Le Naturaliste

Bonjour,

ne vous énervez pas, je pose justement la question pour éviter de faire une bêtise.

J'ai pris gout a la photographie macro en foret de fontainebleau, mais ça manque de fleur, et je n'ai pas de jardin, je me suis donc dis que je pourrais acheter des graines, trouver une zone "vide" et les planter ici, entre autre le sachet de 1Kg : "Vilmorin 5867150 Pack de Graines Mélange de Fleurs Durable Pluriannuel 50 m²"

Mais voila, est ce que je ne risque pas de chambouler l’écosystème? de causer des problème avec un de ses fleur qui risquerais de devenir invasive? ou quelque chose d'autre?

Merci.

Bonjour Guillaume

Non, surtout pas !!
Imagine qu'une de ces espèces semée prenne le dessus sur la végétation existante, ce qui s'est déjà souvent produit( la renouée du japon par exemple ou l'impatience de l'Himalaya par chez moi )....j'appelle cela carrément une catastrophe écologique!

Il y a tellement de belles choses à photographier dans les champs, les forêts, et si ce n'est pas encore fleurit, tu as les mousses, les lichens etc...

André a écrit :Bonjour Guillaume

Non, surtout pas !!
Imagine qu'une de ces espèces semée prenne le dessus sur la végétation existante, ce qui s'est déjà souvent produit( la renouée du japon par exemple ou l'impatience de l'Himalaya par chez moi )....j'appelle cela carrément une catastrophe écologique!

Il y a tellement de belles choses à photographier dans les champs, les forêts, et si ce n'est pas encore fleurit, tu as les mousses, les lichens etc...

tres bien, betise évitée alors

Bonjour,
je rejoins André sur ce sujet. Les chemins de l'Enfer sont pavés de bonnes intentions. Ces fleurs décoratives peuvent perturber l'écosystème ou pire comme c'est le cas de l'Armoise utilisée dans les mélange de graines pour nourrir les oiseaux en hiver dont le pollen est fortement allergisant.

Il n'y a peut-être pas beaucoup de fleurs mais surement plein d'autres choses.

Bien compris, les conséquences ne pouvant être évaluée, et le risque étant de mettre a mal l’écosystème, il vaut mieux ne rien planter

Bonjour,
juste une précision :
- on ne PLANTE pas une graine on la sème
- on plante... une plante, un scion, une bouture...
Ma remarque semblera ridicule, mesquine, aux yeux de beaucoup ("enfin, tu as bien compris ce que ça voulait dire").
Un respect de l'outil parlé, donc écrit, permet de bien définir la chose dont on parle, ce en tout domaine (ça evite les engueulades issues de mauvaises définitions).

Pour le fond, je rejoins les remarques précédentes : il n'est parfois (bien souvent, et plus) pas bon de vouloir se substituer aux équilibres naturels (vouloir faire le bien).
Au delà de ma remarque : s'il faut défendre biotopes et autres "bio-diversités" (mot à la mode, on a même pu entendre , reportage Arte ou France Inter ou A2, un journaliste parler de "planter de la biodiversité" au dessous d'un futur toit recouvrant le périph. de Paris) luttons plutôt contre les destructions de zones humides, par exemple.

En tout cas, bravo à toi, Guillaume, d'avoir posé la question au lieu d'agir avec l'illusion de faire le bien.
Buteo

Bonjour, en guise d'encouragement tout de même, Fontainebleau est la commune la plus riche en espèces végétales d'île de France, plusieurs centaines, et des habitats naturels exceptionnels : pelouses, platieres gréseuses, landes, chaos rocheux, forêts... vous devriez trouver des choses à photographier.
Olivier

Utilisateur nomade (via mobile device)

Bonjour,

en réfléchissant à ce sujet il est un domaine que l'on n'a pas abordé, tant on est axés sur la nature.

Semer des graines ça se fait chez soi. En revanche, domaniale ou privée, une forêt appartient à quelqu'un. Donc intervenir, en tant que particulier, chez autrui doit tomber sous le coup de la loi.
Première chose que l'on lit en tapant "Forêt de Fontainebleau statut" sur internet :

site classé (1965), Réserve de Biosphère, déjà de l'UNESCO (1998), Forêt de protection (2002), Natura 2000 (2004), Forêt Patrimoine (2008), Forêt d'exception (2013).

Lié à ces différents statuts on peut penser qu'il y a des gestionnaires écobiologistes dont la formation et les missions sont gages d'un travail pensé.

Buteo a écrit : luttons plutôt contre les destructions de zones humides, par exemple.

Heu!... Si les hollandais n'étaient pas venus pour assécher les zones humides du nord médoc au XVII ieme siècle, elles seraient encore totalement inhabitables aujourd'hui en raison du paludisme qui y sévissait fortement (d'où le nom de palus).
Il faut donc relativiser les grandes idées à la mode sans réflexion préalable !

Juste !
Idem dans La Double en Périgord... MAIS il y a une marge entre Napoléon III (les paluds des Landes) et Macron 1er et il y a à revisiter les arguments facilement appelés pour des raisons que j'ignore (nous dédouaner, dédouaner nos parents, justifier nos excès ?).

Entre le paysage bocager d'Ille et Vilaine (début des années soixante) rempli d'oiseaux et la désolation qui s'est ensuivie après les "louables" primes à l'arrachage des haies (remembrement irraisonné et forcené)... sans compter la multiplication des "alertes inondations" dont mes grand-parents (pas écologistes dans le sens où on l'entend maintenant, mais simples témoins tenant la cabine téléphonique du village) se plaignaient car c'était à eux de prévenir les riverains. Et, pourtant c'était pour le fameux progrès (gros tracteurs, c'était à qui aurait le plus gros ! grands élevages de veaux et porcs ...) pour l'augmentation des rendements et pour le bien de tous et remplir nos assiettes à faible coût.
Le maintien des haies entourant les parcelles nouvellement recréées aurait pu être obligatoire, non ? Ben non, fallait gagner le moindre mètre carré.

Faudra t'il boucher toutes les mares du fait du moustique tigre ?
En Livradois, fin des 60', Gaston, paysan de son état, tirait au fusil sur les buses (c'est de là que vient mon pseudo.)... il pensait bien faire et n'était pas le seul.

Ceci dit mon exemple des zones humides est le premier qui m'est venu à l'esprit... si on veut aider la nature il n'est qu'à se rapprocher d'asso. qui oeuvrent en ce sens.