Le Naturaliste

Bonjour tous

rencontrée au sol ce matin entre Arques et Bouisse (11) dans un coin perdu des Hautes-Corbières, vers 650 m d'altitude ; Latitude : 42,98429 (42° 59′ 3,45″ N) ; Longitude : 2,41842 (2° 25′ 6,32″ E).

La bête mesure dans les 8 cm, possèdent deux rangées de soies le long du corps et une qui lui fait une crête sur toute la longueur.

Bonjour,

il s'agit d'une chenille de Macrothylacia rubi L., le Bombyx de la Ronce, un Lasiocampidae. Très largement réparti en France et plutôt commun.

Bonne continuation !

Bonjour,

...plutôt commun

En hésitant, je risque une réflexion trop largement banale : je ne sais pas si c'est dû à une moindre attention de ma part ou à une réalité, mais je trouve que les "Feuilles mortes" et autres "Bombyx" sont devenus bien rares... tout au moins dans le Périgord central ! Sans m'associer aux déclinistes, je constate que c'est une situation également subie par beaucoup d'espèces de papillons de jour.
Banal certes ... mais triste.
Bonne journée

Bonjour,

BT75 a écrit :En hésitant, je risque une réflexion trop largement banale : je ne sais pas si c'est dû à une moindre attention de ma part ou à une réalité, mais je trouve que les "Feuilles mortes" et autres "Bombyx" sont devenus bien rares...

Pas simple en effet de tirer des conclusions sur les espèces exclusivement nocturnes sans avoir recours à du piégeage lumineux par exemple, surtout lorsqu'il s'agit d'espèces peu mobiles et très discrètes comme les "Feuilles mortes". Peut-être plus facile de jauger l'évolution d'espèces actives au vol diurne ou crépusculaire comme les mâles de Bombyx, celui de la Ronce notamment.

BT75 a écrit :tout au moins dans le Périgord central ! Sans m'associer aux déclinistes, je constate que c'est une situation également subie par beaucoup d'espèces de papillons de jour.

Pour le Périgord et ses papillons de jour, nous avons publié avec un ami une "Contribution à l'étude des Lépidoptères de la Dordogne : inventaire commenté des Rhopalocères" (Bull. Soc. Linn. de Bordeaux, 2007-2009). Un constat : une régression du nombre de stations pour certaines espèces notamment les plus spécialisées comme les espèces xérophiles ou hygrophiles, certaines pouvant montrer une relative abondance mais en restant localisées. Difficile pour autant de généraliser, mais je trouve aussi la situation globalement bien préoccupante...

Merci de cette identification et de vos commentaires.

La situation de la biodiversité est pour le moins préoccupante. Nous autres naturalistes avons tendance à rechercher les zones les plus riches. Pour ma part, j'ai passé des décennies à étudier les zones les plus touchées par le fonctionnement industriel appliqué à toutes les activités et je peux dire que c'est un désastre pour la biodiversité des écosystèmes, tant marins, que d'eau douce, que terrestres.

Pour revenir à notre chenille de Bombyx de la Ronce, elle avait déjà été présentée par Christian, et Olivier nous avait offert le papillon lui-même.