagnostic foliaire (plantes pérennes) On choisit après les mesures les plus appropriées pour corriger les insuffisances. C'est ainsi que se pratique l'agronomie professionnelle, ce qui évite les erreurs, les surcoûts et les mauvais choix! Maintenant on peut aussi se satisfaire d'une évaluation pifométrique des résultats, c'est aussi une science (pour rire, consulter le lien suivant.......http://fr.wikipedia.org/wiki/Wikipédia: ... /Pifomètre)
Ce sera le mot de la fin, mon cours d'agronomie est terminé.

Wouazo a écrit :Bonsoir
Je ne connais pas de produit miracle. Voici un site avec des avis, il y en a d’autres avec des avis qui ne sont pas toujours positifs.
http://www.terre-net.fr/forum-agricole/ ... s&t=242864

Merci pour ton lien @Wouazo, il y a toujours les convaincus et ceux qui n'ont pas vu de différence. Chacun sa religion.

Christian a écrit :Une vidéo (TF1) sur Marcel Mézy
> http://videos.tf1.fr/jt-13h/marcel-mezy ... 40877.html
Plutôt sympa pour un de "ces menteurs industriels" !
Avant de juger son travail, je pense qu'il vaudrait la peine de creuser un peu.
On peut aussi être étonné en bien !

ça fait 30 ans que Jacques DELAS à l'INRA de Bordeaux a creusé le sujet, et en a tiré les conclusions que tout le monde connait et il a conclu que tous ces produits valent beaucoup trop cher pour ce qu'ils apportent ! Alors cessons de refaire le monde par ce qu'un journaleux de TF1 a trouvé une nouvelle version de la lune!

Ps: Oui Pierre, je diviserai le sujet (engrais)

On parle d'un engrais ou d'un amendement???

Avec un C/N de 9.5, je considère cela comme un engrais ....et j'utilise ce genre de produit (Biorex, Phenix) dans mes vignes et mon jardin...mes poireaux ont un diamètre de 5 cm et plus et sont certainement bourrés de nitrates !

.

Extrait d'un texte d'Alain Ruellan : (rassurez-vous, ce n'est (n'était) ni un "soixanthuitard attardé" ni "un gentil écolo" !

)

... L'agriculture traditionnelle, moderne mais enracinée dans l'histoire est une agriculture qui a su, soit conserver les sols et leur fertilité, soit les construire. Cette agriculture était, ou est, diversifiée en fonction de la variété des milieux : de beaux exemples existent encore en Asie. En revanche, l'agriculture dite moderne, veut procéder de manière identique à travers le monde entier, elle prétend faire abstraction des diversités des milieux et en particulier des diversités des sols ; elle ramène le sol à l'étroite perception du matériau, qu'il n'est pas. Cette agriculture fragilise et détruit les sols, marginalise et expulse les agriculteurs. C'est l'histoire récente, et encore actuelle, de l'Europe, de l'Amérique Latine et de bien d'autres régions du monde. Aujourd'hui, en Europe, ceux qui veulent rester agriculteurs savent qu'ils ne réussiront qu'en reprenant la voie de la diversification de la production en fonction de la diversité des milieux. Ils savent qu'il doivent reconstruire la fertilité morphologique et biologique de leurs sols ; pour cela ils doivent réapprendre à découvrir leurs sols...
Centre National d'Éludes Agronomiques des Régions Chaudes.
http://environnement.ecole.free.fr/dese ... n_sols.htm

A noter que l'un des grands responsables de l'appauvrissement des sols est... le bétonnage à outrance !
Un sujet proche est ouvert ici > http://www.lenaturaliste.net/forum/view ... 182&t=6323

Salut à tous,

Je trouve plutôt évident qu'il soit difficile de garder un sol en bonne santé lorsque l'on fait de la monoculture, qu'on utilise des engrais et qu'on cherche à faire pousser des plantes qui ne sont pas adaptées au sol.

