Appareils de Berlèse et de Baerman, tamis et filtres

[bino]

Bonjour,

On peut acquérir, moyennant des espèces "sonnantes et trébuchantes", des appareils de Berlèse et de Baerman, ainsi que des filtres à sédiments marins, ou bien à micro-fossiles, à pollens, etc., pour des prix s'étageant de 10,00 € à 30,00 €, notamment chez Jeulin (www.jeulin.fr).

Avant de les commander, je me demande si c'est la meilleure solution, ou bien si l'on a une meilleure stratégie à conduire, en les "bricolant" soi-même.

Bref, quel est le préférable : réaliser soi-même, ou acquérir, en intégrant à la fois : le coût des pièces, l'outillage, la difficulté, d'un côté ; le prix d'achat, de l'autre côté.

Sans oublier d'éventuelles différences de performances, et des complications lors des manipulations, au détriment des bricolages personnels.

Merci d'avance pour vos avis, notamment de la part de ceux qui ont fait du "maison"...

Cordialement.

[Daniel]

Bonjour,
un appareil de Berlèse est tellement simple à réaliser avec des pièces facilement récupèrable qu'il n'est mème pas nécessaire de consacrer quelques euros à l'acheter.
Pour moi donc le bricolage se justifie largement lorsque l'on fait aussi bien pour moins cher.
Pas mal d'accessoires naturalistes rentrent dans ce cadre.

Par contre, par exemple des tamis pour microfossiles nécessitent des réalisations industrielles. Il est plus facile de les acheter mème si cela coute cher...
Il serait absurde par exemple de vouloir fabriquer un objectif photo. Pour économiser, il faut se tourner vers l'occasion.
De bonnes occasions peuvent être moins couteuses et donner de meilleurs résultats que des bricolages ou des petites séries d'artisans, par exemple en éclairage de microscopie...
Je suggère donc l'occasion pour des appareils couteux et que l'on ne peut réaliser assez bien à moindre cout

Dans notre société moderne, il y a aussi de bons appareils à bas prix (éléctronique, petite mécanique photo...). Je ne vois guère d'intérèt alors à fabriquer soi mème. (mème si on favorise alors la société de consommation et l'économie chinoise)

Cordialement

[bino]

Bonsoir Daniel,

Il est évident que vouloir fabriquer soi-même son microscope (surtout un binoculaire de haut de gamme) serait une tâche bien difficile, et sûrement pas rentable, par rapport à un achat commercial.

Je souligne au passage qu'il n'en est pas de même en astronomie, où la réalisation amateur est souvent la meilleure option, au moins en terme de coût, et d'autant plus que l'on va vers les grands instruments...

Je dis bien : fabriquer son microscope de A à Z, et non pas reconstituer un microscope opérationnel, à partir de pieces diverses, une autre opération qui, elle, peut être valable.

Effectivement, il y a également le marché de l'occasion, mais il existe surtout pour les instruments (loupes binoculaires, microscopes) et certains accessoires coûteux (microtome, etc.), mais il ne me semble pas qu'il en soit ainsi (fréquence des offres), pour la "petite quincaillerie" (comme les Berlèse et les Baerman, etc.).

Cela peut se comprendre, du fait que l'on est en dessous de 50,00 €, à chaque fois, et que, sauf vente en lot groupé (avec le microscope), le détenteur ne se donne pas la peine de passer une annonce pour si peu...

Toujours dans ma démarche pour éviter l'achat de matériel de laboratoire, si je peux l'éviter, j'ai essayé de trouver une petite coupelle en céramique et son pilon, chez des fournisseurs de matériels de cuisine.

Le problème est que s'ils ont ce type d'article, ils sont totalement incapables de vous en dire la nature exacte (céramique ou pas), ce qui laisse rêveur sur la compétence de ces vendeurs...

Cordialement.

