Le Naturaliste

Bonjour à tous !

Vous avez aimé les fleurs de printemps, vous adorerez les fleurs estivales...

Pendant que les rives de la Méditerranées sont écrasées de soleil, les montagnes fleurissent, le Nord se colore... à vous de nous partager vos émotions floristiques...


Mais ici, les plantes à fleurs qui prennent leur élan depuis l'hiver par de discrètes rosettes, arrivent aussi au moment de leur floraison estivale.


Les chardons, sélectionné par la chèvre et le mouton pendant 7.000 ans s'éclatent... N'est-ce pas curieux que deux familles se distinguent sous le terme de chardon : les Astéracées et les Apiacées... ?

Apiacée : Astéracée : Et puis une salicorne montrant bien sa croissance géométrique, comme il est peu commun de la voir, sur fond d'étang et de Corbières...

Bonjour à tous !

Mes trouvailles du jour (du moins celles qui sont déjà déterminées...)

Parmi les chardons, j'avais oublié de parler des Caprifoliacées qui délivrent ce genre de choses...

Une américaine dont Coste disais déjà qu'elle était devenue indigène en littoral méditerranéen... mais qui a aussi conquis tous les continents non glacés..., tout comme l'espèce européenne... Une exotique ornementale (Afrique se l'Est et du Sud), trouvée dans un jardin du village :
Et, toujours au village, l’exubérance des Opuntia. A propos de ces derniers, un site pour déterminer les espèces du genre, qui présente l'avantage de détailler ce qu'il faut examiner pour parvenir à une détermination...

Bonjour à tous !

Les estivales sont tout de même moins nombreuses que les printanières...

La Clématite du moment, croisée dans les sables des Coussoules ce matin : Clematis vitalba qui se différencie de Clematis flammula par la présence de poils seulement sous les sépales (pas de pétales dans ces espèces).

Les fleurs pour le moins discrètes de Salsola soda Linnaeus, 1753 [Amaranthaceae] : La première fleur de lavande Lavandula latifolia Medik. 1784 [Lamiaceae] : Je vous avais montré le bouton de fleur de Cheirolophus intybaceus (Lamarck) Dostál, 1976 [Asteraceae], la Centaurée fausse chicorée, dont les fleurs à présent s'épanouissent... La population locale compte une trentaine de pieds...
EDIT du 9 07 2021 : ce matin, au niveau du phare, j'ai constaté la présence d'une abondante population de cette espèce.

Bonjour à tous !

Et alors ? Il n'y a pas de fleurs autour de vous ?


Voici une Centaurée dite petite à petites fleurs...
Centaurium tenuiflorum subsp. acutiflorum (Schott) Zeltner, 1970 [Gentianaceae]
Depuis des années je rêvais d'observer la floraison d'une Cuscute. Cette plante parasite se présente sous la forme d'un fil qui s'enroule autour d'autres plantes. Ici, dans les sables de Mouret, c'est Echinophora spinosa Linnaeus, 1753 [Apiaceae] qui est le support préféré de Cuscuta scandens Brot., 1804 [Convolvulaceae].
Il y a une seconde espèce sur ma commune, un gros fil rouge, dont j'ai perdu la trace des 3-4 pieds que j'ai pu croiser ce printemps...


Campsis radicans (L.) Bureau 1864 [Bignoniaceae] s'est ensauvagé et couvre de larges surface le long de la voie ferrée... Ses énormes trompettes mettent de la couleur dans le paysage en accueillant les estivants à la descente du train.

Une orophyte européenne, l'épervière orangée,
renommée dans Flora Gallica : Pilosella aurantiaca ssp. aurantiaca ( ils sont pénibles !).

Bonjour à tous !

La menthe de mon jardin fleurit à son tour. Pour l'instant je penche pour M. spicata... mais ça peut évoluer car les premières fleurs sont un peu trop blanches...
Deux Astéracées qui promettent de beaux grains pollen qui sont en train de se colorer...

Une rudérale qui serait originaire des sables de Méditerranée et qui a envahit toute la France des bords de chemins et de champs... : Helminthotheca echioides (L.) Holub, 1973 [Asteraceae]
Seconde Astéracée qui commence à peine à fleurir dans les terrains salés : Limbarda crithmoides (L.) Dumortier, 1827.
Et, pour achever ce post, peut-être la plus belle des fleurs de mon petit coin de littoral, le Lys maritime, Pancratium maritimum Linnaeus, 1753 [Amaryllidaceae], qui ne subsiste que dans des coins reculés... en maigres populations (une trentraine de pieds dans ma station la plus peuplée).

Bonjour à tous !

Cela fait quelques jours qu'il y a du vent et j'en profite pour faire de la détermination...

Ce matin, je suis quand même sorti... collecter surtout des graines.

J'ai quand même trouvé cet agglomérat de fleurs, un croisement de deux plantes de Nouvelle-Zélande, Hebe speciosa et H. salicifolia nommé : Hebe x andersonii (Lindl. & J. Paxton) Cockayne [Plantaginaceae]...
C'est apparemment une redoutable invasive... ailleurs...


