Isothecium robustum (Brachythecium cirrosum )
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Isothecium robustum (Brachythecium cirrosum )
Brachythecium cirrosum (=Cirriphyllum cirrosum (Schwägr.) Grout) est une pleurocarpe robuste appartenant au complexe d'espèces B. cirrosum, B. japygum et B. funkii récemment décrit (https://www.researchgate.net/publication/304368999).
C'est une plante arctico-alpine se développant sur des rochers basiques en altitude, ici dans un éboulis avec des fourrés de Sorbus aucuparia de la Vallée de Chaudefour (Massif du Sancy, Auvergne), vers 1 300 m d'altitude, en compagnie entre autres de Ptilium crista-castrensis.
Elle forme des tapis ± serrés de couleur jaune paille à brunâtre (vert pâle à l'ombre), peu ou non brillants.
Les tiges sont couchées-ascendantes, droites, et peuvent dépasser 10 cm de long. Elles sont irrégulièrement et peu ramifiées et portent des feuilles dressées un peu imbriquées (ce qui leur donne un aspect cylindrique), fortement concaves et à apex flexueux à sec.
Les feuilles caulinaires sont ovales, avec un apex obtus ou arrondi et un long (0,5-0,8 mm, soit 20-30 % de la longueur totale de la feuille, acumen en forme de poil.
La nervure atteint ⅓ à ½ de la feuille mais devient très vite étroite. Ces feuilles mesurent environ 1,5-2,5 × 0,5-1,5 mm (acumen inclus).
C'est une plante arctico-alpine se développant sur des rochers basiques en altitude, ici dans un éboulis avec des fourrés de Sorbus aucuparia de la Vallée de Chaudefour (Massif du Sancy, Auvergne), vers 1 300 m d'altitude, en compagnie entre autres de Ptilium crista-castrensis.
Elle forme des tapis ± serrés de couleur jaune paille à brunâtre (vert pâle à l'ombre), peu ou non brillants.
Les tiges sont couchées-ascendantes, droites, et peuvent dépasser 10 cm de long. Elles sont irrégulièrement et peu ramifiées et portent des feuilles dressées un peu imbriquées (ce qui leur donne un aspect cylindrique), fortement concaves et à apex flexueux à sec.
Les feuilles caulinaires sont ovales, avec un apex obtus ou arrondi et un long (0,5-0,8 mm, soit 20-30 % de la longueur totale de la feuille, acumen en forme de poil.
La nervure atteint ⅓ à ½ de la feuille mais devient très vite étroite. Ces feuilles mesurent environ 1,5-2,5 × 0,5-1,5 mm (acumen inclus).
Re: Brachythecium cirrosum (Schwägr.) Schimp.
Les cellules sont étroitement linéaires-rhomboïdales, de rapport longueur/largeur de 8-13, et mesurent 5-8 × 30-80 µm. Les parois sont généralement épaisses, souvent plus que le lumen.
Les cellules basales près de la nervure sont étroitement rhomboïdales. Les cellules alaires sont carrés à rectangulaires, souvent brunâtres, à parois fines, en groupe bien délimité souvent plus long que large, et forment parfois des oreillettes décurrentes.
Les feuilles raméales sont similaires aux caulinaires mais parfois plus étroites, moins concaves et avec une transition plus graduelle vers l'acumen.
Les capsules, semblables à celles du commun Cirriphyllum piliferum, ont un opercule conique à bec rostré. Sur la photo, elles sont encore très jeunes.
La distinction de cette espèce avec les deux autres du complexe n'est pas toujours facile, d'autant plus qu'elles sont toutes morphologiquement assez variable et que la plupart des critères de détermination se recouvrent.
B. funkii a un acumen foliaire plus court (0,15-0,5 mm) par rapport à la longueur de la feuille (6-17 %), des feuilles (hors acumen) plus longues (≥2,5 mm), des cellules également plus longues (80-160 µm) et des rameaux plus épais (2-4 mm de large à sec).
B. japygum est plus difficile à différencier, mais la combinaison des critères suivants permet de le distinguer de B. cirrosum :
Les cellules basales près de la nervure sont étroitement rhomboïdales. Les cellules alaires sont carrés à rectangulaires, souvent brunâtres, à parois fines, en groupe bien délimité souvent plus long que large, et forment parfois des oreillettes décurrentes.
Les feuilles raméales sont similaires aux caulinaires mais parfois plus étroites, moins concaves et avec une transition plus graduelle vers l'acumen.
Les capsules, semblables à celles du commun Cirriphyllum piliferum, ont un opercule conique à bec rostré. Sur la photo, elles sont encore très jeunes.
La distinction de cette espèce avec les deux autres du complexe n'est pas toujours facile, d'autant plus qu'elles sont toutes morphologiquement assez variable et que la plupart des critères de détermination se recouvrent.
B. funkii a un acumen foliaire plus court (0,15-0,5 mm) par rapport à la longueur de la feuille (6-17 %), des feuilles (hors acumen) plus longues (≥2,5 mm), des cellules également plus longues (80-160 µm) et des rameaux plus épais (2-4 mm de large à sec).
B. japygum est plus difficile à différencier, mais la combinaison des critères suivants permet de le distinguer de B. cirrosum :
- • il est plus ramifié (tiges souvent presque pennées en 3 dimensions ou subdendroïdes),
• les tiges sont de couleur vert ± sombre à jaune d'or,
• les tiges ne mesurent qu'1-2 cm de long et au moins certaines d'entre elles sont courbées vers le bas,
• les feuilles raméales sont de plus en plus courtes vers l'apex,
• il s'agit d'une espèce pionnière solidement attachée sur le substrat,
• l'acumen des feuilles est plus long (0,7-1,3 mm),
• les lumens des cellules sont nettement plus larges que les parois,
• les cellules alaires sont en général hyalines ou vertes.
