Rotifères: très communs mais très bizarres
Posté : 12 mai 2016 19:17
Puisque l'on parle actuellement sur ce forum des rotifères, j'en profite pour vous montrer ma dernière vidéo.
En général, ces microinvertébrés sont la plaie du microscopiste, car les rotifères bouffent tous les autres microorganismes que l'on désirent observer tranquillement dans les prélèvements naturels. En faisant néanmoins l'effort de les étudier, je suis tombé sous le charme !
Le groupe qui contient Philodina sp. - observé aussi dans les baignoires à oiseaux et autres plans d'eau - ne se reproduit que par parthénogenèse depuis des millions d'années. Bref, il n'existe que des femelles. Normalement, concernant les organismes multicellulaires, la reproduction sexuée est le "must" pour échanger les gènes et évoluer. Les populations parthénogénétiques devraient être finalement écartées. Pour cette persistance si florissante, les rotifères ont été déclarés "un scandale de l'évolution". Les chercheurs ont trouvé récemment que ces bestioles s'approprient (par transfert horizontal) des gènes bactériens, d'algues et d'autres microorganismes et les utilisent pour leur compte.
De fait, 10% de leur génome est de cette manière exogène. Ces gènes sont assimilés pendant le processus de dessication/ressuscitation que je décris dans la vidéo. Oui, ces bestioles sont capables de survivre à l'état de poussière pendant des années, les kystes sont emportés par les vents et ressuscitent dès qu'ils arrivent dans un plan d'eau.
En général, ces microinvertébrés sont la plaie du microscopiste, car les rotifères bouffent tous les autres microorganismes que l'on désirent observer tranquillement dans les prélèvements naturels. En faisant néanmoins l'effort de les étudier, je suis tombé sous le charme !
Le groupe qui contient Philodina sp. - observé aussi dans les baignoires à oiseaux et autres plans d'eau - ne se reproduit que par parthénogenèse depuis des millions d'années. Bref, il n'existe que des femelles. Normalement, concernant les organismes multicellulaires, la reproduction sexuée est le "must" pour échanger les gènes et évoluer. Les populations parthénogénétiques devraient être finalement écartées. Pour cette persistance si florissante, les rotifères ont été déclarés "un scandale de l'évolution". Les chercheurs ont trouvé récemment que ces bestioles s'approprient (par transfert horizontal) des gènes bactériens, d'algues et d'autres microorganismes et les utilisent pour leur compte.
De fait, 10% de leur génome est de cette manière exogène. Ces gènes sont assimilés pendant le processus de dessication/ressuscitation que je décris dans la vidéo. Oui, ces bestioles sont capables de survivre à l'état de poussière pendant des années, les kystes sont emportés par les vents et ressuscitent dès qu'ils arrivent dans un plan d'eau.