Mon délire d'inventaire botanique en est à 381 taxons différenciés sur la commune, dont une dizaine ne sont pas des plantes à fleurs... Réussite évolutive indéniable !

Image du jour dans les sables de Mouret au petit matin : le Lys maritime

Bonjour à tous !

En cette période anxiogène où notre présidium tremens joue à stigmatiser une partie de la population (après les jeunes, les non vaccinés), ou le port de l’étoile jaune est en passe de devenir numérique (ils n’apprennent donc pas l’histoire à l’ENA, ni l’éthique, ni l’humanisme, ni les valeurs de la république, ni… ad libidum…), permettez-moi de vous emmener ailleurs…


Je ne sais pas ce que vous avez fait hier matin, mais moi je suis parti au petit jour, cueillir une fleur… activité bucolique s’il en est…
J’ai d’abord organisé l’aide dont j’avais besoin et réuni le matériel nécessaire à mon projet :
Puis j’ai cherché le sujet idéal.
Pas évident de trouver la cible, du genre pas trop grande, située sur un terrain qui ne soit pas privé… J’ai fini par la trouver dans la zone la plus aride de l’île, située en bordure d’étang. Face à ce paysage, à une dizaine de mètre dans mon dos, voici la fleur convoitée !
Vous l'aurez reconnu, il s'agit de Agave americana Linnaeus, 1753 [Asparagaceae] qui s'est formidablement développé ici en une quarantaine d'années. Dans ma jeunesse il faillait aller sur la cote des Albères pour en trouver ensauvagés (Originaire de d'Amérique centrale et ramené par les Espagnols pour l'industrie du carmin de cochenille).


C’est l’avorton de la portée, à peine 5 m de haut pour un diamètre de hampe florale de 6 cm mais, mais comme tous les autres individus de l’espèce, en ce moment, il fleurit comme un grand ! Au premier coup de hachette, j’ai été surpris par une pluie de gouttelettes sucrées, une douche onctueuse… Au quatrième coup, la tige s’est inclinée et nous l’avons recueillie dans nos bras aimants et mise en place dans la voiture. Les gouttelettes sucrées suintent de l’épiderme de toute la fleur et non du pistil comme je le pensais à priori. Les fleurs proprement dites mesurent dans les 8 cm (12-13 cm en comptant les organes sexuels), le pistil pousse jusqu’à 5-6 cm de long, les sacs polliniques atteignent les 30 mm.
Leur odeur est plutôt désagréable, ce qui laisse pressentir, si j’ose dire, une pollinisation par les mouches…

Ce qu’il ne faut pas faire pour obtenir un peu de pollen….

Il ne me reste qu'à fixer la hampe au mur d'enceinte, pour obtenir une décoration pour le moins originale...

Sylvain :
Je ne sais pas ce que vous avez fait hier matin, mais moi je suis parti au petit jour, cueillir une fleur… activité bucolique s’il en est…
J’ai d’abord organisé l’aide dont j’avais besoin et réuni le matériel nécessaire à mon projet :

Bonjour le respect de la biodiversité, des paysages et des insectes butineurs...
-10


Sylvain :
Vous l'aurez reconnu, il s'agit de Agave americana Linnaeus, 1753 [Asparagaceae] qui s'est formidablement développé ici en une quarantaine d'années. Dans ma jeunesse il faillait aller sur la cote des Albères pour en trouver ensauvagés (Originaire de d'Amérique centrale et ramené par les Espagnols pour l'industrie du carmin de cochenille).

Pas du tout, la pauvre cochenille aurait bien du mal à s'y développer.
Depuis toujours, la culture est effectuée sur le figuier de Barbarie (Opuntia ficus-indica). La culture de ces cochenilles a repris à une échelle industrielle en plusieurs points des Iles Canaries. C'est un spectacle quelque-peu déroutant de découvrir des champs à perte de vue de ces cactus contaminés.

Bonjour Alain !
Merci pour ces précisions sur les cochenilles, effectivement je me suis mélanger les pinceaux !
Mais il est vrai que ce sont les espagnols qui l'ont ramené en même temps que les Opuntias.

Maraussan a écrit :Sylvain :
Je ne sais pas ce que vous avez fait hier matin, mais moi je suis parti au petit jour, cueillir une fleur… activité bucolique s’il en est…
J’ai d’abord organisé l’aide dont j’avais besoin et réuni le matériel nécessaire à mon projet :

Bonjour le respect de la biodiversité, des paysages et des insectes butineurs...
-10.

Je t'assure qu'il la plante pullule et que lorsqu’elle fleurit elle meure, sans pour autant disparaitre puisqu’elle fait des bébés autour d'elle...
Quant aux butineurs, il n'auront pas loin à aller pour en trouver d'autres... au moins 10 pieds fleuris dans un rayon de 50 m...

Détruire la biodiversité n'est pas ma tasse de thé, je laisse ça au maire..., aux agriculteurs..., aux chasseurs... et évidement, aux touristes !