Je dédie ce sujet à Gérard Breton, qui aurait sûrement aimé cette approche...
Capulus ungaricus (Linnæus, 1758) [Capulidae]
Récolté en laisse de mer sur la plage de La Franqui, commune de Leucate (11), le 20 décembre 2019 et le 25 janvier 2020.
Quand on trouve une vieille coquille comme celle-ci, on ignore depuis quand elle est morte et quelle distance elle a pu parcourir… et depuis quand… Les traces noires indiquent qu’à un moment donné, elle a été enfouie dans une couche de sédiment anaérobie. Roulée, usée, comme elle est, elle pourrait provenir d’une couche holocène remaniée...
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Mais lorsqu’au même endroit on rencontre une coquille comme celle-ci, encore pourvue de son périostracum, on sait que l’animal vivait à proximité et qu’il était encore vivant il y a peu.
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Les Capulidés sont des gastéropodes vraiment curieux, puisqu’ils puisent leur alimentation par filtration comme le premier bivalve venu. D’ailleurs leur lien avec les bivalves est très étroit puisqu’ils s’installent souvent sur le bord d’une coquille fixée où ils bénéficient de l’aspiration du bivalve et des pseudo-fèces qui s’accumulent sur les branchies avant d’être rejetés à l’extérieur. Pour collecter cette matière organique à la source, ils possèdent un pseudo-proboscis en forme de longue canule qu’ils plongent jusqu’aux branchies du bivalve qu’ils nettoient… Du coup, ils ne sont pas considérés comme des parasites des Bivalves, mais comme des commensaux opportunistes…, spécialisés depuis fort longtemps…
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