Re: Brachythecium cirrosum [Isothecium robustum]
Suite à une vérification de l'échantillon par Vincent Hugonnot, il ne s'agit en fait pas de Brachythecium cirrosum mais d'une espèce relativement fréquente sur les rochers de montagne mais méconnue : Isothecium robustum. On retrouve les cellules alaires colorées du genre.
Il y a très peu d'informations sur cette espèce, absente de la plupart des flores et souvent mise en synonymie avec Isothecium alopecuroides.
Il y a très peu d'informations sur cette espèce, absente de la plupart des flores et souvent mise en synonymie avec Isothecium alopecuroides.
- André
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Re: Brachythecium cirrosum (Schwägr.) Schimp.
Bonjour à tous
Il fallait un oeil averti pour éliminer B.cirrosum car vu l'aspect de la pointe effilée des feuilles, le piège était grand ouvert !
Pour preuve, je poste une feuille de Brachythecium cirrosum :
Les oreillettes qui ne sont pas colorées en rouge/brun :
Les cellules laminales sans plasmodesmes (qui présentent encore quelques chloroplastes alors que cet échantillon a été mis en herbier en 1998 !!!!!!):
En ce qui concerne Isothecium robustum, il s'agit vraisemblement d'une ancienne variété de I.alopecuroides érigée en espèce.
Schimper dans Bryologia Europaea décrit 3 variétés dont :
-var. elongatum
-var. circinnans
et var. robustum dont voici la diagnose (avis aux latinistes) :
ramis dendroideo-ramosis, incrassatis, vix curvalis; foliss desissimis, imbricatis, obovalo-et oblongo-spathulatis, cochleariformi-concavis, brevi-acuminatis, nitidioribus; operculo convexiore, breviore.
Je note que l'aspect effilé du sommet des feuille n'entre à priori pas dans la description.
Le commentaire de Schimper pour cette var. robustum :
NB:
Brachythecium alopecuroides est synonyme de I. myurum Brid.
Monkemeyer reprend cette var. robustum en la qualifiant de forma robusta Br. eur.
Il fallait un oeil averti pour éliminer B.cirrosum car vu l'aspect de la pointe effilée des feuilles, le piège était grand ouvert !
Pour preuve, je poste une feuille de Brachythecium cirrosum :
Les oreillettes qui ne sont pas colorées en rouge/brun :
Les cellules laminales sans plasmodesmes (qui présentent encore quelques chloroplastes alors que cet échantillon a été mis en herbier en 1998 !!!!!!):
En ce qui concerne Isothecium robustum, il s'agit vraisemblement d'une ancienne variété de I.alopecuroides érigée en espèce.
Schimper dans Bryologia Europaea décrit 3 variétés dont :
-var. elongatum
-var. circinnans
et var. robustum dont voici la diagnose (avis aux latinistes) :
ramis dendroideo-ramosis, incrassatis, vix curvalis; foliss desissimis, imbricatis, obovalo-et oblongo-spathulatis, cochleariformi-concavis, brevi-acuminatis, nitidioribus; operculo convexiore, breviore.
Je note que l'aspect effilé du sommet des feuille n'entre à priori pas dans la description.
Le commentaire de Schimper pour cette var. robustum :
NB:
Brachythecium alopecuroides est synonyme de I. myurum Brid.
Monkemeyer reprend cette var. robustum en la qualifiant de forma robusta Br. eur.
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Re: Brachythecium cirrosum (Schwägr.) Schimp.
Suite
Brotherus, dans Die Laubmoose Fennoskandias 1923 décrit 3 espèces d'Isothecium ( I. viviparum = I. alopecuroides, I. tenuinerve et I. myosuroides).
Il décrit pour I. tenuinerve des feuilles ovale avec une longue pointe souvent effilée.
Bien que l'espèce était considérée comme var. tenuinerve de I. myosuroides, il indique qu'elle est proche de I. viviparum (= I. alopecuroides).
On retrouve var. tenuinerve chez Monkemeyer comme variété de I. myosuroides.
Braithwaite ( The British Mossflora, décrit cette variété de I.myosuroides ainsi :
Avec ton specimen on se trouve effectivement plus près de I. alopecuroides que de I. myosuroides qui possède des capsules penchées, des feuilles entièrement dentées ne dépassant guère 1.5 mm....).
Brotherus, dans Die Laubmoose Fennoskandias 1923 décrit 3 espèces d'Isothecium ( I. viviparum = I. alopecuroides, I. tenuinerve et I. myosuroides).
Il décrit pour I. tenuinerve des feuilles ovale avec une longue pointe souvent effilée.
Bien que l'espèce était considérée comme var. tenuinerve de I. myosuroides, il indique qu'elle est proche de I. viviparum (= I. alopecuroides).
On retrouve var. tenuinerve chez Monkemeyer comme variété de I. myosuroides.
Braithwaite ( The British Mossflora, décrit cette variété de I.myosuroides ainsi :
Avec ton specimen on se trouve effectivement plus près de I. alopecuroides que de I. myosuroides qui possède des capsules penchées, des feuilles entièrement dentées ne dépassant guère 1.5 mm....).
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Re: Brachythecium cirrosum (Schwägr.) Schimp.
Et pour terminer et éliminer la var. tenuinerve de Isothecium myosuroides, en voici des feuilles :
et des feuilles d' Isothecium alopecuroides :
et des feuilles d' Isothecium alopecuroides :
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