Atherina boyeri

Message par **6le20** » 02 juin 2019 10:58

Bonjour à tous !

A la mi avril, je découvrais sur une plage située à l'extrême sud de la lagune de Salses-Leucate, plusieurs dizaines de ces petits poissons échoués totalement desséchés ainsi que deux individus très frais.

Atherina boyeri Risso, 1810 [Atherinidae]
En laisse de plage à Saint-Laurent de la Salanque (66), au sud de l’étang de Salses-Leucate, au niveau du ponton Latécoère, le 15 avril 2019.

Voici tout d'abord les individus frais :

: Atherina boyeri-1a-StLaurent-15 04 2019-LG.jpg (92.32 Kio) Vu 2275 fois

: Atherina boyeri-1b-StLaurent-15 04 2019-LG.jpg (145.24 Kio) Vu 2271 fois

Message par **6le20** » 02 juin 2019 10:58

[suite]

Je fis fondre deux individus dans l'eau de Javel et deux dans de l'eau oxygénée, puis je tamisais les résidus avant de les mettre à sécher. Le résultat est très moyen car si je recueillais ainsi une collection d'otolites, les écailles se révélèrent inutilisables, celles ci explosant dès que je les mettais dans l'eau entre lame et lamelle.
De nombreux os ont été bien nettoyés, mais de peu d’intérêt, quant aux dents espérées... aucune trace !

Je me limiterai donc aux otolithes, sujet déjà abordé sur le forum par Didier, mais dont une partie des images a disparu.

Tous les vertébrés possèdent des otolithes qui sont liés à l’équilibre. Chez l’homme les otolithes sont des microcristaux situés dans l’oreille interne qui sont liés au sens de l’équilibre.

Chez tous les poissons téléostéens, c’est-à-dire tous les poissons sauf les Raies, les Requins et autres Chimères, existent des organes calcifiés fossilisables au nombre de 6 qui servent à l’animal à se situer dans l’espace et à évaluer sa vitesse relative. Ces trois paires sont de taille très différentes, les sagittae étant les plus grandes, à ce titre les seules généralement étudiées, les autres paires étant minuscules et peu caractérisables.

Ayant fait fondre chimiquement des individus desséchés d’Atherina boyeri j’ai pu collecter les otolithes qui semblent appartenir à deux formes distinctes ce qui surprenant.

A droite la forme bifide classique de l’espèce, à gauche une forme trifide dont je n’ai trouvé aucune trace dans la littérature. C’est peut-être une forme d’épaississement naturel due à l’âge ? [Aucune des études que j'ai pu consulter n'en fait mention]