Le Naturaliste

La véronique de perse est une espèce rudérale que l'on trouve dans les jardins presque toute l'année. Je l'ai utilisée en cette fin janvier pour des images de pollen plus ou moins agrandi pour poursuivre la discussion amorcée par Zampela et Fred, et poser la question du grandissement le plus intéressant sur ce genre de sujet.

Malheureusement cette véronique n'a pas un pollen aussi développé que celui des hibiscus des iles Fidji!
Sa taille n'est que d'une 30aine de microns.

Je n'ai utilisé que du matériel de labo, plus facile à mettre en oeuvre sur une fleur cueillie (et surtout, je n'avais guère envie de geler dehors!):
Le macroscope Wild M420 est en fait un microscope photographique pour faibles grandissements. Il est doté en standart d'un zoom de grande amplitude: 5fois, de 2,5x à 12,5x seul (et de 5x à 25x avec un complément 2x; l'apozoom, que je ne possède malheureusement pas, a une amplitude supérieure, de 6x)
C'est le capteur d'un nikon one que j'ai utilisé. (Au foyer, il donne un champ équivalent à celui obtenu en 24x36 avec projectif)
Voici la corolle qui fait dans les 6mm... Les grains de pollen sont déja discernables comme des points blancs... 2 anthères avec un peu plus de détails Enfin une anthère ouverte, au maximum des possibilités du M420 avec complément 2x (champ de 1,5 mm ) Je suis passé ensuite au microscope épiscopique Olympus BHM pour photographier quelques grains de pollen sur un pétale. Le capteur est ici un sony Nex de format APS .Le grandissement est de 50x (objectif MSplan20x et projectif NFK 2,5x ) (une tentative sur l'anthère avec un objectif Mitutoyo n'a pas donné d'image intéressante à cause d'un relief trop complexe, c'est pourquoi je suis passé à la surface d'un pétale, plus adaptée aussi à la faible distance detravail des objectifs de microscope)

Les images sont très perfectibles.
Mais indiquez moi SVP quel niveau de détails vous semble le plus intéressant?

Hello

Je serais bien incapable de dire laquelle est la plus intéressante.
J'aime bien la transparence du pollen sur la dernière.
(enfin, je trouve que tes lumières sont trop dures, trop de brillances)

Pour compléter le tour, voilà un "vieux" stack



Au 10x, avec un Olympus MPlan 10 LWD, avec Nikon D70 (APSc)
(ça se voit aux aberrations chromatiques dans les coins, sur la vue à 100% ICI)

Bonsoir
Je trouve que la dernière photo de Daniel est intéressante car elle montre bien la difficulté à maîtriser le reflet sur les organes transparents ou brillants. Je suis bien incapable de dire s'il existe une loi à respecter ou des grands principes dans le choix de l'éclairage : led, flash, réflecteur, l'inclinaison de la source lumineuse ou le choix entre DMAP ou PMAX dans le traitement de la pile puisque chaque cas est un cas particulier.
A regarder cette photos, a part les spores brillantes en bas à droite, les autres sont parfaitement exploitables et montrent qu'une petite modification de l'éclairage pourrait avoir des effets bénéfiques.
C'est pas éclairage épiscopie ? Flash ? et le traitement de la pile ?.

Bonjour Daniel,

Je ne pourrais pas te dire quel niveau de détail je préfère … pour moi les 4 photos peuvent-être intéressantes elles révèlent chacune des choses différentes tout dépend du «message» que tu veux faire passer. Mais les 4 peuvent mettre en valeur ces petits détails d’une fleur. Je rejoins Jean-Claude sur l’éclairage, qui est peut-être un peu trop «crue» pour moi, une lumière plus «douce» rendrait plus la fragilité du sujet.
Pour les détails, je ne suis pas aussi technique que vous. Je fais plus les choses au feeling pour atteindre le ressenti voulu sur une image.

J’ai toujours préféré les petites plantes discrètes souvent qualifiées de «mauvaises herbes» très présentent dans nos régions que les exubérantes fleurs tropicales que je croise sous mes latitudes!

