Comportement des protozoaires (4)
Posté : 11 juil. 2013 20:57
Bonjour à vous tous.
Mon dernier échange date du mois de mars. J'avais pu discuter avec certains du comportement d'un protozoaire cilié qui m'intriguait. Il s'obstinait à fréquenter le bord de la microgoutte où il était enfermé et j'avais demandé quelle explication pouvait être envisagée (YouTube/GeleProto/Déplacements de protozoaires (1)). Plusieurs m'ont proposé qu'il y recherchait de l'oxygène.
Diverses autres observations me faisaient penser qu'un autre mécanisme pouvait être en jeu, à savoir le thigmotactisme, la réponse positive à un stimulus tactile.
Le bord de la goutte serait une "hétérogénéité" de l'environnement qui retient l'attention du protozoaire.
Bien qu'il ne sera peut-être jamais possible d'exclure l'hypothèse de la recherche d'oxygène au bord de la goutte d'échantillon, j'ai entrepris d'étudier le plus rigoureusement possible, avec des moyens artisanaux et une démarche statistique élémentaire, ce phénomène du thigmotactisme.
Je projette de publier sur ce site, d'ici la fin de l'année, un article décrivant mes modestes travaux.
En attendant, vous pouvez voir une petite vidéo (YouTube/GeleProto/Déplacements de protozoaires (7)) (http://youtu.be/xbBeo_w_zBM) montrant l'entêtement d'un cilié à fréquenter un fragment de chewing-gum placé approximativement au centre de la goutte. Pourtant le bord n'est pas loin… (Dans l'article à venir nous verrons l'effet d'autres matières, comme la cire d'abeille, le collodion, la graisse de silicone)
Ce qui attise le plus mon intérêt pour cette observation, c'est qu'il y a une différence capitale entre la recherche d'oxygène (ou la fuite de l'hypoxie) et le thigmotactisme : dans le premier cas la cellule trouve en permanence dans le milieu l'information nécessaire pour son déplacement (la concentration en oxygène) alors que dans le cas du thigmotactisme, lorsque le protozoaire s'est éloigné de l'hétérogénéité et qu'on le voit revenir comme s'il changeait d'avis, il ne peut trouver l'information que dans son corps cellulaire. Cela fait penser que la cellule peut disposer d'une représentation et d'une mémoire élémentaires de l'espace.
Vos premières réactions ont été déterminantes pour ma réflexion et l'orientation de ce travail. N'hésitez pas à continuer. Merci d'avance.
Mon dernier échange date du mois de mars. J'avais pu discuter avec certains du comportement d'un protozoaire cilié qui m'intriguait. Il s'obstinait à fréquenter le bord de la microgoutte où il était enfermé et j'avais demandé quelle explication pouvait être envisagée (YouTube/GeleProto/Déplacements de protozoaires (1)). Plusieurs m'ont proposé qu'il y recherchait de l'oxygène.
Diverses autres observations me faisaient penser qu'un autre mécanisme pouvait être en jeu, à savoir le thigmotactisme, la réponse positive à un stimulus tactile.
Le bord de la goutte serait une "hétérogénéité" de l'environnement qui retient l'attention du protozoaire.
Bien qu'il ne sera peut-être jamais possible d'exclure l'hypothèse de la recherche d'oxygène au bord de la goutte d'échantillon, j'ai entrepris d'étudier le plus rigoureusement possible, avec des moyens artisanaux et une démarche statistique élémentaire, ce phénomène du thigmotactisme.
Je projette de publier sur ce site, d'ici la fin de l'année, un article décrivant mes modestes travaux.
En attendant, vous pouvez voir une petite vidéo (YouTube/GeleProto/Déplacements de protozoaires (7)) (http://youtu.be/xbBeo_w_zBM) montrant l'entêtement d'un cilié à fréquenter un fragment de chewing-gum placé approximativement au centre de la goutte. Pourtant le bord n'est pas loin… (Dans l'article à venir nous verrons l'effet d'autres matières, comme la cire d'abeille, le collodion, la graisse de silicone)
Ce qui attise le plus mon intérêt pour cette observation, c'est qu'il y a une différence capitale entre la recherche d'oxygène (ou la fuite de l'hypoxie) et le thigmotactisme : dans le premier cas la cellule trouve en permanence dans le milieu l'information nécessaire pour son déplacement (la concentration en oxygène) alors que dans le cas du thigmotactisme, lorsque le protozoaire s'est éloigné de l'hétérogénéité et qu'on le voit revenir comme s'il changeait d'avis, il ne peut trouver l'information que dans son corps cellulaire. Cela fait penser que la cellule peut disposer d'une représentation et d'une mémoire élémentaires de l'espace.
Vos premières réactions ont été déterminantes pour ma réflexion et l'orientation de ce travail. N'hésitez pas à continuer. Merci d'avance.