On le sait tous, le sol est un équilibre minéral et biologique, à partir du moment ou vous introduisez quelque chose, vous perturber le système.
A la manière de Claude Bourguignon, l'impact semble être minime mais dès qu'on commence à vouloir façonner le sol à notre façon, il faut sans cesse trouver des solutions aux problèmes que l'on a nous-mêmes introduits.

C'est pas le sol le problème, c'est ce qu'on lui demande qui ne lui correspond pas dans la plupart des cas...

C'est un peu comme une cellule, elle est en équilibre, il suffit de faire un transfection ("injection" d'ADN) pour que celle-ci soit perturbée et qu'elle ne soit plus adhérente au support.

Salut Kévin,
A.Ruellan donne quand même plusieurs exemples d'amélioration des sols (durables) dans l'histoire de l'agriculture.
Mais ceux-ci sont ou étaient évidemment exploités raisonnablement et adaptés à un ensemble de conditions ...

Personnellement je pense qu'il n'est pas complétement utopique d'améliorer (changer) nos modes de productions mais aussi nos consommations !
C'est un effort qui concerne tout le monde, et plutôt de dire comme beaucoup que tout est foutu, je préférais une prise de conscience accompagnée d'une meilleure diffusion des connaissances, écologiques y compris bien entendu.

Hello

A l'opposé, JM Pelt explique dans "Le tour du monde d'un écologiste" qu'il y a des sociétés qui se sont écroulées (olmèques, khmeres...) car elles ont grandies sans changer de façons de faire. Ce qui fonctionnait à merveille pour des petites villes n'était pas reproductible en grand - une histoire de tuyauterie...

Moi aussi, ça me semble évident que les pratiques culturales actuelles sont destructrices... mais comme je ne suis pas paysan, visiblement, je ne peux rien dire.
Ce qui m'énerve, c'est que ça fait des années que l'on a conscience du problème, que des solutions de bon sens sont avancées... mais non, on continue comme ça.
(enfin, ce genre de constat est valable dans beaucoup de domaines)

Bonjour a tous
Pour le domaine que je connais.
Le premier pas est l'arret des desherbants.Ils sont agressif avec la microflore .
On sait maintenant que se sont des regulateurs de maladie.
Et aprés désequilibre, il y en as qui prennent le dessus et c'est le début du cercle vicieux.
Bruno

Bonjour,

BelialL a écrit :Je trouve plutôt évident qu'il soit difficile de garder un sol en bonne santé lorsque l'on fait de la monoculture, qu'on utilise des engrais et qu'on cherche à faire pousser des plantes qui ne sont pas adaptées au sol.

Ce n’est pas de la faute à l’exploitant agricole, c’est le système. Si le maïs « paie », je ne vois pas pourquoi je ferai de l’avoine ou du petit pois !
Les plantes prélèvent et il faut redonner à la terre pour pouvoir continuer à cultiver. Dans le cas contraire la terre s’épuise.
Les semences vendues dans le commerce sont adaptés à tous les terrains. Je vois mal la Bretagne cultiver comme dans la Brie ! Dans la même région, planter de la vigne et de l’olivier, c’est un peu risqué ! Je n’ai pas vu de la betterave sucrière dans la région de Nîmes ! Dans la culture il y a de la logique
La bonne journée

DOSSO bruno a écrit :Bonjour a tous
Pour le domaine que je connais.
Le premier pas est l'arret des desherbants.Ils sont agressif avec la microflore . (qui a prouvé cela??)
On sait maintenant que se sont des regulateurs de maladie. (qui a prouvé cela??)
Et aprés désequilibre, il y en as qui prennent le dessus et c'est le début du cercle vicieux. (qui a prouvé cela??)
Bruno

Le dernier point, ça s'appelle une inversion de flore, phénomène connu et qui se produit chaque fois que des modifications interviennent sur un site: modifications climatiques, culturales, abandon de culture et même succession d'inversions sur des parcelles laissées à l'abandon! Phénomène peu étudié en fait.

Le Naturaliste

Engrais, dégradation des sols, etc...

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