Bonne journée!

Zampela a écrit :
J’ai toujours préféré les petites plantes discrètes souvent qualifiées de «mauvaises herbes» très présentent dans nos régions que les exubérantes fleurs tropicales que je croise sous mes latitudes!

Tient ! en parlant de mauvaises herbes

https://www.youtube.com/watch?v=wCgx_3mBGhA

Excusez-moi, mais le Dimanche ..............

Bino-boni a écrit :C'est pas éclairage épiscopie ? Flash ? et le traitement de la pile ?.

Pour la dernière image, c'est un éclairage épiscopique coaxial du microscope (source halogènes)
Il s'agit bien sur de zedification. Et la pile a été traitée avec zerene en Pmax que j'ai tendance à préférer à la Dmap.

Il me faudrait essayer l'éclairage fond noir du BHM et aussi un éclairage flash en fond noir latéral (éclairage macro classique). Je ne dispose pas de flash déporté avec les Nikon one. Par contre, j'ai un flash Minolta adapté aux Sony nex. Je peux recréer l'éclairage cher à Fred (flash fortement diffusé par un cylindre de plastique opale)

En fait, il y a aussi un problème d'assemblage des clichés de la pile. Je dirais que les sujets complexes posent des problèmes aux logiciels car ils peuvent avoir des zones nettes masquées superposées dans la pile (le problème est encore plus important en diascopie) . Je vais refaire des clichés de ce sujet avec un pas plus fin et plus régulier (utilisation du stepduino) et en sélectionnant juste quelques grains sur un pétale pour avoir une surface plus simple et plus régulière qu'une anthère complète...

Daniel a écrit : Pour la dernière image, c'est un éclairage épiscopique coaxial du microscope (source halogènes)

Je suis agréablement surpris! Je dispose d'un éclairage épiscopique halogène sur l'UNIVERSAL, je vais essayer mais je n'ai pas d'objectifs épiscopiques c'est indispensable?

Daniel a écrit : Il s'agit bien sur de zedification. Et la pile a été traitée avec zerene en Pmax que j'ai tendance à préférer à la Dmap.

En général oui pour les sujets peu contrastés ou sans reflets mais dès qu'il y a risque de reflets, il les accentue excessivement. Dans ce cas, je préfère DMAP.
Les zones superposées restent le point faible de la zédification.

Daniel a écrit : Je peux recréer l'éclairage cher à Fred (flash fortement diffusé par un cylindre de plastique opale)

Là encore, en comparaison avec d'autres types d'éclairage, chacun a ses effets particuliers. Sur des sujets peu contrastés, je n'ai jamais pu obtenir des résultats emballant au flash avec le diffuseur "pot de yaourt".

Bino-boni a écrit :je vais essayer mais je n'ai pas d'objectifs épiscopiques c'est indispensable?

Non, un 10x ou un 20x "normaux" feront l'affaire.
Simplement, à partir du 20x, la correction n'est plus idéale car l'épaisseur de la lamelle va manquer.

D'autre part, la distance de travail de ces optiques est aussi limitante. A partir du 40x, même avec des optiques métallographiques, il faut une plus grande distance de travail (du LWD ou ULWD)

Daniel a écrit :

Bino-boni a écrit :je vais essayer mais je n'ai pas d'objectifs épiscopiques c'est indispensable?

Non, un 10x ou un 20x "normaux" feront l'affaire.
Simplement, à partir du 20x, la correction n'est plus idéale car l'épaisseur de la lamelle va manquer.

D'autre part, la distance de travail de ces optiques est aussi limitante. A partir du 40x, même avec des optiques métallographiques, il faut une plus grande distance de travail (du LWD ou ULWD)

Merci de ta réponse. Je vais essayer: vivons dangereusement

Bonjour à tous

Je viens de poster en collection le pollen de cette espèce et je suis étonné de voir que la forme oblongue des grains collés à l’anthère de la dernière photo de Daniel (magnifique cliché au passage !) ne se retrouve pas entre lame et lamelle…

Il y a là quelque chose qui m’échappe…