Le Naturaliste

Bonjour.
J'ai servi d'hôte à de multiples reprises, en Afrique centrale, au ver de Cayor.
Il s'agit d'une mouche qui pond sur le linge humide mis à sécher. Quand on porte un vêtement contaminé sans l'avoir repassé la larve s'installe dans la peau mise au contact du tissu.
Elle se développe ensuite tranquillement en formant un petit furoncle peu douloureux. Il ne faut surtout pas extraire la bête avant son développement complet. Quand elle est "mure", il suffit de presser autour du furoncle avec deux ongles et un magnifique ver blanc apparaît. Si l'on tue la bête sour la peau on s'expose à une infection.
Je n'ai pas de confirmation de cela, mais il parait que vivante la bête secrète autour d'elle des antibiotiques qui assurent l'absence d'infection ce qui n'est pas le cas quand elle est morte.
J'ai aussi gouté à la démangeaison souvent agréable de la puce chique qui s'installe sous la peau des doigts de pied, c'est une autre histoire à venir quand on parlera d'arthropodes.
Amitiés. Bernard.

J'aime être comparée à des élèves de 6e
Mais bon, Impressionante video tout de même... J'ai beau savoir qu'il ne faut pas avoir une vision trop anthropomorphique, mais tout de même. . . C'est assez ... violent.
DIgne d'un bon cinéaste effectivement .

Bonjour,

voici une des 4 urnes de Sceliphron (guêpe maçonne) découverte aujourd'hui dans le joint d'une fenêtre de la chambre de mon fils, l'occasion de faire une session de découverte pour la petite famille :

Les photos sont faites à la Wild M8, pas trop adaptée aux photos de grands objets : ici l'urne non ouverte de 3 cm de long.
Ouverture de l'urne Contenu de l'urne : 15 araignées paralysées
La larve (4 mm)
Un intrus parasite : une guêpe coucou ? (2 mm)

Quelques proies :

Araignée n°8 dessus, filière et épigyne :

Vraiment réussies et rares ces micro photos. Bravo Pierre.

Guy

Hello
Excellent
Une leçon de naturalisme.
Bravo et merci pour le partage.

Magnifique Pierre, bravo et merci !!
Richard

Salut

comme le décrit si bien jean-henri fabre, l'hyménoptère pique 3 à 4 fois l'araignée dans ses centres nerveux puis la transporte dans l'urne. Je ne me souviens plus si elle pond son oeuf en premier ou en dernier, mais je sais qu'il n'y a qu'un oeuf par urne avec au moins une dizaine d'araignées. L'asticot à ainsi de la nourriture fraiche, car vivante pendant toute sa croissance.

Chez les espèce qui ne mettent qu'une proie (éphipigère, chenille) la larve prend bien soin de la manger sans la tuer afin, toujours, d'avoir du frai jusqu'au bout...

Dans les années 60 des doctorants ont été mis sur le sujet pour vérifier les travaux de fabre : 1 seule erreur a été trouvée : une des espèces piquait 4 centre nerveux des chenilles et non trois comme fabre l'indiquait, microscope à balayage et film ralenti contre la loupe du vieux naturaliste..., y a pas photo, c'est la qualité de l'observateur qui compte !
Lisez ses souvenirs entomologiques, vous ne le regretterez pas !

Pour celles et ceux que ça intéresse, j'ai déposé dans mon blog, un petit article & photos sur le parasitisme des araignées par un Ichneumonide...
http://richardunord6.skynetblogs.be/parasites/
Richard