Helictochloa marginata – L’Avoine de Loudun
Posté : 15 juin 2024 13:27
Helictochloa marginata (Lowe) Romero Zarco 2011 – L’Avoine de Loudun
Après l’Arrhenaterum, le Pseudoarenatherum, l’Avenula pubescens (à voir sur le forum Le Naturaliste) avec l’Avoine de Loudun je propose une autre fausse avoine dont la taxonomie et la détermination ne sont pas très faciles pour un amateur et font hésiter les spécialistes.
Jusqu’ici cette graminée n’a pas été signalée en Périgord, mais elle est présente dans le sud de la Haute-Vienne à quelques km de la frontière ! Aussi, avec quelques amis nous avons profité d’une sortie botanique pour lui rendre visite.
Formant des touffes qui dépassent 1 m de haut, sa végétation est particulièrement fournie et elle s’étend sur quelques stations en bordures de routes au sud-ouest de Dournazac (87), exposée au soleil son substrat est un sol acide issu de roches cristallines dégradées, comme il est logique dans cette zone.
En mai 2024, cette plante nous présente de magnifiques touffes de plus d’un mètre avec des épillets pailletés, comme le sont ceux de ses cousines Avenula, desquelles certaines flores ne la séparent pas. J’ai repris la classification retenue par Flora Gallica de 2014 qui distingue le genre Helictochloa par des différences morphologiques relativement ténues (nombre de trabécules et forme aplatie du départ de l’arête). Rédigée par certains auteurs communs mais un peu plus récente, la Flore méditerranéenne continentale regroupe ces graminées en un seul genre.
Voici sa détermination selon la clé de Flora Gallica :
Groupe E (p. 194 = groupe d’Avena, Avenula, Helictochloa …)
1' - Glumes moins développées (que > 10 x 4 mm) ; épillets à position variable
2' - Fleurons 2 ou souvent plus, le dernier dépassant au moins la glume inférieure
6 - Caractères suivants réunis: arête nettement dorsale; glume inférieure normalement ≥ 7 mm de long
7’ - Glume inférieure à 1-3 nervures; lemmes homomorphes
8’ - Feuilles à 1 côte saillante à la face supérieure; préfoliaison pliée
9 - Base de l'arête aplatie; carènes de la paléole aculéolées; gaines inférieures glabres .............................. Helictochloa
Helictochloa
1’ - Gaines fendues jusqu’à près de la base ; panicules normalement toutes > 7 cm de long sur les plantes robustes ; feuille supérieure à limbe normalement très court et dressé contre la lige (groupe de H. pratensis (L.) Romero Zarco)
2’ - Feuilles basales ayant au moins 2 trabécules paramédianes de sclérenchyme ; épillets souvent maculés de brun-pourpre
3 - Feuilles basales à (6)10-16(22) trabécules de sclérenchyme ; lemmes inférieures portant (1)2 aristules apicales translucides de 0,3-1 mm ; lemme anthocyanée dans son quart basal (sauf individus hypochromes, RR et isolés dans des populations normales) ; articles de la rachilla poilus sur toute leur longueur .................................................................. Helictochloa marginata (Lowe) Romero Zarco
Illustration :
Edit 15/06/2024-17 H - Remplacement dernière photo
Après l’Arrhenaterum, le Pseudoarenatherum, l’Avenula pubescens (à voir sur le forum Le Naturaliste) avec l’Avoine de Loudun je propose une autre fausse avoine dont la taxonomie et la détermination ne sont pas très faciles pour un amateur et font hésiter les spécialistes.
Jusqu’ici cette graminée n’a pas été signalée en Périgord, mais elle est présente dans le sud de la Haute-Vienne à quelques km de la frontière ! Aussi, avec quelques amis nous avons profité d’une sortie botanique pour lui rendre visite.
Formant des touffes qui dépassent 1 m de haut, sa végétation est particulièrement fournie et elle s’étend sur quelques stations en bordures de routes au sud-ouest de Dournazac (87), exposée au soleil son substrat est un sol acide issu de roches cristallines dégradées, comme il est logique dans cette zone.
En mai 2024, cette plante nous présente de magnifiques touffes de plus d’un mètre avec des épillets pailletés, comme le sont ceux de ses cousines Avenula, desquelles certaines flores ne la séparent pas. J’ai repris la classification retenue par Flora Gallica de 2014 qui distingue le genre Helictochloa par des différences morphologiques relativement ténues (nombre de trabécules et forme aplatie du départ de l’arête). Rédigée par certains auteurs communs mais un peu plus récente, la Flore méditerranéenne continentale regroupe ces graminées en un seul genre.
Voici sa détermination selon la clé de Flora Gallica :
Groupe E (p. 194 = groupe d’Avena, Avenula, Helictochloa …)
1' - Glumes moins développées (que > 10 x 4 mm) ; épillets à position variable
2' - Fleurons 2 ou souvent plus, le dernier dépassant au moins la glume inférieure
6 - Caractères suivants réunis: arête nettement dorsale; glume inférieure normalement ≥ 7 mm de long
7’ - Glume inférieure à 1-3 nervures; lemmes homomorphes
8’ - Feuilles à 1 côte saillante à la face supérieure; préfoliaison pliée
9 - Base de l'arête aplatie; carènes de la paléole aculéolées; gaines inférieures glabres .............................. Helictochloa
Helictochloa
1’ - Gaines fendues jusqu’à près de la base ; panicules normalement toutes > 7 cm de long sur les plantes robustes ; feuille supérieure à limbe normalement très court et dressé contre la lige (groupe de H. pratensis (L.) Romero Zarco)
2’ - Feuilles basales ayant au moins 2 trabécules paramédianes de sclérenchyme ; épillets souvent maculés de brun-pourpre
3 - Feuilles basales à (6)10-16(22) trabécules de sclérenchyme ; lemmes inférieures portant (1)2 aristules apicales translucides de 0,3-1 mm ; lemme anthocyanée dans son quart basal (sauf individus hypochromes, RR et isolés dans des populations normales) ; articles de la rachilla poilus sur toute leur longueur .................................................................. Helictochloa marginata (Lowe) Romero Zarco
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