Le Naturaliste

Compte tenu que l'acheminement par le relais des forumeurs s'avère compliqué et que j'ai sans doute surévalué les risques d'un envoi par la poste, je viens de me décider pour cette solution. Colis envoyé ce midi en Colissimo directement chez Dominique Prades.
Croisons les doigts !

Entouré d'un produit amortisseur de chocs, comme de la mousse, et bien emballé, ça ne devrait pas poser de problème...

Bonjour à tous, Philippe

Le colis n'est pas encore arrivé, mais le protocole de traitement a déjà été bien travaillé par Dominique.
Le déballage, le traitement individuel des lames, la récupération des diatomées pouvant se trouver sur la section des lames, celles qui pourraient se trouver au dos de la lame, celles pouvant se trouver détachées et libres dans le fond des paquets : ces diatomées ne pourront pas être mélangées à celles se trouvant sur le dessus de la lame.
Il y aura donc du matériel dont l'origine sera bien définie et du matériel provenant des 10 sites réunis dans un paquet.

Selon Dominique, cette collection ou du moins une bonne partie remonterait à Tempère . En effet on retrouve énormément de noms de prélèvements connus et moins connus publiés par Tempère dans "Diatomées du monde". Dominique a relevé d'ailleurs certaines fautes d'orthographe déjà repérées sur d'autres lames de Tempère.
Voici une petite liste du matériel nécessaire:
-lames (1000 pour commencer)
-lamelles
-Pleurax
-50 pots de prélèvement à urine
-alcool (en litre)
-pipettes jetables
-290 flacons
-étiquettes
J'en oublie certainement...

Bonjour,

Dans quelle mesure peut-on donner assistance?
Par l'envoi d'une partie du matériel? Par la création d'un fonds de sauvegarde?

Bonsoir.....

Les lames sont bien arrivées ce matin, sans problème notable.Sur la seule lame que j'ai attrapé (fossiles de Russie), il y avait quelques surirella, pinnularia d'eau douce qui adhéraient assez bien à la lame(donc elles étaient là depuis un bon moment).
Je pense que nous pouvons dire merci à Dersou.
A suivre donc...

Bonjour à tous, Dominique

Des espèces d'eau douce sur cette lame n'augure rien de trop bon, mais attendons que tu explores plus avant cette collection !

Bonjour....

J'ai consacré un peu de temps afin d'essayer de retirer les diatomées et de pouvoir les transférer dans un petit flacon mère.
Je vous explique brièvement mon mode opératoire (il y a dans la boite des lames non listées, 6 de Singielewski et 7 d'Ananino, Russie).J'ai donc commencé par celles ci sachant que j'avais de la "marge".
Je commence par enlever à la lame de rasoir les étiquettes qui servent à la fois d'entretoise et à la répertorier.Sous la bino, j'enlève toute trace de colle.Si il se trouve quelques grosses impuretés, je les enlève.
J'enferme la ou les lames dans un étui plastique de transport de lame( cela me permet de travailler avec peu de liquide, c'est ce que j'ai trouvé de mieux pour le moment) et j'y ajoute 50% alcool et 50% eau déminéralisée (à ce sujet, l'alcool éthylique que je trouvais en pharmacie n'existe plus à la vente au détail).Le bouchon qui obture l'étui n'étant pas super hermétique, j'ai bricolé un petit joint qui améliore l'étanchéité.
Je secoue bien fort pendant quelques secondes.
Mauvaise surprise, des quelques lames que j'ai'travaillé, entre 30 et 70% des diatomées restent sur la lame .J'ai essayé ensuite la centrifugeuse à main, résultats identiques.Je n'ai donc comme solution que de racler à la lame de rasoir chaque lame (mais ce geste doit en casser pas mal), décanter l'étui plastique et transférer les 2/3 ml restant ( contenant finalement peu de diatomées) dans un tout petit flacon (5 ml).
En bref, il y aura peu de diatomées dans chaque tube

Salut,

L'isopropanol est assez facile à trouver et suffisamment peu agressif pour être employé pur, je pense. Maintenant, ne connaissant pas les caractéristiques de la colle utilisée sur la lame, il est difficile de se faire une idée correcte.
A priori, chauffer légèrement le diluant (pas plus de 60° pour des raisons évidentes d'évaporation) peut éventuellement améliorer la dilution de la colle.
Des idées, sans plus, je n'ai jamais été confronté à ce genre de problème.

Bon courage

Bonsoir,
si finalement près de la moitié des frustules restent collés,
pourquoi ne pas les laisser et étudier les lames tels que? (ou éventuellement en recouvrant d'un lamelle après un premier examen)

Dans les musées, les restaurateurs préfèrent parfois laisser les pièces dans leur état d'origine qui peut aussi être important (étiquettes...)

Dominique :
Mauvaise surprise, des quelques lames que j'ai travaillé, entre 30 et 70% des diatomées restent sur la lame.

Dominique, je pense que le protocole de récupération des diatomée n'est pas le bon, tout du moins inadapté aux lames de Tempère. J'ai travaillé bénévolement au MNHN durant ma période 15-17 ans (1970), avec des préparateurs très agés qui avaient connu cette génération de micrographes tel Tempère. Dans mes notes rédigées de ce temps, je lis (page 248) :
<< Colle entomologique de G. Tempère
Eau bidistillée 35g, Gomme acacia/arabique E414 25g (dans un nouet de mousseline), Sirop de sucrose/Lévulose 15g, Phénol 2g
Colle à diamomées, radiolaires, foraminifères, spicules, écailles de papillons ... d'indice proche du Baume. Pour la micrographie, on la diluera beaucoup : une goutte dans 2 ou 3 cc d'eau distillée (phéniquée). Etendre sur la lamelle avec une baguette de verre, en couche mince que l'on laisse sécher. Au moment de l'emploi, on dispose les objets à fixer, puis on projette doucement l'haleine pour faire adhérer. On laisse enfin bien sécher, au besoin en chauffant modérément sur plaque chauffante ou à l'étuve. Pour les diatomées en suspension dans l'eau, il suffit d'ajouter au liquide (l'eau) une goutte de la colle diluée, avant d'étendre. >>

Si ces lames sont ainsi réalisée, il faut dissoudre les gommes. Sans alcool, de l'eau tiède et un tensio-actif...

Je me suis certainement mal exprimé.Il n'y a PAS de colle sous les diatomées (ou sur la lame si vous préférez), seulement sous chaque étiquette découpée à la main dans un carton de faible épaisseur.Je savais que les diatomées adhéraient un peu au verre, mais là, le temps a renforcé ce "collage" naturel.

""pourquoi ne pas les laisser et étudier les lames tels que? (ou éventuellement en recouvrant d'un lamelle après un premier examen)""

Et bien, c'est ce que j'ai fait ppour trois lames déjà.Mais forcément, il reste les plus petites diatomées.
Seulement une petite partie des prélèvements étalés sont de Tempère, j'en suis certain.Par exemple, il y a une lame de St Laurent la Vernède dont Tempère ignorait bien sûr l'existence.