Le Naturaliste

Voici Trois images de ces jolis petits radeaux bleus qui recouvrent la mer et s'échouent sur les plages d'Antibes en ce moment (Wikipedia)

Salut Yves,
Bien qu'habitant près de la mer je n'en vois pas très souvent moi non plus mais par chance j'ai pu en observer successivement cette année et l'année dernière (la fois précédente est tellement lointaine que je serais bien incapable de la dater !)

Elle semble posséder un flotteur comme les Physalis, est-elle aussi dangereuse?

Bonjour jean-Claude, Laurent,

Non, elle est loin d'être aussi dangereuse que la Physalie, d'ailleurs si ce sont tous deux des Hydrozoa, la vellele est un "hydraire colonial sous flotteur" et la physalie quelque chose de plus compliqué qui se classe dans un ordre différent.

En voici une photo récente, individu (ou colonie ? les zoologistes discutent) échoué sur le sable noir, basaltique de l'île de Fogo, archipel du Cap Vert. Je préfère rencontrer cette Physalia physalis ainsi plutôt que dans l'eau, où elle est très dangereuse, avec de très longs (plusieurs mètres) tentacules munis de cnidocystes particulièrement redoutables et très peu visibles dans l'eau. Les velleles peuvent se manipuler à mains nues, les physalies non. Ces dernières sont à l'origine de réactions de type anaphylactique dont la littérature médicale dit qu'elles peuvent être mortelles.


Cordialement

Gérard Breton

Merci de ces précisions
J'ai vu des physalis chez nous, au large de l'estuaire de la Gironde en 2012. Nous les avons soigneusement évitées (en plongée en apnée)

Bonsoir à tous,

jolies photos, je les ai observées il y a 5 ans à Cannes (http://www.lenaturaliste.net/forum/view ... 333#p27333), également au mois de mai, coïncidence ? je pensais qu'il s'agissait de méduse jusqu'à cliquer sur le lien wiki

A bientôt sur le forum.

Bonjour à tous

Belle photo !

On parle d'individu colonial pour les Vélelles.
En effet, certains individus (polypes) assurent l'alimentation de la colonie, d'autres sa reproduction, d'autres la fabrication du squelette corné commun, etc... Un partage des tache en quelques sorte avec des anatomies très différentes pour chaque fonction.

Les Vélelles, aussi appelée galères espagnoles par chez moi, vivent à la surface en troupeaux de milliers (voire de dizaine de milliers) d'individus, leur voile dépassant de l'eau. Elles sont poussées par le vent et se nourrissent de plancton qu'elles attrapent à la manière des cnidaires, par des cellules qui au simple contacte envoient automatiquement un harpon relié par un canal qui assure le transit du venin jusqu'à la proie ; chasse passive, très efficace.

Comme en ce moment la Méditerranée est sujette à des vents du sud, elles s'échouent en masse. C'est aussi souvent le cas au printemps.

J'en ai observé plusieurs fois en mer et 'ai eu la surprise d'en trouver échouées dans le Pacifique comme dans l'Atlantique, des deux cotés de l'équateur, tout comme chez moi en Méditerranée. Comme quoi les voyages lointains s'arrangent toujours pour nous faire des clins d’œil qui nous rappellent d'où l'on vient...

J'aime beaucoup ces organismes étranges et je te remercie de les avoir amenées ici.

Bonjour

De très belles images. Félicitation Laurent !

Merci