Petit "topo" sur les Dasycladacées
Posté : 27 sept. 2008 10:30
Bonjour à tous,
C'est sûr, qu'avant de vous présenter des photos, j'aurais pu commencer par là.
L'erreur est réparée !...
Les Dasycladacées sont des algues vertes dont les premiers représentants datent du Cambrien (500 Millions d'années).
De nombreuses espèces ont été décrites, montrant une grande diversité de formes au cours des temps géologiques.
Habitat :
Une vingtaine d'entre elles subsistent actuellement, la plupart dans les mers tropicales en milieu marin franc, de rares espèces se rencontrent sous climat tempéré-chaud (aire méditerranéenne).
Elles sont cantonnées à l'étage infralittoral. Toute émersion prolongée entraîne leur disparition.
Pour que l'Algue puisse se développer et se reproduire des conditions écologiques très strictes lui sont nécessaires (*) :
Température adaptée, éclairement important, faible profondeur (<10 mètres).
Les dasycladacées sont phototrophes, elles ont besoin d'énergie lumineuse pour réaliser leurs synthèses, ce qui implique un bon éclairement et la limpidité du milieu.
Elles choisissent plutôt les eaux calmes des baies abritées, des lagons, où elles se développent sur les fonds sableux ou vaso-sableux, fixés par leurs rhizoïdes aux pierres, aux galets, débris coquillers ou blocs coralliens.
(*) Ces exigences écologiques font ainsi des Dasycladacées d'excellents témoins paléo-géographiques.
Morphologie succinte :
Du vivant de l'Algue, une calcification enveloppe certaines parties du thalle - ce thalle à la propriété de fixer le calcaire avec plus ou moins d'intensité formant ainsi un squelette ou "manchon", seul témoin de l'Algue retrouvé à l'état fossile.
Ce sont ces "squelettes" que je vous présente...
Pour la petite histoire...
L'origine de ces manchons, découverts dans les sédiments tertiaire du Bassin de Paris, est resté longtemps une énigme pour les Naturalistes du début du XIXème siècle (Lamarck 1816 - Defrance 1818-1828, Blainville 1830, d'Archiac 1843, Michelin 1840-1847....)
Il s'agissait, pour les uns, de polypiers, de foraminifères ou de bryozoaires, pour les autres d'animaux encore inconnus.
Les espèces vivantes étaient, elles aussi, souvent attribuées au "monde animal" vulgairement nommés Zoophytes (Lamouroux, 1816).
J. Decaisne, 1842, a été le premier auteur à les ranger parmi les Algues.
Une étude comparative des Dasycladacées actuelles avec les formes fossiles ont conduit E.P. Munier-Chalmas, 1877, à réunir un certain nombre de genres sous la dénomination commune de "Siphonées verticillées".
Ce n'est que 30 ans après la publication de Munier-Chalmas que L. et J. Morellet, 1940, reprirent l'étude des Dasycladacées du Tertiaire parisien. Leurs principaux résultats sont rassemblés dans 2 mémoires fondamentaux (1913 et 1922) dans lesquels de nouveaux genres et espèces sont décrits.
De 1940 à nos jours, les travaux sur les Dasycladacées se font plus rares et ce ne sont que des études ponctuelles qui sont publiées.
J'espère que cela vous aura plu et que je n'aurais pas été trop long !....
C'est sûr, qu'avant de vous présenter des photos, j'aurais pu commencer par là.
L'erreur est réparée !...
Les Dasycladacées sont des algues vertes dont les premiers représentants datent du Cambrien (500 Millions d'années).
De nombreuses espèces ont été décrites, montrant une grande diversité de formes au cours des temps géologiques.
Habitat :
Une vingtaine d'entre elles subsistent actuellement, la plupart dans les mers tropicales en milieu marin franc, de rares espèces se rencontrent sous climat tempéré-chaud (aire méditerranéenne).
Elles sont cantonnées à l'étage infralittoral. Toute émersion prolongée entraîne leur disparition.
Pour que l'Algue puisse se développer et se reproduire des conditions écologiques très strictes lui sont nécessaires (*) :
Température adaptée, éclairement important, faible profondeur (<10 mètres).
Les dasycladacées sont phototrophes, elles ont besoin d'énergie lumineuse pour réaliser leurs synthèses, ce qui implique un bon éclairement et la limpidité du milieu.
Elles choisissent plutôt les eaux calmes des baies abritées, des lagons, où elles se développent sur les fonds sableux ou vaso-sableux, fixés par leurs rhizoïdes aux pierres, aux galets, débris coquillers ou blocs coralliens.
(*) Ces exigences écologiques font ainsi des Dasycladacées d'excellents témoins paléo-géographiques.
Morphologie succinte :
Du vivant de l'Algue, une calcification enveloppe certaines parties du thalle - ce thalle à la propriété de fixer le calcaire avec plus ou moins d'intensité formant ainsi un squelette ou "manchon", seul témoin de l'Algue retrouvé à l'état fossile.
Ce sont ces "squelettes" que je vous présente...
Pour la petite histoire...
L'origine de ces manchons, découverts dans les sédiments tertiaire du Bassin de Paris, est resté longtemps une énigme pour les Naturalistes du début du XIXème siècle (Lamarck 1816 - Defrance 1818-1828, Blainville 1830, d'Archiac 1843, Michelin 1840-1847....)
Il s'agissait, pour les uns, de polypiers, de foraminifères ou de bryozoaires, pour les autres d'animaux encore inconnus.
Les espèces vivantes étaient, elles aussi, souvent attribuées au "monde animal" vulgairement nommés Zoophytes (Lamouroux, 1816).
J. Decaisne, 1842, a été le premier auteur à les ranger parmi les Algues.
Une étude comparative des Dasycladacées actuelles avec les formes fossiles ont conduit E.P. Munier-Chalmas, 1877, à réunir un certain nombre de genres sous la dénomination commune de "Siphonées verticillées".
Ce n'est que 30 ans après la publication de Munier-Chalmas que L. et J. Morellet, 1940, reprirent l'étude des Dasycladacées du Tertiaire parisien. Leurs principaux résultats sont rassemblés dans 2 mémoires fondamentaux (1913 et 1922) dans lesquels de nouveaux genres et espèces sont décrits.
De 1940 à nos jours, les travaux sur les Dasycladacées se font plus rares et ce ne sont que des études ponctuelles qui sont publiées.
J'espère que cela vous aura plu et que je n'aurais pas été trop long !....