Le Naturaliste

Espèce acidophile caractérisant les tourbières à sphaigne alpines (Lenzenweger), Staurastrum heimerlianum présente des demi-cellules fusiformes à apex un peu bombé et des processus parallèles à légèrement convergents.

Les processus et le corps de l'algue sont couverts d'épines simple, relativement longues, particulièrement à la base des processus.
Les cellules sont plus larges que longues.

Taille des cellules : 18.8 x 27.7 µm (selon Coesel & Meesters 17-26 x 27-40 µm).
S. heimerlianum est en général quadri-radié mais peut présenter 3, 4, 5 rayons, tous épineux :
S. heimerlianum a été observé dans une tourbière ardéchoise, commune de Montselgues.

Staurastrum heimerlianum Lütkemuller, 1893

Synonymie : Staurastrum cruciatum Heimerl, 1891

GUIRY & GUIRY déclinent 4 variétés, aucune citée de France.

Cette desmidiée est peu citée dans le monde : Amérique du Nord, Brésil, Russie, Queensland en Australie et en Europe : Autriche, Iles Britanniques, Lettonie, Roumanie, Ukraine

France :
Sources :

HEIMERL, 1891 : Desmidaceae alpinae. Verhandlungen der zoologisch-botanischen Gesellschaft in Wien 41 – L’auteur décrit la nouvelle espèce (mais pas de diagnose latine) et propose des figures pour Staurastrum cruciatum. LÜTKEMULLER J., 1893 '1892' : Desmidaceen aus der Umgebung des Attersees in Oberösterreich. Verhandlungen der zoologisch-botanischen Gesellschaft in Wien 42 – L’auteur modifie seulement le taxon spécifique car cruciatum était déjà utilisé antérieurement. Il prend soin de dédier ce nouveau taxon à son inventeur.
KOUWETS, 1999 : A check-list of desmids of France. Patrimoines Naturels 41 MNHN-SPN
COESEL & MEESTERS, 2007 : Desmids of the Lowlands. KNNV Publishing – l’espèce n’est pas décrite.
JOHN, WHITTON & BROOK, 2011 : The Freshwater Algal Flora of the British Isles. Cambridge University Press – l’espèce est citée mais non décrite.
COESEL & MEESTERS, 2013 : European flora of the desmid genera Staurastrum and Staurodesmus. Zeist, KNNV publishing – avec des figures de plusieurs auteurs : GUIRY, M.D. & GUIRY, G.M. 2025 : AlgaeBase. World-wide electronic publication[/i]. National University of Ireland, Galway.


Données antérieures à 2000 :

BAÏER, 1958 : Une tourbière du Dauphiné, Le Luitel. Mém. SBF, BSBF 104 - l’auteur donne une vue apicale seulement d’une hémicellule et Frans KOUWETS considère que cette donnée est douteuse. (Isère) – BAÏER cite également une donnée du Lac d’Estivadoux à Besse-en-Chandesse (Puy-de-Dôme) – obs. publiée par l’INPN et datant de 1956
BAÏER, 1978 : Contrib. connaissance Desm. PN Vanoise. Travaux Sc. PN Vanoise 9 ; Lac du Lait, expressions sphaignes, pH 6,5 alt. 2180 m (Savoie)

Données à partir de 2000 :

INPN-MNHN : aucune donnée récente
ADVOCAT A., 2023 : tourbière à Montselgues (Ardèche)
F. PEYRISSAT, 2025 : lac de Servières à Orcival (Puy-de-Dôme) – voir l’observation ici : viewtopic.php?f=135&t=28310

Selon les bons auteurs, Staurastrum heimerlianum est une algue benthique et phytoplanctonique des pièces d’eau acides oligotrophes. Elle semblerait caractéristique des tourbières à sphaignes. En Europe elle peut être localement commune dans des zones alpines. Sa présence est exceptionnelle en France.

Sujet actualisé, complété et présentation rénovée (1)