[Gérard Weiss]

Michel :
Le problème est que s'ils ont ce type d'article, ils sont totalement incapables de vous en dire la nature exacte (céramique ou pas), ce qui laisse rêveur sur la compétence de ces vendeurs...

Dans les temps anciens, un adage disait que les bons représentants de commerce et les bons vendeurs ne devaient pas savoir ce qu'ils vendaient !
A méditer...

[bino]

Bonjour Gérard,

Espérons que les fournisseurs d'optique, en général, et d'optique microscopique en particulier, font un peu exception...

Néammoins, à chaque fois que je demande à un de ces interlocuteurs s'il a fait un essai comparé de tel ou tel matériel, et quelles sont les différences, je sens comme une hésitation de mon vis à vis, avant qu'il ne reprenne son assurance commerciale...

Pour lutter contre l'achat direct (en Chine), les commerçants avancent l'argument du conseil, mais encore faudrait-il qu'il existe, et notamment dans les magasins d'optique générale, où figure un ou deux matériels d'optique microscopique, et j'ai la nette impression que le vendeur n'en sait pas plus (sinon moins) que la plupart d'entre nous, sur les spécificités de ce qui trône en vitrine...

Une fois, dans un des magasins de cette enseigne très connue, et initialement strictement réservée aux cadres, j'ai au moins eu une réponse franche : "je suis ici pour vendre des produits, pas pour les connaître !".

Cordialement.

[DanielCrabbé]

Bonjour à tous,

En explorant le site de Jeulin, je suis tombé sur ceci :

http://www.jeulin.fr/fr/a-a1038807-edc1 ... eleve.html

Quelqu'un connaît-il le principe de cette appareil qui soit dit en passant semble simple à bricoler

Bonne soirée.

Daniel

[Daniel]

Bonsoir,
le descriptif écrit "fonction Baerman" et c'est bien un appareil de Baerman...

Le principe de cet appareil peut être recherché sur le WEB, ou par exemple dans le "Manuel pratique d'écologie" de W.Matthey chez Payot.

Pour faire court, c'est comme un Berlèse, mais en milieu liquide, pour nématodes, rotifères, tardigrades...

Cordialement

[DanielCrabbé]

Bonsoir Daniel,

Merci pour la référence à Baermann que je n'avais pas vue sous l'article.
En regardant un peu sur Internet j'ai vu qu'on utilisait également cette méthode pour les sols.
Peux-tu me dire quand utiliser Baerman plutôt que Berlèse ?

Cordialement.

Daniel

[Daniel]

tout dépend des organismes recherchés:

Le Berlèse sera utilisé dans l'air pour des micro-arthropodes (collemboles, acariens, campodés...) qui sont observés au stéréomicroscope en priorité.

Le Baerman sera utilisé en immersion dans l'eau pour des micro "vers" (nématodes, rotifères, tardigrades, gastrotriches...) qui nécessitent le microscope vu leur taille plus petite.

[bino]

Bonsoir,

Pour synthétiser un peu, et en ce qui me concerne, en fonction de vos avis, je retiens que les Berlèse et Baerman peuvent être "fait maison" avec de bons résultats, et n'imposent donc pas un achat de produits manufacturés.

Je retiens aussi l'avis que le microtome de Ranvier n'est pas indispensable, pour de premières coupes simples, sans intention de faire des colorations et des fixages élaborés (cf. un autre de mes thèmes, lancé à ce sujet).

Par contre, je note aussi que pour des filtres un peu spéciaux (pollen, microfossiles, etc.), il vaut mieux passer par du matériel commercial.

Voilà qui va alléger ma note, pour la commande que j'envisage de faire.

Il me vient une idée : accoler deux lames de rasoir de sureté (par vis et écrous),en, laissant entre elles un léger espace (rondelles très fines, ou même épaisseur de papier, en intercalaire), ne permettrait-il pas de faire des coupes d'épaisseurs contrôlées, en une seule passe, même en intervant en plein milieu d'un objet (feuille d'arbre, etc.) ?

Merci à tous.

Cordialement.