Le Naturaliste

Cet arthropode marin parasite (je suppose) se trouve parfois accroché aux écailles de certains poissons blancs (bar, mulet...) Celui-ci a choisi de s'accrocher à ma combinaison de plongée! Pas de chance, la peau était plus épaisse que d'habitude.
Je ne connais pas l'espèce, la taille peut atteindre 25 à 30 mm.
Ce spécimen a séjourné plusieurs semaines dans ma voiture, et se trouve fortement rigidifié, quelle technique puis-je utiliser pour le ramollir et lui donner une pause un peu plus présentable?
Merci de vos réponses.

Hello JC,
Peut etre un Cymothoidae , un truc du genre Anilocra sp ???
++

Gilles BILLARD a écrit :Hello JC,
Peut etre un Cymothoidae , un truc du genre Anilocra sp ???
++

Enchanté de faire sa connaissance!
Après interrogation de Mr GOOGLE, c'est en effet très concordant. Je suis surpris qu'il existe plusieurs espèces. Celle qui m'intéresse ne se rencontre jamais sur les sars, qui sont abondant dan la zone où je pêche, mais plutôt sur les poissons blancs. En tout cas je suis surpris d'apprendre qu'ils sont d'excellents nageurs ce qui éclaire ma lanterne car je m'interrogeais sur leur mode de déplacement et leur technique pour rechercher le poisson qu'ils vont parasiter.
Merci encore Gilles.
Je vais essayer de refaire un meilleur stacking pour mieux montrer les griffes des extrémités des pattes. Ces bestioles s'accroche effectivement très fortement après leur hôte.

Bonsoir,
Ces parasites se trouve aussi en Méditerranée accrochés à des dorades ou des pageots (je ne pèche le loup), il est très difficile de les détacher de leur hôte.
Je les ai trouvés en été, maintenant je n'en trouve plus bien que les poissons soient identiques.
Quel est leur cycle de vie?
Cordialement
Claude

Bonjour,
Justement je recherche ce parasite ! Mais j'ai l'impression que dans le Nord ils sont rare !
Pour le ramollir je pense que l'on peut utiliser la même méthode que pour les coléoptères :
Dans un tupperware mettre un peu de coton humide ou du sable humidifié, la "bête" dedans et attendre 2-3 jours voir une semaine pour les très gros spécimens. Il est important d'ajouter un boule à mite 'Paradichlorobenzène' qui empêche le développement des moisissures. Je crois aussi que l'on peut accélérer en le piquant a l'ammoniaque à l'aide d'une seringue.L'immersion dans l'eau bouillante ou encore la lessive mais pas + de 10 minutes marche pour les gros coléoptères.
Cdlt

leopold76 a écrit :Bonjour,
Justement je recherche ce parasite !
Cdlt

Je peux te l'envoyer voire même t'en envoyer l'année prochaine des tout frais après une journée de pêche.

La plupart des espèces du genre Anilocra sont inféodées à un hôte spécifique. Ce qui serait vraiment intéressant, c'est de savoir quelle est l'espèce inféodée à Homo palmicus

Bonjour
Celui-ci a été découvert sur..................ma combinaison de plongée !!! Je jure qu'il n'a jamais fait partie de ma famille

En général on les trouve sur les Bars (pas les bistrots, les loups en Méditerranée) et les différentes espèces de mulets (muges en méditerranée) , accrochés aux écailles. Il faudrait prélever des spécimens sur ces différentes espèces et les comparer pour vérifier s'ils appartiennent à la même espèces ou pas. j'essaierai de m'en souvenir cet été.

Bonjour,

Effectivement il y a plusieurs espèces de Cymothoidae (isopodes) parasites de poissons en Méditerrannée. Anilocra physodes est sans doute, en Méditerranée occidentale, le plus fréquent. Pour ID, le bouquin de Rupert RIEDL : Fauna und Flora des Mittelmeeres (Paul Parey, ed.) qui existe en allemand et en espagnol, la bible des plongeurs zoologistes méditerranéens. Ces anilocres , les "poux des poissons" ont une particularité étymologique. Les noms des différents genres sont formés par anagramme de Anilocra. C'est ainsi que l'on trouvera Cirolana, Rocinela, Nerocila ... et, hors Méditerranée, Norileca, Renocila et Creniola. Pour illustrer Nerocila, voici une vieille photo (mauvaise qualité, reprise d'un Powerpoint ) d'un poisson hébergeant (au moins) trois parasites.
Comme le rappelle le site DORIS, lorsque le zoologiste anglais Leach a crée le nom Anilocra, c'est par anagramme du prénom féminin Carolina ! On se perd en hypothèses sur le caractère réel de la Carolina qui l'a inspiré ! D'ailleurs, il n'est pas rare qu'un nom de genre soit dérivé d'un prénom féminin, mais quand on pense à la méduse Aurelia ou à l'anémone de mer Alicia, très belles mais urticantes (surtout Alicia), on se demande quel était le caractère des femmes qui ont inspiré ces zoologistes ! Il y a d'autres noms de genre aussi surprenants : cherchez en, vous en trouverez ...

Cordialement

Gérard Breton