Le Naturaliste

Cosmarium globosum se trouve souvent sous le nom d'Actinotaenium globosum dans les Flores.
Long de 32 µm et large de 20.3 µm (selon Lenzenweger : 30-34 x 20-23 µm), C.globosum présente deux demi-cellules globuleuses avec des sinus largement ouverts.
Chaque demi-cellule possède un seul pyrénoide :
C.globosum bien représentée en France, provient d'une tourbière des Vosges du sud, commune de Servance, Haute-Saône, 70.

Synonyme :
Actinotaenium globosum ( Bulnh.) Förster

Cosmarium globosum Bulnheim, 1861


La taxonomie est confuse selon RUZICKA, 1981 et KOUWETS, 1997.
L’espèce est mentionnée diversement selon les auteurs : Cosmarium globosum - Actinotaenium globosum - Dysphinctium globosum
Le taxon actuellement valide serait Actinotaenium globosum (Bulnheim) Förster ex Compère, 1976

GUIRY & GUIRY déclinent une sous-espèce, 4 variétés et 2 formes dont 3 variétés répertoriées pour la France selon KOUWETS en plus du type : var. boldtii Krieger& Gerloff – var. minus Hansgirg – var. subaltum Messikommer

Espèce cosmopolite citée même du domaine arctique (Alaska, Russie arctique). Quelques mentions en Europe pour Cosmarium globosum (France, Allemagne, Hongrie, Lettonie, Slovaquie, Irlande, Italie)

France :
Sources :

BULNHEIM, 1861 : Beiträge zur Flora der Desmidieen Sachsens. I. Hedwigia 2(9) – avec une description ‘gothique’ citée pour mémoire, aucune diagnose en latin et des figures médiocres : Note de la rédaction : A l’époque, des algologues comme John RALFS et d’autres, prenaient soin de décrire correctement leurs espèces nouvelles avec de bonnes images. Ici, l’auteur donne une description peu lisible et incomplète pour la communauté scientifique et des dessins inutilisables. Il est étonnant que son nom soit resté attaché à cette espèce ! Les figures, très imparfaites, sont des caricatures dignes des flores du Moyen-Age en Occident. Elles ne permettaient certainement pas aux algologues d’établir des identifications sûres pour leurs propres observations.

WEST W. & WEST G.S. , 1908 : A monograph of the British Desmidiaceae. III. London: The Ray Society. On remarquera maintenant des figures précises, accompagnées d’une biométrie qui permettent enfin à la communauté botanique de travailler !
KOUWETS, 1999 : A check-list of desmids of France. Patrimoines Naturels 41 MNHN-SPN
GUIRY, M.D. & GUIRY, G.M. 2025 : AlgaeBase. World-wide electronic publication. National University of Ireland, Galway - https://www.algaebase.org/search/specie ... s_id=36488

Données antérieures à 2000 :

Voici la liste des contributeurs sans détails des biotopes ni des localités précises, simplement avec la transcription en données départementales des divers toponymes indiqués par les auteurs :
ALLORGE, 1924 (Loire-Atlantique, Nièvre, Côte-d’Or) – ALLORGE & DENIS, 1920 (Savoie) – AUCLAIR, 1910 (Puy-de-Dôme) - BAÏER, 1978 (Isère et Savoie) – BELLOC, 1896 (Gironde) – CAPDEVIELLE, 1979 (Landes et Gironde) – COMERE, 1899 (Haute-Garonne) - DENIS, 1926 (Puy-de-Dôme) – FREMY, 1926 (Manche) - FREMY, 1930 (Haute-Garonne) – FREMY & GUINOCHET 1933 (Isère) - GUINOCHET, 1936 (Corse) - GUINOCHET, 1940 (Haute-Savoie)- KOUWETS, 1997 (Pyrénées-Orientales) – LEMAIRE, 1884, 1889 (Vosges) – LEMEE, 1940 (Puy-de-Dôme) – RAYSS, 1929 (Puy-de-Dôme) – ROESCH & MEYER, 1896 (Belfort) – SIMANDOUX, 1933 (Puy-de-Dôme) - VERGER-LAGADEC & VILLERET, 1963 (Hautes-Pyrénées) – WURTZ, 1945, (Puy-de-Dôme) – WURTZ, 1947 (Indre)

Anecdote : En 1899, Joseph COMERE a péché cette algue dans le bassin du square de la Place Lafayette (renommée depuis) en plein centre de Toulouse sous l’appellation Dysphinctium globosum (genre invalidé).



Données à partir de 2000 :

INPN-MNHN : ATBI PN Mercantour, données COUTE & PERRETTE, 2012 ; Belvédère et Valdebore (Alpes-Maritimes) avec f. minus cité comme Actinotaenium globosum – donnée F. PEYRISSAT, 2023 ; Orcival (Puy-de-Dôme) –voir infra
A. ADVOCAT, 2021 : tourbière à Servance (Haute-Saône)
F. PEYRISSAT, 2022 lac de Servières à Orcival (Puy-de-Dôme) – voir ici : http://www.lenaturaliste.net/forum/view ... um#p140609


Cosmarium globosum est assez bien documenté en France, depuis les plaines jusqu’à l’étage alpin, dans des biotopes variés, assez souvent en contexte tourbeux ou siliceux.

Sujet complété et actualisé (1)