Page 1 sur 1
Difflugia amibe forteresse
Posté : 06 févr. 2012 14:14
par solito de solis
.
Re: Duffligia amibe forteresse
Posté : 07 févr. 2012 09:14
par André
Bonjour Michel Marie
Ce qui est curieux chez les Diffulgia, c'est que certaines se couvrent de sable et d'autres de diatomées....
Je me demande quel est le mécanisme qui régit ce choix sélectif du matériaux de crépissage ?
Re: Difflugia amibe forteresse
Posté : 07 févr. 2012 13:15
par solito de solis
bonjour André, interférence entre les ffl... j'ai corrigé l'intitulé du topic
La réponse à cette question est très riche d'autres questions pourquoi certains créent un étui et pas d'autres ?
J'ai veillé par exemple à la naissance de larvules de trichoptère limnaeidae et observé cet instinct pragmatique qui existe pour la plupart des limnaeidae à se construire un fourreau constitué de matériaux très divers. Je me demandais si aussi petites que ces larvules pouvaient être dont la taille était proche du mm, celles-ci allaient trouver dans l'équarium (aquarium laissé à lui-même sans filtre avec eau provenant du milieu de prélèvement des organismes avec uniquement un circulateur) les matières assez légères et assez fines pour leur permettre de construire un étui à leur taille .. ou bien allaient elles patienter d'êtres à la hauteur de la tâche.
Le résultat a été surprenant en moins d'un jour, les fourreaux étaient construits à leur taille. Je pense que le tout premier fourreau dans leur cas vient d'une secrétion de leur "abdomen" ou provenant du vitellus, sur laquelle viennent se coller des particules qu'elles quelles soient, des poussières des cristaux de silice des déchets végétaux etc... (ne serait ce pas aussi la première étape des thécamoebiens ?)
puis ensuite, les larvules deviennent plus sélectives en fonction de l'hérédité qui les poussent à choisir des grains de silice ou des feuilles, à les disposer en cylindre ou en pyramide tronquée etc... bien que j'aie observé de grandes différences possibles pour une même espèce selon la disponibilité offerte par l'environnement.
Il semblerait que en ce qui concerne les larves de trichoptères, le fourreau serve d'abord à augmenter par effet venturi la vitesse d'écoulement de l'eau autour de leurs abdomen favorisant ainsi les échanges gazeux avec les branchies ou de façon directement cutanée pour certaines non pourvues de branchies... ce qui ne me convainc que partiellement puisque certaines larves n'ont pas cette tradition du fourreau et ne possèdent pas plus de branchies pour la cause
Qu'en est il pour les amibes dans le cadre des thécamoebiens ? cela restera encore un mystère pour quelques temps
J'ai mis à plat beaucoup de fourreaux de silice de sericostomatidae pour analyser la dispersion des couleurs ou la forme des grains
La perfection que l'on peut observer est époustouflante pour des organismes qui ne disposent pas de mains mais d'un seul ongle au bout de leurs membres antérieurs
Ce dont je suis certain et j'en ferai l'expérience, c'est que si je dispose des larvules de limnephilidae dans un environnement riche en frustules de diatomées, elles feront leur étui sur base de cette matière
Maintenant j'ai une question... comment les diatomées peuvent elles s'inventer une frustule de SiO4 alors que parfois il n'y a pas de Silicium dans l'eau de leur baignoire ?
larvules limnephilinae de 1 jour d'âge 1mm de longueur
fourreau de limnephilinae 2 jours d'âge
Re: Difflugia amibe forteresse
Posté : 08 févr. 2012 14:51
par solito de solis
après légère réflexion, je voudrais ajouter à ton intention, André
que bien sûr j'ai aussi des interprétations qui ne sont pas de l'ordre de la chimie ou de la physique mais bien plus de la biophysique ou de la bioanalyse du système végétatif
Il est clair que l'on pourrait se demander ce qu'un psy peut bien trouver dans les macroinvertébrés, les protistes et autres sbires
et pourquoi il peut autant s'impliquer dans l'approche de leurs mouvements et non dans le plaisir d'une fixation photographique même de qualité...
Si on reprend les études de Freud sur les pulsions et sur leur origine somatique (ce n'était pas le mot utilisé alors) on peut se rendre compte qu'il n'était pas le premier à observer les amibes et leur expansion/ contraction, illustrant par là les concepts d'angoisse, d'anxiété et de refoulement qui furent ensuite des briques de construction de sa structure interprétative des névroses.
Donc, j'ai bien des interprétations très particulières quant aux constructions de cuirasses ou d'étuis pour ces organismes microscopiques dont les mouvements se retrouvent PARTOUT dans notre organisme,
mais elle dépassent oh combien l'envergure de ce lieu pour y être discutées
(d'autant plus que je suis bien considéré comme un psy idiot pour certains).
Un mot de plus ? orgasme...et masochismes, voilà de quoi il s'agit... mais j'en resterai là à ce sujet.