Le Naturaliste

Cette pleurocarpe est commune sur les rochers et à la base des arbres. Cet échantillon provient de la Chaîne des Puys, en Auvergne, où l'espèce est fréquente dans les hêtraies montagnardes.
Elle forme en général des touffes (parfois très étendues) vert sombre de tiges dressées et irrégulièrement ramifiées (de port touffu mais non dendroïde), avec des branches cylindriques, droites ou courbées. Les feuilles sont imbriquées et fortement concaves.
Son aspect est cependant très variable, à la fois en coloration (vert pâle à jaunâtre à vert sombre) et en taille. Voir à ce propos le sujet sur I. robustum, souvent considéré comme synonyme ou comme une variété d'I. alopecuroides : http://www.lenaturaliste.net/forum/view ... 92&t=22968.

Les feuilles caulinaires (en bas sur la photo) sont ovales-oblongues, d'environ 2 mm de long, avec des marges incurvées au moins en partie et une nervure peu marquée atteignant la moitié ou les ⅔ de la feuille, simple ou fourchue vers le haut. Elles sont denticulées vers l'apex mais entières vers la base.
Les feuilles raméales (en haut sur la photo) sont plus étroites et apiculées (plus courtement pointues).
Les cellules alaires sont carrées, à parois épaissies, opaques, formant un groupe bien distinct atteignant la nervure.

Les autres cellules sont étroitement rhomboïdales, de 5-8 × 20-40 µm.
La capsule est dressée (elle est courbée chez I. myosuroides), ellipsoïde, symétrique, avec un péristome (exostome et endostome) bien développé.
Cette espèce se distingue d'I. myosuroides et d'I. holtii, autres espèces relativement communes, par ses cellules apicales moins allongées (rapport longueur sur largeur ≤3 vs. >4).