Une tentative d’escroquerie … au microscope
Posté : 20 déc. 2012 11:26
Début novembre 2012, je mets en vente sur le site LeNaturaliste.net un microscope polarisant trino Leitz pour 400 euros. Assez rapidement, un certain « David Matos » (on voit de ces pseudos…) prend contact, d’abord en allemand, puis à ma demande, en anglais (je proposais en français aussi), et m’affirme qu’il veut être le prochain propriétaire du microscope, qu’il le destine à son papa en Espagne. Pour être sûr de l’avoir, il me propose 450 euros, et m’annonce l’arrivée prochaine d’un chèque de banque, d’un peu plus que 450 euros, parce que je serai sensé donner la différence à son transporteur, qui me contactera. Au bout d’une dizaine de jours, je reçois effectivement un chèque… de 1800 euros, posté à Lomé (Togo). Un chèque de la Banque Postale payable à Nancy, le tireur étant un établissement de France Télécom. Devant mon étonnement sur le montant du différentiel (1350 euros, dix fois supérieur aux fdp du Havre en Espagne), David Matos m’explique dans un anglais fleuri qu’il est négociant en matériel d’occasion, et que c’est un conteneur complet qui partira vers l’Espagne, qu’il attend mon microscope pour expédier ce conteneur. Exit le papa géologue espagnol…, et explication non seulement du pseudo, mais surtout du montage de l’arnaque : me faire payer 1350 en euros sonnants et trébuchants, alors que son chèque était clairement un faux. En plus, si le conteneur transportait des choses illicites, ou bien si l’opération couvrait un blanchiment d’argent sale, je pouvais facilement être considéré comme complice.
J’ai donc porté le chèque à ma banque en le signalant comme hautement suspect. Une des suites les plus incroyables de cette affaire est que la banque, comme il est d’usage pour un chèque frelaté, l’a présenté à La Banque Postale (via un circuit réservé aux chèques hautement suspects, et signalés comme tels)… qui a néanmoins débité de 1800 euros le compte correspondant au numéro existant porté sur le chèque ; le chèque était contrefait, le tireur « France Télécom » était faux, mais le numéro de compte correspondait à un compte existant.
Je me retrouvais donc le tiré d’une somme de 1800 euros d’un chèque falsifié encaissé d’un compte inconnu, à la suite d’une opération frauduleuse.
Je me suis donc présenté à la Gendarmerie Nationale du Havre, qui m’a renvoyé, au motif que je résidais au Havre, vers la Police Nationale, qui a refusé d’enregistrer ma plainte, au motif cette fois ci que, puisque j’avais toujours le microscope, je n’avais pas subi de préjudice. Je n’ai pas insisté, la police (les polices) fonctionnent depuis quelques années au rendement, et une affaire comme celle-ci peut faire diminuer les statistiques, puisqu’elle a peu de chances d’être élucidée.
Première conclusions, vous allez voir réapparaître l’annonce pour un Leitz trino polarisant (rassurez vous, il restera à 400, je ne vais pas profiter de l’aventure pour le passer à 450 : voir le même modèle en binoculaire à beaucoup beaucoup plus cher chez Gérard Wastiaux).
Seconde conclusion, si vous voyez un certain David Matos vous approcher pour une transaction, fuyez. Autant il m’a harcelé par e-mail, m’affirmant 2 ou 3 fois par jour que sa banque lui affirmait que le chèque était encaissé…, autant, en fin de course, à partir du moment où il a eu la certitude que l’arnaque était éventée, il a modéré la fréquence et la virulence de ses méls et va bientôt disparaître des écrans quand il aura la certitude que son arnaque est éventée. Avec l’assistance de ma banque, je retourne cet après-midi à la police, avec dépôt de plainte, ce qu’ils ne peuvent pas refuser en principe.
Un ami qui fréquente assidûment un site d’astronomie m’a dit récemment que les histoires d’escroquerie plus ou moins semblables à celle-ci fleurissaient, une à deux fois par semaine, sur son site.
Gérard Breton
J’ai donc porté le chèque à ma banque en le signalant comme hautement suspect. Une des suites les plus incroyables de cette affaire est que la banque, comme il est d’usage pour un chèque frelaté, l’a présenté à La Banque Postale (via un circuit réservé aux chèques hautement suspects, et signalés comme tels)… qui a néanmoins débité de 1800 euros le compte correspondant au numéro existant porté sur le chèque ; le chèque était contrefait, le tireur « France Télécom » était faux, mais le numéro de compte correspondait à un compte existant.
Je me retrouvais donc le tiré d’une somme de 1800 euros d’un chèque falsifié encaissé d’un compte inconnu, à la suite d’une opération frauduleuse.
Je me suis donc présenté à la Gendarmerie Nationale du Havre, qui m’a renvoyé, au motif que je résidais au Havre, vers la Police Nationale, qui a refusé d’enregistrer ma plainte, au motif cette fois ci que, puisque j’avais toujours le microscope, je n’avais pas subi de préjudice. Je n’ai pas insisté, la police (les polices) fonctionnent depuis quelques années au rendement, et une affaire comme celle-ci peut faire diminuer les statistiques, puisqu’elle a peu de chances d’être élucidée.
Première conclusions, vous allez voir réapparaître l’annonce pour un Leitz trino polarisant (rassurez vous, il restera à 400, je ne vais pas profiter de l’aventure pour le passer à 450 : voir le même modèle en binoculaire à beaucoup beaucoup plus cher chez Gérard Wastiaux).
Seconde conclusion, si vous voyez un certain David Matos vous approcher pour une transaction, fuyez. Autant il m’a harcelé par e-mail, m’affirmant 2 ou 3 fois par jour que sa banque lui affirmait que le chèque était encaissé…, autant, en fin de course, à partir du moment où il a eu la certitude que l’arnaque était éventée, il a modéré la fréquence et la virulence de ses méls et va bientôt disparaître des écrans quand il aura la certitude que son arnaque est éventée. Avec l’assistance de ma banque, je retourne cet après-midi à la police, avec dépôt de plainte, ce qu’ils ne peuvent pas refuser en principe.
Un ami qui fréquente assidûment un site d’astronomie m’a dit récemment que les histoires d’escroquerie plus ou moins semblables à celle-ci fleurissaient, une à deux fois par semaine, sur son site.
Gérard Breton