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Eulima glabra

Posté : 24 mai 2019 08:03
par 6le20
Bonjour à tous !

Voici un mollusque spécialisé dans le parasitisme externe des Ophiures.

Eulima glabra (da Costa, 1778) [Eulimidae]
Récolté en laisse de mer à La Franqui où il est peu commun, commune de Leucate (11), le 15 mai 2019.
Eulima glabra-1a-LeucateLF-15 05 2019-LG.jpg
Eulima glabra-1a-LeucateLF-15 05 2019-LG.jpg (132.61 Kio) Vu 2264 fois

Re: Eulima glabra

Posté : 27 mai 2019 15:18
par Gérard-Breton
Bonjour Sylvain, tous,

Pour rebondir sur le sujet de Sylvain, voici la bête ou l’une de ses proches cousines, en place sur un petit oursin Arbaciella elegans, qu’elle parasite.
Pourquoi préciser « ou l’une de ses proches cousines » ? Parce que j’avais étiqueté cette diapo, prise en juillet 2002, « Eulima subulata ». Cherchant l’auteur et la date du taxon, et d’éventuelles synonymies sur la Toile, je suis tombé sur une paternité multiple : je n’avais jamais vu une telle confusion. L’auteur de l’espèce Eulima subulata serait, suivant les sites consultés, (Donovan, 1804) ou bien (Montagu, 1808) ou bien Risso, 1826 ou encore Braun (sans date) et enfin (Sowerby), sans date. Mais il est apparu que subulata (quel qu’en soit l’auteur…) est un synonyme postérieur de glabra (da Costa, 1778). Donc, Sylvain, ta taxinomie est à jour, mais elle m’a donné l’occasion de me trouver confronté à une paternité multiple…
Eulim glabra sur Arbaciella elegans
Eulim glabra sur Arbaciella elegans
L-Eulima subulata sur Arbaciella elegans Les Chambres 080702.jpg (91.88 Kio) Vu 2182 fois
Désolé pour la médiocre qualité des photos, ce sont des scans de duplicata de diapos.

Nos Eulima sont donc des ectoparasites de gastropodes. Pourquoi dit-on ectoparasites et non pas prédateurs ? Le prédateur tue sa proie et la mange. Sans appel. Exemple : les cormaillots Ocenebra erinaceus. Tandis que le parasite reste sur son hôte, ne le tue pas, mais en profite longtemps, par exemple en détournant des aliments (kleptoparasitisme). S’il reste à demeure sur l’hôte, il va finir par imprimer la marque de son pied (ou de toute autre structure d’adhérence ou de fixation), en plus du trou par lequel il passera une trompe pour absorber des nutriments de l’hôte. J’ai eu la chance il y a trois ans, d’identifier comme une trace de gastropode parasite, une perforation sur une coquille d’huitre du Cénomanien (100 Ma) du Mans, et de la publier sous le nom de Loxolenichnus stellatocinctus en 2017. Je joins un pdf de cet article. La trace du pied a permis de dire que c’était bien un parasite et non pas un prédateur.
En épiscopie
En épiscopie
L-26-Loxolenichnus-sur-VG-Rhynchostreon-suborbiculatum-Céno-sup-Le-Mans-ext.jpg (93.34 Kio) Vu 2195 fois
et par transparence
et par transparence
L-41-Loxolenichnus -sur-VG-Rhynchostreon-suborbiculatum-Céno-sup-Le-Mans-diascopie-led-ext.jpg (71.38 Kio) Vu 2194 fois
Breton et al APP Loxolenichnus 2017.pdf
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Cordialement

Gérard Breton

Re: Eulima glabra

Posté : 01 févr. 2020 16:20
par 6le20
Bonjour à tous ! :D

Revenir à cette espèce avec un nouvel individu est l'occasion pour moi de tester le 60 mm Olympus que je viens d'acquérir et qui va remplacer mon 30 mm de la même série. Le 60 mm possède l'avantage de pouvoir travailler à 8 cm de l'objet ce qui me permet de bien travailler l'éclairage. Jugez-en par vous même.

Les couleurs sont bien plus conforme à celle de la coquille que l'image ci-dessus.


Récolté en laisse de mer sur la plage de La Franqui, commune de Leucate (11), le 25 janvier 2020.