Le Naturaliste

Bonsoir,

Trouvée il y a deux semaines dans les sédiments de mon étang favori, cette amibe rare mais décrite néanmoins comme répandue s'y plait actuellement.

Son histoire est des plus intéressante et intrigante:
...Il était un fois, il y a bien longtemps, une amibe phagotrophe qui s'était débrouillée avec une cyanobactérie devenue endosymbiotique pour devenir mixotrophe. C'est pratique la mixotrophie, on utilise la lumière quand il y en a, et sinon, on mange des bactéries.

Le problème, c'est qu'elle n'a pas voulu en rester là. Grâce à de grands efforts de transferts de gènes et d'une réduction massive du génome des chromatophores, elle est devenue actuellement autotrophe (et probablement aussi un peu osmotrophe).

Je vous la présente ici, mais la suite de l'histoire sera racontée par une vidéo sur Youtube.

Bonjour,

Voici la vidéo promise. Cette amibe à thèque est vraiment intéressante et l'objet de recherches actuelles concernant l'origine des chloroplastes. On connait maintenant 3 espèces différentes de Paulinella qui possèdent des chromatophores, P. chromatophora vit dans les eaux douces et les 2 autres espèces sont marines. Il existe aussi une dizaine d'espèces connues de Paulinella qui sont phagotrophes et non photosynthétiques, sauf erreur toutes marines. Ces dernières phagocytes des bactéries et même des cyanobactéries comme Synechococcus, dont un ancêtre aurait pu devenir le chromatophore actuel. On hésite à considérer celui-ci comme un chloroplaste achevé pour différentes raisons, par ex. il a été publié récemment que certaines protections moléculaires contre les hautes luminosités n'étaient pas encore apparues, contrairement aux chloroplastes. Effectivement, il semble que Paulinella chromatophora se trouve bien à l’aise sous les feuilles en décomposition à la surface de sédiments.

Bonsoir Bernard,

Chouette travail et très belles images et vidéo !...

Amicalement,

Jean Luc