Bonsoir,
ce n'est pas nouveau, en fait le procédé date des années 1850 en Grande-Bretagne, soit du temps de la reine Victoria. C'est un ancêtre des micropoints de Zapp. Revenons-en à ces préparations...
Un (très bon) objectif réduit l'image d'un portait (la reine Victoria est fréquemment utilisée), ou une scène historique gravée reconstituée, sur un négatif argentique (une plaque de verre, moyen format type 6x9cm ou 9x12cm). L'original reproduit se retrouve réduit à une image négative de 2x3mm, voir bien moins. Une foule d'images miniatures est accumulée ainsi sur le négatif, bien serrées, comme on fait actuellement lors de la gravure de circuits imprimés sur silicium. Puis le négatif est développé et inversé (on savait déjà faire...).
Les images, une par une, sont incisées, la plaque de verre est immergée dans une solution qui décolle le film négatif/positif argentique de gélatine de la plaque de verre.
Chaque bout de gélatine 2x3mm est déposé sur une lame microscopique 25x75mm. On fait sécher à l'étuve. On monte au Baume.
En 1870, durant le siège de Paris par les Prussiens, le courrier des ministères était ainsi réduit et monté. Puis transmis par pigeons au Gouvernement de Bordeaux... c'est donc là l’ancêtre des micro-films, des micropoints de Zapp et des Minox.
Les courriers de tous les belligérants étaient ainsi traités, codés, durant 1914-1918, et bien plus longtemps encore.
Tant pour le civil, que pour les militaires.
Les lecteurs utilisaient initialement un microscope afin de lire les messages, puis des appareils dédiés, conçus spécialement. Le système est tombé progressivement en désuétude à partir des années 1970.
Note : le format 2x3mm est purement arbitraire, il n'existait aucun standard. On trouvait bien plus petit...dans des formats carrés ou circulaires, qui permettaient d'optimiser le remplissage du champ de l'objectif.

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