Le Naturaliste

Staurastrum dispar présente des demi-cellules plus ou moins tordues avec des lobes étroitement arrondis voir tronqués.
Les cellules sont presque aussi larges que longues.
Taille : 33.6 x 33.5 µm (selon Coesel & Meesters : 24 - 37 x 23 - 38µm)
De Brébisson étant l'inventeur de l'espèce, laissons lui la parole :

S. DIS PAR Bréb.
Mss. S. parvulum, rugoso-punctulatum; hemisomatiis globoso-ovoïdeis, radiis brevibus rotunda­tis rugulosis. Falaise. Rare.
Cette espèce qui, comme la précédente,( Staurastrum punctulatum NDLR) a ses hémisomates à rayons alternes et non opposés, en diffère par sa taille plus petite, ses hémisomates gonflés, presque globuleux, ses rayons courts et sa surface plus rugueuse.

Staurastrum dispar est une espèce benthique et tychoplanctonique dans des eaux méso-oligotrophes légèrement acides à basiques selon Coesel & Meesters.

Selon Kouwets 1999, Staurastrum dispar n'est signalée que 4 x en France.
Elle est nouvelle pour les Vosges.

Staurastrum dispar De Brébisson, 1856


Synonymie : Cosmoastrum dispar (Breb.) Palamar-Mordinsteva, 1982 – pour mémoire de l’ère soviétique - Phycastrum dispar selon DE BREBISSON

Espèce subcosmopolite, observée sporadiquement. Elle est assez bien documentée en Europe.

GUIRY & GUIRY citent une seule variété non répertoriée en France.

France :
Sources :

DE BREBISSON, 1856 : Liste des Desmidiées, observées en Basse-Normandie. Mémoires de la Société Impériale des Sciences Naturelles de Cherbourg 4 – avec une description sommaire et des lithographies (voir la carte)
KOUWETS, 1999 : A check-list of desmids of France. Patrimoines Naturels 41 MNHN-SPN
COESEL & MEESTERS, 2007 : Desmids of the Lowlands. KNNV Publishing
JOHN, WHITTON & BROOK, 2011 : The Freshwater Algal Flora of the British Isles. Cambridge University Press – l’espèce est citée des Ïles Britanniques mais non décrite
GUIRY & GUIRY, 2028 :AlgaeBase. World-wide electronic publication. National University of Ireland, Galway


Données antérieures à 2000 :

DE BREBISSON, 1856 : Liste desmidiées Basse-Normandie. Mémoires Soc. Impériale Sciences Cherbourg 4 ; Falaise, rare (Calvados)
GROGNOT –AINE, 1863 : Plantes cryptogames cellulaires du dépt. Saône-et-Loire ; as Phycastrum dispar (= Staurastrum BREB.) ; dans les creux des carrières de grès qui conservent la pluie à Auxy, AR (Saône-et-Loire)
Note : Phycastrum est un genre incertain et obsolète selon GUIRY & GUIRY.
KOUWETS, 1987 : Desmids from the Auvergne. Hydrobiologia 146 ; tourbière près Les Chastelets, RR, mais un seul spécimen observé, identification non décisive (Puy-de-Dôme)
VERGER-LAGADEC & VILLERET, 1963 : Algues d’eau douce Massif de Néouvielle. Bull. Soc. Hist. Nat. Toulouse 98 ; cuvettes à Eriophorum, vase noirâtre, vers le col d’Aumar (Hautes-Pyrénées)
VILLERET, 1954 : Etude hydrobio. qqs. mares environ Rennes. Bull. Soc. Sc. Bretagne 28 ; mare de Bordage près Ercé-lès-Liffré et mare de Chantepie (Ille-et-Vilaine)
VILLERET, 1955 : Contrib. biol. algues tourbières à sphaignes. Bull. Soc. Sc. Bretagne 29 ; tourbière de Vaubossard, pH 4,0 à 6,0 (Ille-et-Vilaine)

Données à partir de à 2000 :

INPN : l’espèce est citée mais sans observation localisée
A. ADVOCAT, 2021 : étang à La Racine (Vosges)
A. ADVOCAT , 2024 : lac du Forlet à Soultzeren (Haut-Rhin) – voir l’observation ici :
http://www.lenaturaliste.net/forum/view ... ar#p149662


Selon les bons auteurs, Staurastrum dispar est une algue des eaux mésotrophes. Elle est rarement observée en France, en plaine et en altitude, en contexte tourbeux le plus souvent.