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Histoire de la Terre et biodiversité

Posté : 09 sept. 2008 15:28
par Christian
Bonjour à tous,

J'aimerais vous proposer une série d'articles que je trouve pour ma part fort bien fait.
Pour certains ce ne sera qu'un rappel, pour d'autres une nouvelle approche.
Il s'agit ni plus ni moins de l'histoire de la terre, de l'apparition de la vie et de l'évolution !
Un gros morceau me direz vous ? mais le site proposé est tout publique, écrit simplement et très agréable à lire car bien structuré.

Planète Terre
Un cours d'introduction et de culture scientifique en Sciences de la Terre, accessible à tous, axé sur les grands et petits phénomènes qui affectent et régissent notre planète: dérive des continents, tectonique des plaques, tremblements de terre, volcanisme, changements climatiques, rôle des océans, minéraux et roches, histoire des continents et des océans, histoire de la vie sur terre, etc.

http://www.ggl.ulaval.ca/personnel/bour ... terre.html

Si vous avez peu de temps, lisez au moins la dernière partie "4.3.3 La Vie s'organise et ... se désorganise"
c'est certainement celle qui nous intéressera le plus ici ...

Bonne lecture et ne vous gênez pas de commenter ces textes ou simplement donner votre avis !

Une petite image pour donner envie ;)
Hallucigenia.jpg

Re: Histoire de la Terre et biodiversité

Posté : 16 nov. 2009 23:21
par JeanMarie
Hello, Christian

Enfin, une réponse. Plus d'un an après le premier message, c'est pas trop tôt. :)

Ce site m'interpelle d'autant plus que c'est dans cette université que j'ai fait mon année de stages.
Bien que j'aie l'éternité devant moi ;) , je me suis limité à la page que tu conseillais aux gens pressés, car c'est effectivement celle qui m'interpelle surtout.

Ce n'est évidemment pas le premier article que je lis sur le problème de l'apparition de la vie et de ses hypothèses de soupe primitive, de chimiosynthèse sur les sources chaudes ou d'ensemencement à partir du cosmos. Ces articles semblent largement passer sous silence des difficultés conceptuelles qui me laissent vraiment perplexes.

Voici de quoi il s'agit. La vie nécessite des structures complexes, formées de différents types de très grosses molécules (polysaccharides, protéines, lipides complexes). Ces méga-molécules sont agencées de manière à ce que l'ensemble consomme de l'énergie qui sert essentiellement à deux fonctions: la première est que l'ensemble reconstruise continuellement ces méga-molécules pour tenter d'échapper aux dégradations provoquées par les agressions du milieu ambiant (sans quoi les membranes deviennent poreuses et la vie s'arrête). La deuxième fonction est de pouvoir se reproduire à l'identique avant que la dégradation inévitable n'entraîne la mort.

Ces objectifs sont déjà en soi extraordinairement difficiles à réaliser. Mais la difficulté que je trouve la plus difficile à surmonter est la suivante. Les diverses théories de l'apparition de la vie partent de molécules organiques simples comme des sucres, des acides aminés, etc. et supposent une complexification croissante vers les premières formes de vie. Cela laisse supposer de nombreuses étapes avant d'atteindre la complexité nécessaire. Ce que les théories passent sous silence, c'est que plus les molécules sont complexes, moins longtemps elles peuvent se maintenir dans le milieu. Autrement dit, les théories font comme si chaque synthèse supplémentaire venait s'ajouter à ce qui a déjà été acquis jusque-là. Or il n'en est rien. Il n'y a pas de progrès cumulatif possible. Toute synthèse accidentelle d'un composé organique plus élaboré est destinée à se détruire irrémédiablement dans les jours ou les semaines qui suivent, si pas dans les minutes. Il est donc tout à fait illusoire de s'appuyer sur ce composé pour espérer que vienne se rajouter une molécule qui ferait avancer le chmilblik vers la vie. Il faut au contraire atteindre d'un seul coup un complexe organique capable de s'auto-réparer et de se reproduire.

Ceci étant, comme je ne crois pas non plus à la genèse biblique, je me trouve dans une impasse complète. :grat:

Si quelqu'un avait une :idea:

Re: Histoire de la Terre et biodiversité

Posté : 16 nov. 2009 23:30
par PierreH
J'ai lu une théorie intéressante où les argiles tenait lieu de support aux molécules complexes, peut être leur permettant d'augmenter leur durée de vie ?

Re: Histoire de la Terre et biodiversité

Posté : 17 nov. 2009 09:55
par JeanMarie
Peut-être faut-il effectivement s'orienter vers un milieu naturellement protecteur des molécules nouvellement synthétisées mais permettant quand même à ces molécules de recevoir l'énergie nécessaire à la poursuite de la synthèse. Ce qui est certain, c'est que, comme la vie existe, la solution du mystère existe aussi, même si nous sommes incapables aujourd'hui le l'imaginer.

Y aurait-il jusque dans la "matière" subatomique (mais peut-on encore parler de matière là où il y a essentiellement des ondes et de l'énergie?) une "tension" permanente mais latente vers toujours plus de complexification, cette tension ne s'exprimant que si le milieu offre des conditions favorables. Cette "tension" paraît présente dès que la vie apparaît sur terre car les formes les plus anciennes sont aussi les plus simples, la diversification et la complexification progressant avec les âges. Se pourrait-il que cette tension soit déjà présente dans les molécules, les atomes et les éléments subatomiques. Est-ce déjà cette tension qui pousse les électrons, protons, neutrons à se mettre ensemble pour former une structure plus complexe ?

L'idée est séduisante en soi, mais il ne suffit pas, pour aboutir à la vie, d'empiler au petit bonheur la chance des acides aminés, des sucres et des corps gras. Il faut que l'ensemble se mette brusquement à s'auto-réparer et à se multiplier lui-même, propriétés qui sont totalement absentes de la matière, qu'elle soit organique ou inorganique. Même les protéines les plus sophistiquées du vivant sont inanimées, ne s'auto-réparent pas, ne se multiplient pas et se dégradent si on les abandonne hors du vivant.

Qu'est-ce qui est le plus proche d'une cellule vivante ? Réponse: une cellule qui vient de mourir. Alors que les structures sont encore en place et qu'il n'y a que l'une ou l'autre réparation à faire, la nature (et la science) est incapable de le faire et de ramener la vie. Elle est même incapable de ré-assembler des morceaux de molécule organique pour reconstruire une cellule vivante. Il faut attendre la lyse quasi complète pour que les molécules soient réutilisables. Bizarre, non ? Cela semble aller dans le même sens que ce que je disais hier, à savoir qu'on ne peut pas s'appuyer sur des morceaux déjà synthétisés pour les mettre ensemble et poursuivre la synthèse. Tout est à refaire à chaque fois de novo. Rien n'est jamais acquis. Aucun progrès ne vient s'ajouter à un acquis précédent.

C'est ahurissant ! Un véritable gouffre pour la pensée. Je crois malheureusement qu'on est encore pour un bon bout de temps dans la "soupe primitive" :shock: