Le Naturaliste

Bonsoir à tous et à toutes,
On a déjà parlé abondamment d’héliotropine ( = pipéronal) dans les colonnes du Naturaliste. C’est Klaus qui a lancé l’affaire :
http://www.lenaturaliste.net/forum/view ... 76&t=17565
http://www.lenaturaliste.net/forum/view ... 631#p98631
http://www.lenaturaliste.net/forum/view ... 346#p98346
Alors, j’ai voulu faire comme Klaus mais autant Klaus aime bien faire des beaux cristaux à partir de matériel fondu, autant j’aime bien le faire à partir de matériel dissous. J’ai essayé ce matin une solution dans l’éthanol absolu et une solution dans l’acétone, et paf ! ça a donné ça. Ce n’est pas laid, mais on peut dire qu’il y a mieux comme cristaux !
Alors j’ai pris la méthode de Klaus (mais pas avec un aimant, mais avec de vulgaires poids de plomb ou de laiton), et j’ai obtenu mieux.
Et j’ai compris l’échec des évaporats de solutions alcoolique ou dans l’acétone.

Amis naturalistes, si vous voulez refaire cette manip, faites-la en hiver ! Ce matin, il faisait très chaud dans mon labo (27 °C), et on s’approchait de la température de fusion de l’héliotropine (36 °) ! Et les gouttes photographiées n’étaient pas des gouttes d’eau, mais bel et bien des gouttes d’héliotropine fondue, pas assez rafraîchie pour cristalliser.

Les suivantes, par écrasement, se sont rafraîchies sur la lame, la platine de mon microscope n’avait probablement pas encore équilibré sa température à 27 °C, et était suffisamment fraiche !
Non, décidément, je n’aime guère la chaleur…

Cordialement à tous,

Gérard Breton

Bonsoir à tous,

Je réactive un fil de l'an dernier, parce que j'ai retrouvé récemment quelques grammes d'héliotropine (=pipéronal) et j'ai voulu voir s'il y avait des différences entre l'héliotropine ayant cristallisé rapidement entre lame et lamelle et celle ayant cristallisé lentement. Une plaque épaisse d'acier ayant séjourné dans le bac à glaçons du frigo pour le refroidissement rapide, et mon bureau pour le refroidissement lent (manip en cette saison et non pas en été pour ne pas avoir de fusion de l'héliotropine comme dans le message précédent !).

Le résultat est simple : il n'y a pas de différence visible, ou plutôt les différences dans une même préparation sont plus grandes qu'entre les deux préparations. Différences selon où l'on est dans la préparation (lestée pour avoir une épaisseur minimum de pipéronal) sous le lest ou hors lest, ou bien hors des limites de la lamelle, la substance cristallise librement et non plus contrainte entre lame et lamelle. Voici quelques exemples, les trois premiers en refroidissement lent, les cinq suivants en refroidissement rapide. Les grands cristaux avec une forme de cravate et des teintes saturées sont ceux qui cristallisent en premier, les groupes cristallins de teinte beige ou grise en dernier. Les photos sont prises au très faible grandissement (objectifs 2,5x ou 4x) en lumière polarisée analysée, la dernière avec une cellophane interposée ( la lame quart d'onde du pauvre !). Seuls les cristaux hors des limites de la lamelle sont signalés.
Les photos des cristaux formés en refroidissement rapide dans le message suivant.

Suite, cinq photos de cristaux en refroidissement rapide.
Bonne soirée à tous

Gérard Breton