Daniel a écrit :...Je me heurte par ailleurs à une difficulté à propos d'identification de poils:
J'ai trouvé sur internet des clefs d'identications de poils, mais elles sont basées en général sur la taille relative de la médulle dans le poil (indice médullaire). Or je n'arrive pas à bien distinguer la médulle...
Je n'ai pas facilement mes classiques à portée de main, et ils commencent tous à dater. Lactophénol, KOH, eau oxygénée?...
Sur la toile on peut trouvers des informations plus récentes, par exemple, dans ce document :
http://www.baznat.net/atlasmam/dwl/Rapp ... audrey.pdf (Validation de protocoles de collecte de données sur les petits carnivores de la région Midi-Pyrénées afin de cartographier leur répartition / Audrey Soubelet, 2010, Master Gestion de la biodiversité, Université Paul Sabatier, Toulouse)
Préalablement à toute manipulation, le poil doit être nettoyé à l’alcool à 70°C puis séché. L’observation
des différents critères s’effectue sous microscope optique à un grossissement de 200.
a. Technique utilisée pour observer la médulla
Pour examiner le poil par transparence et ainsi observer la structure de la médulla (Fig. 5), il convient de
poser le poil entre lame et lamelle et de le recouvrir d’une goutte de glycérine. Lorsque le poil est trop
grand, il est possible de le couper en plusieurs morceaux qui seront fixés sur la lame par une goutte de
vernis.
Différents liquides peuvent remplacer la glycérine. Ainsi Brunner et Coman (1974) utilisent de l’huile de
paraffine, Faliu et al. (1979) du baume du Canada et Herrenschmidt (1980) se contente de l’eau distillée.
b. Technique utilisée pour observer les écailles
Les écailles sont observées grâce à une empreinte du poil faite sur du vernis à ongle. Pour cela, il suffit
d’étaler une fine couche de vernis à ongle sur une lame avant d’y déposer le poil. Après quelques secondes,
il faut le retirer délicatement à l’aide d’une pince à épiler avant de pouvoir observer les dessins cuticulaires
au microscope optique (Fig. 6).
D’autres substances peuvent être utilisées pour remplacer le vernis à ongle. Day (1966) et Perrin (1980)
préfèrent la gélatine tandis que Vasquez (1961) emploie des films plastiques et Bruner et Coman (1974) se
servent d’acétate de polyvinyle.
c. Technique utilisée pour la coupe transversale :
Différentes techniques sont proposées pour les coupes transversales mais toutes utilisent le même
protocole. En effet, elles consistent en l’inclusion du poil dans un milieu résistant avant de le découper à
l’aide d’un microtome. Comme le note Herrenschmidt (1980) dans son rapport, « la plupart des auteurs
semblent avoir quelques difficultés quant à l’obtention de bonnes inclusions et les techniques utilisées sont
souvent critiquées. »
Dans notre étude, à la suite d’un test décevant de découpe de poil après inclusion dans la paraffine –
substance qui a tendance à trop s’effriter en séchant – nous avons opté pour un protocole plus basique
(Fig. 7). Celui-ci consiste juste à enrouler le poil dans du ruban adhésif avant d’en découper de fines
lamelles avec un scalpel. La coupe peut ainsi être assez fine, le ruban adhésif permettant de maintenir le
poil. Cette technique permet aussi un gain de temps non négligeable comparativement aux autres
méthodes et présentent l’avantage de ne rien coûter, contrairement à l’utilisation du fibrotome
(Jacquemart et al., 1965), outil spécialement conçu pour ces coupes.
Amicalement
Pierre M.